DIALECTIQUE MONDIALE DES MODES DE PRODUCTION, HISTOIRE DE LA NOURRITURE, DES SAVEURS ET DES JOIES CULINAIRES… DÉVELOPPEMENT DE LA LOI DE LA VALEUR ET DEVENIR DÉTERMINISTE DE L’ALIMENTATION…

DIALECTIQUE MONDIALE DES MODES DE PRODUCTION, HISTOIRE DE LA NOURRITURE, DES SAVEURS ET DES JOIES CULINAIRES… DÉVELOPPEMENT DE LA LOI DE LA VALEUR ET DEVENIR DÉTERMINISTE DE L’ALIMENTATION…

Guerre de Classe présente : Rendez-vous radical avec l’histoire réelle… DIALECTIQUE MONDIALE DES MODES DE PRODUCTION, HISTOIRE DE LA NOURRITURE, DES SAVEURS ET DES JOIES CULINAIRES… DÉVELOPPEMENT DE LA LOI DE LA VALEUR ET DEVENIR DÉTERMINISTE DE L’ALIMENTATION…

Intervenants : Maurice, Thibaud et Francis Cousin


De Paris à Berne, Engels : https://www.marxists.org/francais/engels/works/1848/10/fe18481000.htm


Et plus l’homme en formation s’éloignait de la plante, plus il s’élevait aussi au-dessus de l’animal. De même que l’accoutumance à la nourriture végétale à côté de la viande a fait des chats et des chiens sauvages les serviteurs de l’homme, de même l’accoutumance à la nourriture carnée à côté de l’alimentation végétale a essentiellement contribue à donner à l’homme en formation la force physique et l’indépendance. Mais la chose la plus essentielle a été l’action de la nourriture carnée sur le cerveau, qui recevait en quantités bien plus abondantes qu’avant les éléments nécessaires à sa nourriture et à son développement et qui, par suite, a pu se développer plus rapidement et plus parfaitement de génération en génération. N’en déplaise à MM. Les végétariens, l’homme n’est pas devenu l’homme sans régime carné, et même si le régime carné a conduit à telle ou telle période, chez tous les peuples que nous connaissons, au cannibalisme (les ancêtres des Berlinois, les Wélétabes ou Wilzes, mangeaient encore leurs parents au X° siècle), cela ne nous fait plus rien aujourd’hui.

Le régime carné a conduit à deux nouveaux progrès d’importance décisive : l’usage du feu et la domestication des animaux. Le premier a raccourci plus encore le processus de digestion en pourvoyant la bouche d’une nourriture déjà pour ainsi dire à demi digérée ; la seconde a rendu le régime carné plus abondant en lui ouvrant, à côté de la chasse, une source nouvelle et plus régulière, et de plus, avec le lait et ses produits, elle a fourni un aliment nouveau, de valeur au moins égale à la viande par sa composition. L’un et l’autre devinrent ainsi, d’une manière déjà directe, des moyens nouveaux d’émancipation pour l’homme…

Engels, Le rôle du travail dans la transformation du singe en homme

Le coton, les pommes de terre et l’eau-de-vie sont des objets du plus commun usage. Les pommes de terre ont engendré les écrouelles ; le coton a chassé en grande partie le lin et la laine, bien que la laine et le lin soient, en beaucoup de cas, d’une plus grande utilité, ne fût-ce que sous le rapport de l’hygiène ; l’eau-de-vie, enfin l’a emporté sur la bière et le vin, bien que l’eau-de-vie employée comme substance alimentaire soit généralement reconnue comme un poison. Pendant tout un siècle, les gouvernements luttèrent vainement contre l’opium européen ; l’économie prévalut, elle dicta ses ordres à la consommation.

Pourquoi donc le coton, la pomme de terre et l’eau-de-vie sont-ils les pivots de la société bourgeoise ? Parce qu’il faut pour les produire, le moins de travail, et qu’ils sont par conséquent au plus bas prix. Pourquoi le minimum du prix décide-t-il du maximum de la consommation ? Serait-ce par hasard à cause de l’utilité absolue de ces objets, de leur utilité intrinsèque, de leur utilité en tant quils correspondent de la manière la plus utile aux besoins de l’ouvrier comme homme, et non de l’homme comme ouvrier ? Non, c’est parce que dans une société fondée sur la misère, les produits les plus misérables ont la prérogative fatale de servir à l’usage du plus grand nombre.

