Le faux journaliste de BFM TV mais vrai « fils de » Benjamin Duhamel interroge – ou plutôt déroule le tapis rouge – le Premier ministre Élisabeth Bornstein sur la situation en Palestine. Il faut lire ce qui suit, car ça dit toute la soumission de notre classe politico-médiatique, à l’exception, bien sûr, des partis qui conservent un peu de lucidité, de courage et d’honneur dans ce contexte de pressions maximales.
Fils de : Élisabeth Borne, il y a toutes les questions diplomatiques, sécuritaires, que l’on vient d’aborder, mais il y a déjà un débat politique avec une polémique autour des réactions, notamment du côté de La France insoumise, accusée de renvoyer dos-à-dos Israël et le mouvement terroriste du Hamas…
Stop ! On rappelle que le Hamas est un mouvement de résistance religieux à l’occupation et au terrorisme israéliens en Palestine. Benjamin poursuit :
Fils de : Voilà ce qu’a par exemple écrit Jean-Luc Mélenchon, je le cite. « Toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu’une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu’elle-même ». Et y a quelques instants, à l’occasion de votre discours, vous avez parlé, je cite, d’« ambiguïté révoltante ». Quand vous utilisez cette expression, vous visez donc clairement La France insoumise, cette partie de la gauche ?
Bornstein : Bien sûr c’est très choquant, on ne peut pas dans le contexte actuel renvoyer dos-à-dos et le Hamas, dont je rappelle que c’est une organisation reconnue comme une organisation terroriste par l’Union européenne, on a d’un côté un État, un État démocratique qui est victime d’une attaque terroriste, et de l’autre cet État qui se défend, donc ces propos sont totalement choquants et totalement déplacés.
La brune : Donc vous diriez qu’il y a une complaisance, une forme de complaisance de LFI à l’endroit de ceux qui s’en prennent à l’État d’Israël ?
Bornstein : Je pense qu’il y a beaucoup d’ambiguïté et qu’en effet, c’est de la complaisance, oui.
La blonde : Mais, pour mettre des mots précis, quand vous dites ambiguïté, est-ce que c’est de l’antisionisme qui confine à l’antisémitisme, comment est-ce que vous qualifieriez ces propos tenus par une partie de La France insoumise aujourd’hui ?
Bornstein : Écoutez, dans un contexte où toute la classe politique a condamné cette attaque, j’ai pas envie de commenter trop longtemps les propos de Jean-Luc Mélenchon qui, comme à son habitude, est dans lobby, dans l’ambiguïté vis-à-vis d’Israël.
Fils de : Mais madame la Première ministre pardon, on ne passe pas trop de temps, c’est vous-même qui, il y a quelques instants, avez parlé de ces ambiguïtés révoltantes, et au fond, est-ce que c’est seulement des ambiguïtés ou est-ce que ça va même un peu plus loin, c’est la question qu’a posée Amandine avec un problème qu’il peut y avoir, au sein de La France insoumise, et du côté d’une partie de la gauche dans la lutte contre euh, contre l’antisémitisme, est-ce que vous pouvez aller un peu plus loin encore ?
Bornstein : Je pense que clairement les positions de La France insoumise sont bien connues, avec beaucoup d’ambiguïtés, avec de l’antisionisme, donc en effet, c’est parfois une façon aussi de masquer une forme d’antisémitisme.
Fils de : Donc l’antisionisme serait selon vous une sorte de faux nez de l’antisémitisme dans certaines formations politique ?
Bornstein : Chez certains, dans certaines formations.
La blonde : Est-ce que ça appelle des sanctions à ce sujet, parce que par exemple le maire de Reims qui est dans votre majorité demande la levée de l’immunité parlementaire pour des députés de La France insoumise qui auraient selon lui « franchi la ligne rouge de l’apologie du terrorisme palestinien », vous êtes d’accord avec lui ?
Bornstein : Je pense que La France insoumise est dans son ambiguïté que l’on connaît, qui est particulièrement choquante face à la violence des attaques, face aux civils qui ont été tués ces derniers jours, et je pense que voilà, faut absolument condamner effectivement ces ambiguïtés de La France insoumise.
Surréaliste. Par contre, le sionisme de nos représentants médiatico-politiques, lui, est tout sauf ambigu !
Un cran plus loin : Meyer Habib et ses « 200 000 Français massacrés et tués »
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation