C’est un bilan où le spleen, s’est invité, s’est installé
Qui contraste avec nos espoirs d’un certain 14 janvier
Qui ont été brisés par le putsch du 25 juillet
En espérant que ce vague à l’âme sera de courte durée
Nous ne nous considérons plus maîtres de notre destinée
Mais, plutôt, aux caprices du locataire de Carthage, livrés
Au lendemain de la Révolution, de l’actualité
Nous étions les premiers faiseurs, pour faire vivre nos idées
Conformément aux objectifs que cette Révolution s’est donnés
Combien de fois nous avons empêché le régime de sombrer
Dans les ténèbres où les islamistes voulaient nous pousser
Par nos actions permanentes ; on savait bien où l’on allait
La Sharia dans la Constitution, nous l’avons empêchée
Et pour les femmes, nous avons obtenu l’entière parité
Dans les élections politiques, et cela, à tous les degrés
Et nous avons réalisé beaucoup d’autres avancées
Dans une ambiance révolutionnaire qui nous a fait vibrer
Les places symboliques de la capitale s’étaient transformées
En diverses agoras où les débats se multipliaient
Sur la nouvelle société que nous souhaitons édifier
Chacun était appelé à s’exprimer, à proposer
Des idées nouvelles, dans un climat très animé
Un peu partout, des groupes de réflexion s’étaient organisés
Tout cela, une nouvelle culture politique, a engendré
Emmenant les gens, pour la chose publique, à se passionner
À travers tout le pays, ça débattait, ça manifestait
Ça foisonnait d’espoir et, d’âge d’or, ça rêvait
Ça surveillait les choix de la constituante Assemblée
Et, chaque fois qu’il fallait les combattre, ça se mobilisait
C’est ainsi que le parcours de l’Histoire fut souvent rectifié
À l’exemple du Sit-in du départ et ses retombées [1] a
Ça rejoignait la multitude d’associations créées
Qui, une puissante société civile, ont constitué
Force grâce à laquelle furent réalisées lesdites avancées
Maintenant, c’est un silence par la terreur qu’il veut nous imposer
Pour que la moindre résistance à son coup d’État soit brisée [1] b
Le désespoir nous a pris à la gorge après avoir rêvé
D’une Tunisie où il fait bon de vivre, laïcisée
Où les spiritualités dépendent du domaine privé
À chacun sa religion, comme, dans le Coran, est mentionné [1] c
Contrairement à ce qui, dans sa Constitution, est indiqué
Par le biais de son article 5 qui a décrété
Que les « objectifs de l’islam » sont une priorité [1] d
Constitution de l’apartheid qu’il a tout seul rédigée
Où non-musulmans et binationaux sont discriminés [1] b
Et, pendant ce temps-là, un chercheur chimiste tuniso-franco-américain qui fut classé
Il y a quelques années le meilleur Tunisien de sa spécialité travaillant à l’étranger
Dont j’ai rencontré les parents, à la Marsa, chez Claude Godbillon, le mathématicien regretté
Qui était à cette époque professeur invité, coopérant à la faculté où j’enseignais
Et cela, lors d’un dîner, dans son jardin, au milieu de jasmins et de mandariniers
Vers la fin des années soixante-dix, que le temps passe vite, près d’un demi-siècle s’est écoulé
Je disais donc, un chercheur chimiste, répondant au nom de Moungi Bawendi, a décroché
Le prix Nobel de chimie, rejoignant le piédestal des binationaux qui nous ont honorés
Déjà, son regretté père, Mohamed Salah, a été, plusieurs fois, pour la Médaille Fields, nominé
Médaille qui récompense le meilleur chercheur en mathématiques âgé de moins de quarante années
Équivalente à un Prix Nobel de mathématiques, qui n’existe pas, elle est considérée
Il a enseigné à Paris, Orsay, Tunis et Nice, avant de, aux États-Unis, s’installer
Membre de l’Académie américaine des arts et des sciences, en 2005, il fut nommé
Et, pendant ce temps-là, l’Académie française a élu l’écrivain franco-libanais
Amin Maalouf, son Secrétaire perpétuel, sa plus haute fonction. Honneurs à méditer
Au vu du fait que chez nous les binationaux sont déchus de leurs droits en toute légalité
Déchéance qui risque de créer, à leur égard, un climat de méfiance généralisé
Ce ne fut pas par la volonté du peuple, mais, par l’unique volonté de qui vous savez
Pour la Sharia dans l’ex-Constitution, Ennahdha avait œuvré
Mais notre formidable mobilisation l’en avait empêché [1] a
C’est une lecture rétrograde du Saint Coran qu’il a empruntée [1] e
Où ses compréhensions, de façon intraitable, sont exprimées
Oubliant que seul Dieu, de son interprétation, a le secret [1] f
Occupons-nous du temporel et laissons-Le, l’éternel, gérer
De toutes les institutions établies, table rase, il a fait
Et toutes nos avancées réalisées, il les a détricotées [1] b, [11]
Ainsi pour l’égalité entre les genres, il est bien singulier
Il veut nous faire croire que le Coran est là-dessus clair et figé
N’admettant qu’une seule lecture, quant à la notion d’égalité
Homme-femme qui y est dominée par celle de l’islamique équité [1] g
La vie politique, à la parole présidentielle, est limitée
Avec les mêmes thèmes, errements, accusations,…, sans cesse répétés
Dans un lexique contenant des mots que tout le monde, par cœur, connaît
Complots, corruption, lobbies, monopoles, traîtres, souveraineté,…
Pour réaliser ses fantasmes, le pays, il a verrouillé
Tout cela sera dans la suite, sources à l’appui, prouvé
Aujourd’hui, nous nous sentons désorientés, perdus, étouffés
Par une action présidentielle qui ne peut que nous inquiéter
Dans un climat d’une angoissante incertitude qui fait planer
Tous les scénarios catastrophes qu’on pourrait imaginer
En nous demandant quel avenir nous est réservé ?
Avec un pouvoir qui a montré son incapacité
À sortir le pays de la misère où il est plongé
Pouvoir qui a confirmé son manque de visibilité
Et d’expertise dans les affaires de gouvernance de la cité
Sans aucune solution concrète et viable à proposer
Avec des pays amis qui nous avaient habitués
De se placer du côté des Droits humains et des libertés
Et qui lui cherchent, aujourd’hui, pour le sauver, des bouées
Croyant avoir décelé, dans ce soutien, leur intérêt
Fermant les yeux sur ses violations des dits droits, sur leurs excès
Lui octroyant une aide financière de centaines de millions de deniers
Pays parmi lesquels on peut citer l’UE, en premier
Qui, à ses propres valeurs fondatrices, le dos, a tourné
En échange d’un coup de pouce de sa part pour faire le policier
Afin de limiter l’immigration en Méditerranée
Même la France des Droits de l’homme, dans ce deal, s’est laissée entraîner [1] b
La Nation qui était unie, se trouve, aujourd’hui, dispersée
Et, il a tout fait pour que ça soit ainsi, comme il sera démontré
Ce qui, à une célèbre sentence de Bourguiba, me fait penser
Dans un discours, au mois de juin 1973, prononcé
Plus précisément, à Genève, à la conférence de l’OIT
« J’ai peur de ce que, un jour, le “démon des Numides”, j’ai appelé
Ce démon qui pousse à la désunion, qui nous a fait rater
Notre histoire après la révolte de Jugurtha », s’est-il inquiété [2]
Lui qui a émis l’idée que le redressement national est
En majeure partie tributaire du degré de notre unité
Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui devraient bien s’en inspirer
Et des pensées du Bourguiba positif qu’ils essayent de dénigrer
Car, il n’était pas que despote, il fut le patriote éclairé
Qui, après avoir libéré le pays, l’État, il a édifié
Un État moderne, à qui nous sommes tous redevables, qui est basé
Sur la triptyque Libération de la femme-Éducation-Santé
Je tiens à le dire, alors que je m’étais, contre lui, insurgé
Pendant mes années d’universitaire, d’étudiant et de lycée [3]
Je disais donc, en nous demandant quel avenir nous est réservé ?
Avec un président, se croyant tout permis parce que, intègre, mythifié
Qui a su, dès le début, dans la cape de monsieur propre, se draper
Avec une frange de la population encore, par cette vogue, aveuglée
C’est son seul atout qui lui a permis, au Palais de Carthage, d’accéder
Aucun engagement, politique, associatif ou autre, on ne lui connaît
Antérieur à ses apparitions, après la Révolution, à la télé
Avec plein d’autres, auparavant inconnus, pour commenter l’actualité
Qui lui ont permis de sortir de l’anonymat de l’assistant bientôt retraité
En droit, se disant constitutionnaliste, mais, simplement, niveau master, titré
Car, pour se réclamer d’une spécialité, il faut plus que le titre mentionné
Depuis, des ailes de révolutionnaire à caractère messianique lui ont poussé
« Le peuple, c’est moi, et moi, c’est le peuple ! », message qu’il essaye de faire passer
Alors que les votations sur ses projets, à des taux bas, se sont limitées [1] b
Avec un État défaillant incapable de gérer
Nos besoins quotidiens en nourriture et santé
Quant aux produits qu’il est absolument l’unique à importer
Refusant de nous informer où il veut nous mener
On dirait que, même pas lui-même, point, ne le sait
Un État qui, haine et division, a alimentées
Que ce soit contre les Subsahariens, nos invités
Ou entre Tunisiens qu’il a classés bon ou mauvais
Sans oublier ses piques contre certains étrangers [1] b
Avec un pouvoir, sur des batailles partisanes, concentré
Autour de « qui s’est opposé à lui ? », « qui l’a diffamé ? »
Sur des batailles futiles et inutiles, il est mobilisé
D’une répression de la liberté à la différence, doublées
Où des magistrats, parce qu’ils ne pensent pas comme lui, sont révoqués
Alors que le Tribunal administratif, raison, leur a donné [4]
Où nos avancées issues de la Révolution sont menacées
Où l’action politique et syndicale est criminalisée
Ce n’est pas moi qui le dis, mais, c’est la LDHT [5]
Au lieu de, sur la sortie de nos crises, se focaliser
Par cette répression, il tente aussi de faire oublier
Son échec à traiter ces crises et à les solutionner
Répression qui demeure une diversion pour détourner
Nos yeux des mille et une difficultés qui ont infecté
Notre vie, à commencer par une inflation affolée
Et une pénurie des produits de première nécessité
Essayant de faire croire aux vulnérables par crédulité
Que la source de ces crises, ce sont les personnes appréhendées
Alors qu’il est seul maître à bord depuis plus de deux années
Concentrant tous les pouvoirs, sans limitation de durée
Qu’il a toutes les cartes en main, mais, peu a été réalisé
À ce jour, dans tous les monts et merveilles qu’il avait annoncés
Pour ne pas dire rien du tout, ce qui est plus proche de la vérité
Exceptés de beaux discours traitant de la souveraineté
Par des considérations de non-ingérence, argumentés
Exceptées, les embrassades, à gauche et à droite, distribuées
Ayant comme heureux élus les plus jeunes et les plus âgés
Avec un président coupé de toute réalité
Qui, plus d’une fois, dans des promesses irréalistes, s’est engagé
Sans dire jamais avec quel budget il compte les financer
Comme exemple caractéristique, son projet de TGV
Reliant le Nord du pays à son Sud, grand projet dont il rêvait [6]
A-t-il avoué ; alors qu’une semaine avant que cette idée
Ne soit lancée, les spécialistes du transport ont dénoncé
L’indifférence, à l’égard de ce secteur, des autorités
Qui ont opposé le silence à leurs correspondances répétées [7]
Malgré son importance stratégique qui n’est plus à démontrer
Alors que le transport actuel est une vraie calamité
Et ce n’est pas les bus usés de la Ratp qui vont y remédier [8] a
Alors que, dans nos campagnes, des dizaines de milliers d’écoliers
Traversent oueds, chemins impraticables,… pour aller à l’école à pied
Parcourant des kilomètres, le ventre vide, hiver comme été
Un président, bien différent de tous ceux qui l’ont précédé
Nourrissant une proximité nouvelle affichée avec l’armée
Avec, pour notre armée républicaine, tout mon respect
Proximité que ses prédécesseurs n’ont jamais manifestée
Armée qui essaye de garder sa parfaite neutralité
Que, depuis l’aube de notre indépendance, elle a forgée
Par le fondateur de la Tunisie moderne, aidée [9]
Un président qui, sur une lecture partiale, s’est appuyé
De l’article 80 de la Loi-mère qu’il a interprété
De façon singulière pour pouvoir installer son projet
Politique, du modèle du nazi Carl Schmitt, inspiré [10]
Et le résultat c’est une dictature que pourraient envier
Tous les despotes, anciens et modernes, que la terre a comptés [11]
Un président dont le discours souverainiste est à l’opposé
De la politique économique, par son gouvernement, menée
Voir les aides sollicitées auprès des bailleurs de fonds étrangers
Qui, dans sa politique, n’est pas à une contradiction près
Comme le montre ses relations avec l’UE où il essaye
De ne conserver que ce qui, à sa philosophie, conviendrait
D’une part, il est tout glamour avec Giorgia Meloni, la fascisée
Et, d’autre part, il ferme nos frontières à des eurodéputés
De la Commission des affaires étrangères qui souhaitaient
Venir enquêter sur place sur l’état de nos droits et libertés [12]
« Rendre compte de la situation politique », leur mission était
Et aussi faire le point sur l’accord, à la mi-juillet, signé
Entre l’UE et Kaïs Saïed qui, sur les immigrés, est centré
« Pacte de la honte » où les demandes d’asile sont externalisées
Et la gestion des flux migratoires vers l’UE nous est déléguée
Où le rôle de garde-frontières de l’Europe nous est imposé
Et la Tunisie, en une terre de déportation, pour les migrants, est transformée [13]
« Kaïs Saïed ferme la porte au Parlement européen pour mieux isoler
Les démocrates tunisiens » a déclaré, un des dits eurodéputés, EELV [14]
Il « se croit autorisé à choisir ses interlocuteurs parmi [nous] », a-t-il ajouté [15]
Même sous Ben Ali, nos portes, au Parlement européen, n’ont jamais été fermées
En vérité, la vrai raison de cette fermeture n’est pas difficile à deviner :
En juillet, une conférence de presse menée par ces eurodéputés avait pointé
La détérioration, ces derniers temps, des Droits humains en Tunisie et demandé
Que la démocratie et les droits de l’homme, dans tout accord avec la Tunisie, doivent primer [16]
Par contre, Weber, le chef du groupe PPE et fervent soutien de Giorgia sus-cité [17]
A eu plus de chance que ses collègues de l’AFET, car, quand, en Tunisie, il s’est déplacé
Fin août, pendant plus d’une heure et demie par le président Kaïs Saïed, reçu, avait été [16]
Un président qui a sommé fermement l’UE « de cesser, dans nos affaires, de s’immiscer
Avec ces missions que l’on dit être venues pour nous inspecter comme des colonisés
Comme s’ils étaient les maîtres et nous les esclaves, nous, aussi, par principe de réciprocité
Des délégations, des observateurs et des inspecteurs, dans leurs pays, nous allons envoyer
Pour des missions analogues afin que l’on puisse, leurs élections et leurs dépassements, inspecter
Ainsi que leurs libertés de la presse et d’expression. Ils doivent, de leur tutelle, nous débarrasser
Nous opérons dans la transparence beaucoup plus qu’eux et je sais très bien ce que je dis, je connais
Bien leur histoire, qu’ils s’occupent de leurs affaires, plutôt que de continuer à se comporter
Comme s’ils étaient le parquet en Tunisie, nous ne nous sommes pas, dans leurs affaires, immiscés
Bien que nous pourrions parler de plusieurs positions dans leur histoire, comme quand ils avaient disséqué
Des cadavres de Suds africains, qu’ils venaient de tuer, pour s’assurer que, des humains, ils étaient
Des cadavres qu’ils avaient transportés dans certains de leurs laboratoires pour être étudiés
Ça s’est passé quand ils avaient colonisé l’Afrique, au vingtième siècle, et non à l’antiquité
Est considéré persona non grata, quiconque viendrait de l’étranger pour nous inspecter » [18]
Il oublie que l’Article 2 de l’Accord d’association que, avec l’UE, nous avons passé
Permet ce type de mission dont l’objet est d’apprécier nos principes démocratiques et leur respect [19]
Un discours populo – souverainiste, et un de plus, qui contredit les conventions ratifiées
Mélangeant les genres, prononcé sur un ton loin d’être apaisant, mais, plutôt, agressif, énervé
Voulant trop en dire, pointant un index accusateur, menaçant, sautant du coq à l’âne, non structuré
Sans conclusion ; il faut dire que, pour un homme politique, savoir parler en public prend des années
C’est pour cela qu’il ne brille pas par ses qualités d’orateur public et a tendance à bafouiller
Confondant improvisation et impréparation, manquant de talent dans la spontanéité
Essayant d’impressionner son auditoire par son érudition, avec les chiffres, se montrant brouillé
Caressant le citoyen du bas dans le sens d’un anti-élitisme primaire, hautement risqué
Ne pouvant conduire qu’à notre division et à une perte de confiance généralisée
Et, avec une constance certaine œuvrant pour le désir de l’établissement de l’unique pensée
Constance aussi dans les dérapages, dans des sujets variés, l’ouragan Daniel, sa série, a intégrée
Ouragan qui a frappé la Lybie voisine et, des milliers de morts et disparus, a provoqués