Marx, Misère de la philosophie

Contrairement à ce que répand le spectacle des truismes dominants, avant la révolution capitaliste médiévale, la consommation de viande a toujours été imposante dans le cadre d’une utilisation communautaire jouissive des sols et de la pâture. C’est à partir du XVI° siècle que le développement de la marchandise accélérant l’extension des cultures et la hausse générale des prix fit progressivement passer les populations, appauvries par les transformations de la modernité, d’une alimentation avant tout animale à une alimentation en premier lieu végétale. Des recherches précises ont ainsi démontré qu’en 1308 à Francfort sur l’Oder, l’on mangeait annuellement 100 kilos de viande de bœuf par personne et à Berlin à la fin du XIV° siècle, trois livres quotidiennes de viande par individu, soit douze fois plus qu’au XIX° siècle en ce temps de déportation générale des masses rurales prolétarisées vers les grandes manufactures de la démocratie urbaine de la valeur.

L’Être contre l’Avoir

Si le mode de production d’un peuple change, son alimentation change aussi sans que change le climat. Si le lazzaroni napolitain d’aujourd’hui se contente de macaronis, de sardines et d’ail, il ne le doit pas au magnifique climat sous lequel il vit. Sous le même climat, les hommes des temps héroïques de la Grèce, ainsi que nous l’apprenons par l’Iliade et l’Odyssée, trouvaient du plaisir non seulement à consommer de grandes quantités de viande, mais encore à consommer de la graisse “florissante”, nourriture qui pourrait satisfaire même un esquimau.

Les Hindous eux-mêmes n’ont pas toujours été végétariens. Avant d’avoir envahi la vallée du Gange et de s’y être établis, ils étaient des bergers nomades dont l’alimentation se composait principalement du lait et de la viande des bêtes de leurs troupeaux. Ce n’est que lorsque leur mode de production eut changé, lorsque l’agriculture eut pris la place de l’élevage parce que le pays du Gange présentait bien des conditions favorables à l’agriculture, mais non à une exploitation étendue de pâturages, ce n’est qu’alors que l’abatage d’un bœuf ou d’une vache, de celui qui laboure et de celle qui donne le lait, devint peu à peu un acte de prodigalité criminelle. 

 Kautsky, La question agraire

L’alimentation habituelle du travailleur industriel diffère évidemment selon le salaire. Les mieux payés, en particulier ceux des ouvriers d’usine chez lesquels chaque membre de la famille est en état de gagner quelque chose ont tant que cela dure, une bonne nourriture, de la viande chaque jour et le soir, du lard et du fromage. Mais dans les familles où on gagne moins, on ne trouve de la viande que le dimanche ou 2 à 3 fois par semaine, et en revanche plus de pommes de terre et de pain; si nous descendons l’échelle peu à peu, nous trouvons que la nourriture d’origine animale est réduite à quelques dés de lard, mêlés aux pommes de terre, plus bas encore ce lard disparaît, il ne reste que du fromage, du pain de la bouillie de farine d’avoine (porridge), et des pommée de terre, jusqu’au dernier degré, chez les Irlandais où les pommes de terre constituent la seule nourriture.

Engels, Situation de la classe laborieuse en Angleterre

L’inculte employé de banque de l’Élysée aux ordres du Pentagone et de Wall Street a pour directive de faire de l’année 2023, celle de la grande destruction… Commandée par la guerre commerciale US contre la France et l’Europe aujourd’hui piégées dans la manigance ukrainiste, la liquidation totale est programmée… Tout ce qui gênait encore la dictature du dollar hystérique doit disparaître : retraites, assurance-chômage, nucléaire, derniers secteurs industriels de pointe, médecine et hôpitaux, réseau ferré, agriculture, pêche et vignes, gastronomie et tous les artisanats de jadis… La sale vie pourrie de toutes les contre-vérités partout présentes ; celle des mystifications terroristes, sanitaires, écologistes et immigrationnistes, doit tout emporter et la sale bouffe chimique du chaos généralisé des ghettos arc-en-ciel de tous les trafics protégés doit – elle – tout balayer jusqu’aux dernières boulangeries, caves à vin et charcuteries de notre tradition communarde de savoir et de saveur…

Guerre de Classe, janvier 2023

Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de Guerre de Classe

À propos de l'auteur Guerre de Classe

« Nous pensons d’abord qu’il faut changer le monde. Nous voulons le changement le plus libérateur de la société et de la vie où nous sommes enfermés. Nous savons que ce changement est possible par des actions appropriées »

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You