Par Simon Carmichael, Le Soleil
|27 septembre 2023
Le fondateur du média alternatif de droite radicale Nomos-TV, Alexandre Cormier-Denis, devait être entendu à l’Assemblée nationale, jeudi. Son invitation a finalement été retirée. (Photo tirée de la page « X » d’Alexandre Cormier-Denis)
L’invitation de l’ethnonationaliste Alexandre Cormier-Denis à la consultation sur l’immigration cause un malaise à l’Assemblée nationale. Si bien que les partis ont décidé de lui retirer le droit de s’adresser aux élus.
Puisqu’il a déposé un mémoire dans le cadre des consultations publiques sur l’immigration, Alexandre Cormier-Denis a été invité à prendre la parole à l’Assemblée nationale, jeudi. Mais le fondateur du média alternatif Nomos-TV, qui vise à faire « une réinformation nationaliste », ne pourra finalement pas s’y rendre.
Mercredi, après que tous les partis de l’Assemblée aient exprimé leur « malaise », l’invitation à M. Cormier-Denis a été retirée.
En matinée, après que la présence du polémiste ait été soulignée par le média Pivot, les solidaires s’étaient dit « évidemment en désaccord avec un suprémaciste blanc ». Le Parti québécois avait pour sa part promis de ne pas se présenter à la consultation si l’invitation du controversé personnage devait être maintenue.
Le premier ministre Legault jugeait que le polémiste Alexandre Cormier-Denis « n’avait pas sa place » en commission parlementaire, espérant « s’entendre avec les oppositions pour qu’il ne vienne pas ».
Plus nuancés, les libéraux avaient précisé « ne partager en aucun cas, ni de près ni de loin, les propos tenus par cet individu », tout en défendant du bout des lèvres son droit à être entendu. « Qui suis-je pour museler un groupe », se demandait le député Monsef Deraji.
Finalement, en fin d’avant-midi, à la suite d’une rencontre tenue entre les officiers de tous les partis, l’invitation d’Alexandre Cormier-Denis a officiellement été retirée, a pu confirmer Le Soleil.
Au fil des ans, et des capsules publiées sur ses médias sociaux, Alexandre Cormier-Denis a défendu plusieurs théories pour le moins controversées, comme le « grand remplacement » et la « submersion migratoire ».
La procédure de l’Assemblée nationale prévoit que « tous les organismes et les personnes ayant soumis un mémoire ou une demande d’intervention sans mémoire dans les délais prévus [lors de consultations publiques] sont invités en audition par la Commission ».
Les partis politiques peuvent toutefois s’entendre pour désinviter un intervenant.
Simon Carmichael a eu la chance de développer son aisance sur une foule de sujets lors de son début de carrière sur la pointe de la Gaspésie. Mordu de politique, d’enjeux urbains et sociaux, il se promène entre l’Assemblée nationale et les hôtels de ville de Lévis et de Québec.
Source : Le Soleil
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