Grâce à sa dite érudition, on a appris que la dénomination « Daniel », d’origine sioniste, est
Son ignorance sur le procédé du choix des noms des tempêtes, il l’a planétairement étalée [20]
« Personne ne s’est demandé pourquoi il a été désigné ainsi » s’est-il d’abord exclamé
Avant de reprendre : « parce que le mouvement sioniste a proliféré au point d’impacter
L’intellect et la pensée, à un état de coma intellectuel total, les faisant passer »
Après avoir marqué une pause, « D’Abraham à Daniel, c’est parfaitement clair », il a terminé [21]
Faisant allusion aux Accords d’Abraham, entre Israël et plusieurs pays arabes, signés
Son dérapage a provoqué un tollé planétaire et fut jugé, du drame, déconnecté
« La normalisation dont ils parlent n’existe même pas en tant que vocable pour moi » a-t-il affirmé
« Cela relève de la haute trahison envers le peuple palestinien », a-t-il plus d’une fois jugé
« Et ses droits en Palestine, toute la Palestine que les foules arabes sont décidées à libérer »
A-t-il précisé, exigence que, seul, parmi tous les politiques de la planète, il est resté [20]
À revendiquer et qui fut, même par les Palestiniens les plus radicaux, abandonnée
Ignore-t-il que l’État hébreu est invincible, puisque, de l’arme nucléaire, il est doté
Qu’il possède le char le plus performant du monde dont la technologie, sur l’IA, est basée [22] a
Qu’il est très bien placé en termes d’armement, de ressources d’IA ou de cyber sécurité [22] b
Cette IA que notre président, devant la crème de nos élèves et étudiants, a récusée
Il leur a même conseillé de s’en détourner et, sur leur propre intelligence, de compter [1] b
Ignore-t-il que plusieurs pays arabes ont normalisé avec Israël et le dernier
Sera bientôt l’Arabie saoudite ; aux dires de son prince héritier, cela est, en net progrès [22] c
Donc, pour lui, tous ces pays sont des traîtres ! Alors, pourquoi leur demande-t-il de nous aider ?
Une loi criminalisant la normalisation, par son parlement, est en train d’être élaborée [23] a
Il faut rappeler que c’est Bourguiba qui, le premier, de la normalisation, a parlé [23] b
Dommage que personne ne l’avait écouté, on aurait pu, des milliers de morts, éviter
Il faut noter qu’en Tunisie, elle reste tabou et les langues sont encore bien loin de se délier
Sur ma position concernant le problème palestinien, j’invite le lecteur à se reporter
À mon poème « Sur l’exode des Tunisiens juifs, par la mosquée de Testour, inspiré » [23] b
Ce qui est sûr, c’est que ses dérapages et certaines positions qu’il a adoptées ont impacté
Nos relations diplomatiques, et celles avec certaines organisations, ils les ont compliquées
Et, ils nous ont fait perdre l’amitié de pays alliés qui étaient là, en temps de difficultés
Je crois que ce type de communication ne peut que porter préjudice à nos intérêts
Communication impulsive, sans méthodologie, sans vision, et, de surcroît, mal préparée
Que l’on est loin des discours de Bourguiba, responsables, et de sa pédagogie avérée
Grand tribun, au fait de ce qu’il expose, ses discours débordent de signes, à convaincre, destinés
Discours de pouvoir, dépourvus de gouailles, de niaiseries, d’homme d’État qui sait, au peuple, parler vrai
Il ne se répétait pas, il ne criait pas, il ne s’énervait pas, même quand il était fâché
Avec ses convictions et sa force illocutoire, sympathie et engouement, il suscitait
Même auprès de ses détracteurs et adversaires politiques, jeunes et moins jeunes, je peux en témoigner
Dans le verbe, compagnon de de Gaulle, Mitterrand, Mélenchon, et, de Cicéron, héritier
Il est temps d’arrêter toute fanfaronnade, de revenir sur terre, d’accepter la réalité
L’indépendance et la souveraineté d’un pays ne sont pas dans les discours, mais dans les faits
Peut-on se prétendre être souverain, alors que, sans l’aide étrangère, pas de baguette à manger
Subventionnée ou pas, impossible de boucler notre budget, pas de médicaments pour nous soigner,…
Et il continue à affirmer « nous nous appuyons sur nos propres ressources pour financer
Le budget de l’État et nous ne céderons jamais un iota de notre souveraineté » [24] a
À sa proposition, « Nous devons compter sur nous-mêmes ! », tout citoyen doit, évidemment, adhérer
Ainsi qu’à cette autre « la Tunisie agira d’égal à égal avec ses associés » [24] c
Et tout citoyen contre toute tentative de notre assujettissement doit s’opposer
Mais, il ne nous dit pas, pour arriver à ce que nous soyons autonomes, comment procéder
Surtout que notre réalité ne s’y prête pas, car, sans l’étranger, on n’a pas de quoi régler
Nos obligations et répondre à nos besoins vitaux ; ainsi, noir sur blanc, il est mentionné
Dans les lois de finances de 2022 et 2023, que, pour que l’État puisse rembourser
Ses crédits et payer ses importations, des apports extérieurs de devises sont obligés
On aimerait bien que son souverainisme enflammé se concrétise dans les faits
Un président qui, dans ses discours, sa morale de croyant, en avant, mets
Ainsi, les commerçants de gros et de détail, il les a implorés
De baisser les prix, car, un vrai musulman ne peut pas supporter
Ne peut pas dormir quand son voisin a faim et n’a pas de quoi manger [24] b
Et, pour lui « quiconque qui jure par Dieu Tout-Puissant, avec la main droite sur le Coran posée
Se présentera devant Lui pour être interrogé sur ce que, de son serment, il a fait » [25]
Il en ressort que, dans sa logique, la Constitution, il ne l’a pas violée
Constitution que, en jurant sur le Coran, à respecter, il s’est engagé
Mais la quasi-totalité des constitutionnalistes pensent qu’il en a abusé
