Le bilinguisme : outil d’assimilation accéléré
certainement pas jusqu’à l’assimilation complète
Certains vantent le bilinguisme comme étant un atout indispensable, mais trop souvent on sent que c’est un discours pro-assimilation, pro-canadianisation, dont le but secret est de miner la nation canadienne-française, de la louisianiser au plus vite. Il est évident que dès que le Québec perdra sa langue, il disparaîtra en tant que nation distincte.
Lorsqu’on entend parler nos amis acadiens, on ressent toujours un pincement au coeur de voir à quel point ils truffent leurs phrases de mots ou d’expressions anglaises qui sont souvent les premières qu’ils ont apprises. Parfois ils n’en savent même pas l’équivalent français. Ils deviennent de moins en moins francophones, et le pire est qu’ils ne s’en rendent même pas compte. « C’est comme ça qu’on dit ça de par chez nous ».
On comprend que vivre dans un milieu anglophone n’est pas bon pour les francophones. C’est pourquoi le Québec doit être unilingue français dans tout l’espace public.
On peut se demander quelles sont les proportions de gens bilingues qu’il peut y avoir dans une société pour préserver la prévalence de la langue maternelle française. Ça pourrait ressembler à ceci:
– 10% de parfaits bilingues maximum, se justifiant par certains emplois bien précis seulement
– 40% qui se débrouillent en anglais mais qui en perdent des bouts
– 50% qui le parlent peu
Total: 100%
Voyons plus en détail ces 3 catégories.
Catégorie 1
On s’aperçoit que les parfaits bilingues se mettent à vivre rapidement du côté anglais. Ils s’assimilent malgré eux, malgré leurs protestations du genre « je reste fièrement francophone, ne craignez rien ». Ils oublient que l’assimilation, ça se calcule en nombre d’heures quotidiennes passées de l’autre bord. Si ça dépasse 3 heures, on est en train de glisser sur une pente bien glissante. Cela devient trop facile de passer de la langue québécoise à la langue canadienne. Ils ne s’en aperçoivent même plus, et c’est là le danger qui les guette tous. Si on devient trop bilingue, cela devient trop facile de basculer vers l’anglais à la première occasion, mille fois par jour, et c’est là que réside le réel danger.
Et comble du conditionnement mental, certains se mettent même à penser directement en anglais. Anglais, sors de ce corps!
Car c’est un leurre de toujours prétexter: « je le fais en anglais juste pour pratiquer ». Si tu en es rendu à « pratiquer » 8 heures par jour, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça cloche. Et même la cloche d’alarme. Tu n’es plus dans ton univers culturel; tu es dans celui qui te happe et te gobe. Tu es avalé, assimilé.
Catégorie 2
Ceux qui se débrouillent en anglais mais sans plus sont moins à risque. S’ils ont accès à du contenu français, ils vont naturellement le privilégier. Ils ne regarderont pas un film en anglais, ni lire un roman en anglais. De même pour les bulletins de nouvelle, journaux et magazines, ou les recherches sur internet. Tout ce qu’on peut faire en français, on le fait volontiers, sans se faire prier. C’est tout naturel. Et cela doit rester ainsi.
Catégorie 3
Quant aux gens qui n’ont pas le don des langues ou pour qui c’est trop ardu, cela fait une bonne base solide de personnes pour qui le maintien de la langue et disponibilité sont importants, ce qui les rend très importants eux-mêmes. De nos jours, on peut trouver l’essentiel, l’utile, le nécessaire et l’agréable du côté français. Tout peut se traduire en un clic. C’est là une nécessité de préservation collective.
L’expérience démontre qu’on ne peut compter sur les immigrants pour renforcer la langue française, comme on le voit à Montréal où on vous aborde désormais en anglais, s’attendant à ce qu’on leur réponde de même. Dès que l’immigration sera majoritaire, elle changera massivement pour l’anglais langue de communication courante. Leur attachement est nul. Elle ne leur procure aucun sentiment d’appartenance comme pour nous.
La culture québécoise jointe à celles que nous offre le reste de la francophonie ont de quoi nourrir toutes nos aspirations et nos besoins, nous ouvrir tous les horizons désirables. Notre culture est celle qui nous convient le mieux pour s’orienter, comprendre le monde, se reconnaître, et s’épanouir. Elle se veut le reflet de ce que nous sommes en tant que collectivité tissée serrée.
Le Québec recèle d’une myriade d’artistes talentueux dans tous les domaines et de penseurs avisés. Ce sont eux les prismes à travers lesquels nous interprétons l’expérience de l’existence sur terre et dans notre beau coin de pays.
Et cette expérience a la chance unique de pouvoir se faire en français, notre langue maternelle qui est un élément qui nous unit encore plus tous ensemble.
La langue française nous connecte, nous soude, nous fusionne, nous rattache comme des bonhommes de papier découpés et étroitement reliés entre eux. Quelle merveille!
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Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec