Le commissaire Paul-Antoine Tomi apparaît sur plusieurs vidéos de violences policières. © Serge d’Ignazio
À quoi joue la préfecture de police de Paris ? Elle vient d’annoncer la promotion du commissaire Paul-Antoine Tomi au poste d’adjoint au sous-directeur de l’ordre public de l’agglomération parisienne. Un joli poste pour ce policier soupçonné de violences policières, frère de Michel Tomi, surnommé « le parrain des parrains », qui selon Mediapart, lui aurait régulièrement envoyé d’importantes sommes en liquide.
La préfecture de police de Paris est-elle une mafia ? En tout cas, être adepte de la castagne et de la magouille semble y être des critères d’avancement. La Direction de l’ordre public et de la circulation a en effet annoncé, par tweet, le 2 octobre, la promotion du commissaire Paul-Antoine Tomi au poste d’adjoint au sous-directeur de l’ordre public de l’agglomération parisienne, a révélé StreetPress. Un joli poste pour ce personnage qui cumule les casseroles. Frère de Michel Tomi, surnommé « le parrain des parrains », Paul-Antoine Tomi a longtemps officié à la Direction centrale du renseignement intérieur (aujourd’hui DGSI).
Ce service était alors dirigé par Bernard Squarcini, un proche de Nicolas Sarkozy que la justice vient de renvoyer devant le tribunal pour avoir utilisé ses fonctions au profit d’entreprises privées. Selon Mediapart, qui se base sur des écoutes judiciaires, Michel Tomi aurait régulièrement envoyé d’importantes sommes en liquide à son frère, à cette époque. Il aurait aussi réussi à le faire muter à Montpellier par l’entremise de Frédéric Veaux, actuel directeur général de la police nationale. Ce n’est pas tout.
Sur une vidéo, on le voit frapper un manifestant à terre
Le commissaire Tomi apparaît aussi sur plusieurs vidéos de violences policières. Le 30 janvier 2021, lors d’une manifestation contre la loi de sécurité globale, on le voit frapper à plusieurs reprises un manifestant à terre. C’est lui encore qui asperge de gaz lacrymogène les militants d’Extinction Rebellion assis sur le pont de l’Alma. Malgré ce pedigree, il connaît une carrière en flèche.
En 2019, il fait partie des policiers décorés de la médaille de la sécurité intérieure pour leur action durant le mouvement des gilets jaunes et participe à l’élaboration du Schéma national du maintien de l’ordre. La même année, le préfet d’alors, Didier Lallement, le nomme à la tête de la BRAV-M, la très contestée unité de policiers motorisés.
Source : L’Echelle de Jacob
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