Cela ne l’affecte pas, car, il clame ne craindre que le verdict du jugement dernier [9]
En attendant, le pays n’a jamais été si mal, baignant dans les pires difficultés
Et les indicateurs financiers, économiques et autres, dans le rouge, sont demeurés
Sans parler de celui des Droits humains, c’est dans cette couleur que, très tôt, il l’a bloqué
De même, lors d’une visite que, au marché municipal de l’Ariana, il a effectuée
À une femme qui, se plaignant de la pénurie et de la cherté de la vie, lui a demandé
De « baisser un peu les prix », il lui a répondu « Par la volonté de Dieu » et l’a embrassée [26]
« Laissons à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César », comme qui dirait
Une rhétorique populiste et un discours islamiste restent sa particularité
C’est par ces deux maux, doublés par une démagogie habile que notre vie est gangrénée
Un président, de la chose économique, très éloigné
Que les caisses de l’ État sont vides, il feint d’ignorer
Ce que répète la Banque centrale dans ses communiqués
Situation, dans les analyses des experts, confirmée
Ainsi que dans la vie des Tunisiens, et sa qualité [27]
Son amateurisme dans ce domaine crucial fut prouvé
Lors d’un conseil ministériel restreint tenu dans la soirée
Du 18 courant dont je vais transcrire ce qu’il a déclaré
À propos des obstacles, par le citoyen, rencontrés
Pour obtenir un prêt bancaire, et ce, afin de financer
L’acquisition d’un logement ; déclaration où ils sont mêlés
Des procédés populistes et des critiques contre l’étranger
Dont je reproduis ci-dessous un significatif extrait
« Quant aux crédits des institutions financières privées
Et publiques, leurs problèmes obéissent à des règles ordonnées
Quand c’est le cas d’un citoyen qui a l’intention d’emprunter
Il y a, soi-disant un contrat, qui n’en est pas, à signer
La procédure des banques pour un citoyen aux moyens limités
Consiste, généralement, en un point sur le contrat marqué
Et de lui dire, sans qu’il n’ait rien lu, « en ce point, tu dois signer »
D’ailleurs, le texte du contrat est difficile à déchiffrer
Plus compliqué qu’une ordonnance médicale à décoder
Puis, on lui dit qu’il faut obligatoirement faire domicilier
Son salaire chez cette même banque qui va lui octroyer le prêt
Puis, à la mise de son bien sous hypothèque, il est invité
Puis, on lui fait signer des billets à ordre, assimilés
À une reconnaissance de dette ; pourquoi les lui-a-t-on fait signer
Alors que le logement est sous hypothèque ! Il faut ajouter
À cela une assurance-vie, puis les frais d’étude de dossier
Frais d’étude de dossier qui sont, d’une demie page, constitués
Et qui coûtent 50 dinars ! Est-ce-que ces frais ont nécessité [39]
Des ouvriers pour les préparer pendant toute une journée
Alors qu’ils se limitent à une demie page ? C’est trop exagéré
Ils te disent, c’est comme ça, c’est une procédure qui vient de l’étranger
Alors, dans ces conditions, pourquoi les élections, viens gouverner
Est-ce une révélation qui est descendue du ciel ; et tout est réglé
Vu que ça vient de l’étranger, vu que ça nous vient de l’étranger
Il ne suffit pas de domiciliation de salaire, de billets
À ordre, pourquoi ces billets, alors que son salaire est confisqué
Il ne suffit pas d’une assurance-vie, de frais de dossier
Avec ces frais de dossier, une pièce, vous m’avez ajoutée
Dans l’appartement. À ces gens-là, on ne peut pas parler
Ces gens-là ne parlent pas, sinon les médias vont en parler (!)
D’où la nécessité pour l’État, son rôle social, de retrouver
Voilà la banque mondiale, voilà Fitch , voilà comment ils nous ont notés
Voilà tel expert qui vient tous les matins commencer sa journée
En répétant que l’on n’a plus d’argent, que l’on ne peut plus payer » [40]
Son ton agressif et sa gestuelle sont à remarquer
Les ministres présents n’ont fait, à ses paroles, qu’acquiescer
Et, de temps en temps, lui souffler un mot qu’il a oublié
S’il a sauté du coq à l’âne, c’est son style, il ne faut pas s’en étonner
Et ses interventions sont souvent décousues, même si elles sont préparées
Encore un discours populiste et clivant, à ne pas en douter
Dont la cible est bien signée et qui ferait rire n’importe quel banquier
Moi, quand je ne domine pas complètement un sujet, je me tais
Un président qui limoge sa cheffe du gouvernement par décret
Dans l’urgence, comme si elle avait commis une faute que Dieu seul connaît
Décision prise peu avant que l’horloge ne sonne minuit passé
Et garde tous les membres du dit gouvernement en activité
Leur imposant un nouveau chef dont personne n’a entendu parler
La fonction de grand commis d’un État exige un peu plus de respect
Et le citoyen a le droit, de ce qui s’est passé, d’être informé
On ne gère pas les affaires de l’État comme on gère une affaire privée
Du jamais vu pour la primature dans un État de droit proclamé
Scénario à mettre sur le compte de la saïedienne étrangeté
Un président dont l’imaginaire, à l’extrême, est poussé
Qui ne nous parle que de complots et d’argent spolié
À des « milliers de milliards » ! , qu’il ne cesse d’évaluer
« Argent du peuple qui, dans une crise financière, est plongé »
« Provenant de comptes bancaires, de biens immobiliers
Et de biens meubles qui se trouvent chez eux », ces étrangers
Qui « veulent, en nous imposant leurs conditions, nous prêter » [28] a
Discours victimaire auquel nous sommes habitués
Jalonné de slogans populistes, cachant la vérité
Des raisons de son échec depuis qu’on est par lui gouverné
Se complaisant dans l’accusation d’autrui pour expliquer
Pourquoi nous n’avons pas atteint sa promise prospérité
Raisons qui sont continûment sur les autres rejetées
En particulier, les partis politiques ne sont pas épargnés
Pour lui « appartenir à tel ou tel parti [est] en réalité
Se jeter dans les bras des lobbies, car il s’agit de la même entité
Qui appartient aux forces dont la destruction de l’État est la finalité
De l’intérieur, et dont le but est que le climat soit envenimé » [28] b
Pendant la circoncision d’un enfant, d’ordinaire, il lui est demandé
Le petit oiseau volant au plafond, au-dessus de sa tête, de regarder
Mais, l’Histoire a montré qu’une telle stratégie ne pourrait pas longtemps durer
Une présidence qui dans l’ensemble des nations nous a placés
En haut du podium au nombre de complots qu’elle a insinués
Voire officiellement déclarés, depuis l’enveloppe empoisonnée
Jusqu’à la baguette de pain piégée, destinées à l’assassiner
En passant par le trou, mitoyen à l’Ambassade de France, trouvé
Par « les plans, par des traitres qui ont vendu leur conscience, arrêtés
Pour qu’un nombre de nos hauts responsables soient exécutés
Plans d’assassinat, dans un appel téléphonique, enregistrés
Même la date de ces assassinats dans ledit appel est évoquée
Traîtres qui ont, avec des renseignements étrangers, conspiré »
C’est ce que notre président nous a, publiquement, révélé
Par le remplacement des Tunisiens par les peaux plus foncées
Plus précisément, par les subsahariens, a-t-il déclaré
Pour changer l’identité du pays, a-t-il accusé [29]
Et les multiples complots touchant à l’État et sa sûreté
Qui se diversifient pour que la galerie soit amusée
Manipulation pour que le regard de l’opinion soit dévié
Des crises socio-économiques par lesquelles le pays est rongé
Poudre aux yeux pour ceux qui sont politiquement analphabétisés
Même ses collaborateurs les plus proches n’ont pas été épargnés
À l’exemple de Nadia Akacha, son ex-chef de cabinet
Son ancienne bras droit, omniprésente, dame de fer du Palais
Qui faisait les ministres et les diplomates, et les défaisait
Son personnage-clé, à qui, une oreille trop attentive, il prêtait
Qui a démissionné et, dans un pays du Levant, s’est réfugiée
Qui, par un mandat d’amener international, est visée
Dans deux affaires, l’une « d’entente terroriste », il est indiqué
« Et complot contre la sûreté de l’État », il y est ajouté [30]
Et bien d’autres ; et, pour tous, jusqu’à ce jour, rien n’a été prouvé
Ni pour les impliqués personnels, ni pour ceux qui sont groupés
D’après leurs comités de défense, les dossiers sont dénués
De toute preuve montrant une quelconque culpabilité [31]
Je donne une liste de références conséquente pour tous ces faits
Sans être exhaustive, et ce, compte tenu et leur gravité
Dont les auteurs appartiennent à diverses nationalités [32]
Alors que, « au courant de l’ensemble des complots préparés »
Il a assuré être, aussi bien ceux qui sont combinés
À l’intérieur du pays qu’à l’étranger, a-t-il mentionné [33]
Un président qui ne parle que de lobbys, de cartels, de traîtres, toute la journée
De corrompus, de spéculateurs qui ne font qu’abuser du peuple et le malmener
Créant des crises d’approvisionnement afin que la situation sociale soit envenimée
Dans le but, affirme-il, de perturber l’action de l’État et le déstabiliser
Qui invite à contrer les propagateurs de fausses rumeurs sur la faillite supposée
De l’État, alors que tout est sous contrôle et maîtrisé, ne cesse-t-il de souligner [1] b
Un président qui considère que les notations souveraines, à la Tunisie, accordées
Par les agences internationales sont basées sur des critères non innocents, orientés [10]
Qui traite de moustiques, de vipères, de vendus à l’étranger, et j’en passe, ses opposés
Les déclarant coupables, avant même qu’ils soient par un juge d’instruction accusés
Bafouant la présomption d’innocence, principe judiciaire universel sacré
Approche qui ne pourrait qu’accentuer la discorde existante dans notre société
Qui s’intègre dans un discours populiste qui est fait pour nous diviser, pour nous cliver
Nous séparant entre un petit groupe nanti et une majorité qui vit dans la précarité
Petit groupe dont certains éléments œuvrent à déprimer le peuple et à l’affamer
« Certains amassent des milliards et d’autres ont faim », devant les caméras, il a déclaré
En pestant contre les prix, une boite de tomate en conserve à la main, dans un supermarché [34] a
Je disais donc, qui traite de vipères, de vendus à l’étranger, et j’en passe, ses opposés
Que cela soit devant des ministres, des hauts fonctionnaires, …., dans la rue ou dans un marché
Et, quand un de ses interlocuteurs souhaite, dans la conversation, son avis, donner
Il l’interrompt par une réplique insistant que de ces gens-là, il faut se débarrasser
Sautant du coq à l’âne, dans une litanie n’ayant rien à voir avec le thème traité
S’il émet un avis contraire, il lui accapare la parole, l’empêchant de s’exprimer
Si ce n’est pour lui dire qu’il n’a rien compris, allant quelquefois jusqu’à le menacer
Voir la référence [34] b. où l’on trouve cinq éditions, la même journée, sur ces sujets
Et, où il affirme « que la Tunisie, des miracles, elle est capable d’en créer »
Car, dit-il, « nous disposons de compétences et le pays de ressources est regorgé »
Si la première affirmation est exacte, la seconde est un peu trop exagérée
Sinon, pourquoi son gouvernement ne fait que taper aux portes des créanciers
« Pays qui ne se dirige pas à partir des pages des réseaux sociaux », a-t-il ajouté
Le comble, c’est qu’il y critique Facebook, alors qu’il ne sait, que par Facebook, communiquer
Unique source d’information, organe de prédilection du régime pour, au peuple, s’adresser
Il n’a ni porte-parole, ni service de presse, tout passe par le réseau social indiqué
Sans l’entreprise de Zuckerberg, il serait, de son peuple et du monde entier, coupé
Avec lui, l’exception tunisienne s’est envolée
Et les derniers espoirs des printemps arabes furent enterrés
Emportant avec eux nos rêves du 14 janvier
Et les défis de la Tunisie dont tout le monde parlait
Pour regagner les nations de démocratie imprégnées
Je ne peux terminer cet inventaire sans soulever
Le mal fait par ceux qui l’ont suivi par intérêt
Dépourvus de principes, d’idéaux et d’idées
Voyant en son projet une opportunité
Leur permettant, un profit quelconque, de tirer
Qui, aux pieds des puissants, adorent se prosterner
Qui sur les réseaux sociaux ne font que proliférer
Dans des pages qui sont, du chef de l’État, les relais
Insultant, diffamant, en toute impunité
Tout citoyen qui oserait le critiquer
Je ne leur ai pas échappé, j’en ai fait les frais
Qui n’ont jamais eu de politiques activités
Et dont certains, dans une autre vie, d’autres, soutenaient
Qui partagent avec lui son islamisticité
Que, dernièrement, derrière les barreaux, il a placés
Car, dans son dessein, ils commençaient à le gêner
Et son règne, il ne tient pas à partager
Ce sont des frères ennemis, en vérité
Qui se battent, pour le pouvoir, à couteaux tirés
Mais qui n’hésitent pas, un coup de main, à se donner
Pour faire triompher leur projet de société
Cette fois-ci c’est Kaïs Saïed qui l’a remporté
Parce que ses frères ennemis, pour lui, ont voté
Car, au premier tour, leur candidat fut éliminé
Politiquement, c’est bonnet blanc et blanc bonnet
Les deux, pour la démocratie, sont un danger
L’un et les autres, plus d’une fois, ils l’ont montré
Revenons à ceux qui l’ont suivi par intérêt
Qui étaient, de la chose politique, éloignés
Aujourd’hui, en analystes experts, transformés
Révolutionnaires, de la dernière pluie, tombés
Appelant à ce que toute voix discordante soit réprimée
Et qui applaudissent chaque fois que quelqu’un est arrêté
Croyant que cela, du Prince, va les rapprocher
Et, pour y arriver, entre eux, ils ne font que s’étriper
La réponse que je leur adresse est simple et constituée
Par la traduction de quatre vers où tout est résumé
Écrits initialement dans la langue de Mahomet
Parus sur la page FB d’un collègue de Montpellier [35]
Le professeur Ali Gannoun qui, il y a quelques années
Fut l’un de mes meilleurs étudiants à la Faculté :
Quand il arrive que les chevaux de race viennent à manquer
Leurs parures sont accaparées par les ânes du quartier
Et, quand un âne avec les atours du cheval apparaît
Alors, par son braiment, il t’est facile de le démasquer
Si ces quelques vers faisaient de la prison ma destinée
En vertu de son terrifiant liberticide Décret [36]
Je ne serais qu’un de plus, parmi tant d’autres prisonniers
Pour leurs idées, par la volonté du prince, emprisonnés
Pour ne pas avoir accepté son projet de société
Teinté de populisme primaire et d’islamisticité
Dont l’impact négatif sur le pays a trop duré
Risquant, vers un point de non-retour, de nous amener
Retour vers notre exceptionnelle tunisianité
Qui, depuis son coup d’État, ne fait que s’effriter
Tant d’autres libres qui sont, vaillants et debout, restés
Associatifs, politiques de colorations variées
Avocats, magistrats, journalistes,…, il n’a rien laissé
Syndicalistes, chefs d’entreprise,….il n’a, personne, épargné
Même des citoyens lambda ayant cru que la liberté
D’expression a survécu au putsch du 25 juillet
Les arrestations se suivent, ainsi que les procès
Pour lui, s’opposer, c’est, à la sûreté de l’État, attenter
Qui peut conduire à la peine capitale, faut-il le rappeler
Carthage est devenue un centre opérationnel du parquet [36], [37]
Qui, la scène politique, de ses principaux acteurs, a vidée
D’ailleurs, le soir de son coup d’État, il avait annoncé
Qu’il chapeautera le ministère public, désormais [38]
Et, depuis, une justice dépendante s’est installée
L’opposition au dit putsch unit tous ces opprimés
Et l’injustice qu’ils subissent pourrait, contre lui, les liguer
Une occasion en or qu’il leur a offerte, ce serait
Pour, une union de circonstance de l’opposition, créer
De notre combat, « résistons » doit être le mot-clé
Et, j’en suis certain, raison et gloire, l’Histoire nous donnerait
Le silence est trahison, quand la patrie se trouve en danger
Quand, devant un emprisonnement injuste, on se tait
Que celui qui en fait les frais soit adversaire ou allié
Même si l’on est séparés par un idéologique fossé
Indépendamment du rang de celui qui l’a ordonné
C’est un axiome fondamental qui n’est pas à discuter
Aujourd’hui, c’est eux, et, demain, c’est votre tour qui viendrait
Si vous ne faisiez rien pour que ces injustices soient arrêtées
Et ces prisonniers, indûment détenus, soient libérés
De qui, absolument solidaire, je demeurerai *
Salah HORCHANI
* Environ un cinquième du nombre de vers de ce poème a déjà été publié
Dans le poème qui, il y a un an, dans Mediapart, l’a, chronologiquement, précédé [1] b
Et cela, pour que le contenu de cet inventaire soit on ne peut plus complet
[1] a. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/091015/prix-nobel-de-la…
[1] b. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/240922/tout-sur-kais-sa…
[1] c. https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=109&verset=6 et Coran, ouverture du verset 256 de la sourate 2.
[1] d. L’article 5 de sa Constitution stipule : « La Tunisie fait partie de l’Oumma islamique, et il incombe à l’État seul d’œuvrer à la réalisation des objectifs de l’islam en préservant l’âme, l’honneur, les biens, la religion et la liberté ».
[1] e. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220919/tunisie-mais-qui…
[1] f. Voir la référence [3] de mon poème intitulé « Ma Profession de foi et mes dernières volontés », paru sous le lien suivant :
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/110918/ma-profession-de…;
[1] g. https://www.la-croix.com/Monde/En-Tunisie-president-enterre-projet-deg…
[2] Voir la note 2 de la page 194 de l’ouvrage collectif, sous la direction de Michel Camau et Vincent Geisser, intitulé Habib Bourguiba, la trace et l’héritage, paru aux éditions Karthala, en 2004.
[3] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060820/arrive-au-crepus…
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220521/genese-de-mon-en…
[4] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/08/10/en-tunisie-la-justic…
[5] https://www.facebook.com/photo?fbid=706435178184164&set=a.474018281425856
En réalité, il fallait écrire LTDH ( = Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’Homme). J’ai écrit LDHT, pour les besoins de la rime.
[6] http://www.rtci.tn/kais-saied-reve-dun-tgv-reliant-nord-au-sud/?from=idaraty.tn
[7] https://www.observatoire-securite.tn/fr/2022/01/28/kais-saied-appelle-…
[8] a. https://www.transtu.tn/fr/espace-journalistes/0090-la-ratp-et-la-trans…
[9] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/301021/tunisie-kais-sai…
[10] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/080921/tunisie-monsieur…
[11] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/210322/e-istichara-mons…
[12] https://www.jeuneafrique.com/1482667/politique/pourquoi-tunis-a-refuse…
[13] https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/07/eu-tunisia-agreement-on…
https://www.publicsenat.fr/actualites/international/accord-ue-tunisie-…
https://www.infomigrants.net/fr/post/50450/accord-uetunisie-sur-la-mig…
[14] https://www.businessnews.com.tn/kais-saied-ferme-la-porte-au-parlement…
[15] https://www.liberation.fr/international/afrique/la-tunisie-interdit-la…
[16] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/15/les-eurodeputes-crit…
[17] https://www.euractiv.fr/section/politique/news/la-direction-de-manfred…
[18] Voir la vidéo suivante de la minute 4 : 30 à la minute 7 : 40.
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/326676439919023/
[19] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/151021/tunisie-ue-et-us…
[20] Voir la vidéo ci-dessous de la minute 17 : 55 à la minute 18 : 40.
https://www.youtube.com/watch?v=hAa0vGFOAyw
Voir aussi le lien suivant :
https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/tunisie-president-sa…
[21] Voir la vidéo [18] ci-dessus, de la minute 16 : 28 à la minute 17 : 40.
[22] a. https://infos-israel.news/le-nouveau-super-char-barak-disrael-lavenir-…
[22] b. https://israelvalley.com/2023/09/28/israel-possede-des-ressources-en-t…
[22] c. https://israelvalley.com/2023/09/21/mbs-parle-dun-accord-de-normalisat…
[23] a. https://www.tunisie-direct.com/kais-saied-pour-moi-le-terme-normalisat…
https://www.businessnews.com.tn/bouderbala–il-sera-dangereux-de-trans…,520,132192,3
[23] b. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/081018/sur-l-exode-des-…
[24] a. Voir la vidéo suivante, e la minute 12 : 50 à la minute 13 ; 30.
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/721490003133991
[24] b. https://www.youtube.com/watch?v=v_TbJ7oDL7M
[24]c. https://www.facebook.com/photo?fbid=712353054256631&set=a.247622744063000
[25] https://shs.hal.science/halshs-03613984/document
[26] Voir la vidéo suivante de la minute 13 : 25 à la minute 13 : 50 :
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/724171149550984/
[27] https://www.businessnews.com.tn/une-nouvelle-fournee-de-foin-pour-les-tunisiens,519,131568,3
[28] a. https://www.facebook.com/photo/?fbid=690676319757638&set=a.247622744063000
[28] b. Voir la vidéo [20] ci-dessus, de la minute 5 : 30 à la minute 6 : 06.
[29] https://politiquemagazine.fr/monde/racisme-detat-et-grand-remplacement…
[30] https://www.lecourrierdelatlas.com/tunisie-mandats-damener-internation…
[31] Voir, par exemple, la vidéo suivante qui reprend un extrait d’une conférence de presse de l’un de ces comités de défense. Et, que vive la femme tunisienne !
https://www.facebook.com/islem.hamza.9/videos/1368954140373832/
[32] Voir la référence [133] de la référence [1] b. ci-dessus.
[33] https://www.arabobserver.com/kais-saied-traitres/
[34] a. Voir la vidéo suivante, de la minute 2 : 50 à la minute 3 : 45.
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1022874678856852/
[34] b. https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/660497802699304/
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/3588559361463035/
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/645344444361879/
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/24055584357360251/
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/861682272236448/
[35] https://www.facebook.com/photo/?fbid=2129958587353226&set=a.138031006546004
[36] Voir la référence [1] b. ci-dessus. Voir aussi, dans ce contexte, les références ci-dessous, quant à Kaïs Saïed, les Droits humains et Amnesty international.
https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/tunisie-pouvoir-presid…
https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/tunisie-agir-droits-humains-tard
https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/tunisie-faut-cesser-re…
https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/tunisie-privilegier-dr…
https://www.amnesty.be/veux-agir/agir-ligne/petitions/tunisie-regressi…
https://www.amnesty.org/fr/documents/mde30/7207/2023/fr/
[37] Voir, par exemple, les liens suivants :
https://nawaat.org/2023/10/03/detention-preventive-une-arme-politique-…
https://www.businessnews.com.tn/liste-actualisee-des-personnalites-pol…,520,128552,3
[38] https://www.youtube.com/watch?v=DoOPGTEnsfI
[39] Un euro équivaut à, environ, trois dinars tunisiens et demi.
[40] Voir la vidéo suivante, de la minute 6 : 45 à la minute 12 : 50.
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/3457802494487208
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir