6 000 fonctionnaires à recycler dans le privé
Combattre la bureaucratie paralysante
Le Québec comptait61 271 fonctionnaires en mars 2021, c’est-à-dire 11 900 de plus qu’en 2016, selon la plus récente mise à jour du Conseil du trésor. Depuis, la situation a sans nul doute empiré encore. Le pire, c’est l’augmentation de cadres à gros salaires au lieu de répondants directs aux citoyens.
D’ailleurs, les employés de l’État, dont la rémunération annuelle a franchi la barre symbolique des 100 000$, sont toujours plus nombreux. Plus de 5 000 fonctionnaires touchent désormais un salaire dans les six chiffres. Cela fait 500 millions de dollars par année, soit un demi-milliard.
Pourquoi alors ne pas dégraisser la taille de l’État de 10% pour combler la pénurie de main-d’œuvre dans le privé?
Cela ferait près de 6 000 nouveaux travailleurs à recycler dans le privé. Et ce ne serait au fond que la moitié des fonctionnaires engagés depuis 2016.
On y gagne sur 3 plans :
- Des économies de salaire dans l’appareil gouvernemental correspondant annuellement à des centaines de millions de dollars
- Combler les besoins de main-d’oeuvre du privé avec des Québécois au lieu d’immigrants inadéquats aux qualifications et équivalences douteuses
- Combattre la bureaucratie paralysante et les cadres au-dessus de leurs affaires
Par ailleurs, en date de 2019, le gouvernement du Québec a dépassé la barre du demi-million d’employés (pas justes les fonctionnaires). Plus précisément, le gouvernement a sur sa liste de paie l’équivalent de 510 095 employés à temps plein. Si on fait un bon ménage de 10% de ce côté-ci aussi, cela fera 50 000 employés a envoyer dans le privé.
Chaque ministre devrait recevoir une notice lui demandant de réduire ses effectifs de 10% dans le mois qui vient. Il est certain que ces gens mis à pied se trouveront rapidement autre chose et n’auront même pas le temps de recevoir leur premier chèque d’assurance-emploi (délai de 6 semaines). Ils ne seront donc pas à plaindre.
Pour bien faire, qu’ils commencent donc par libérer tous ces tablettés de l’état devenus végétatifs qui ne font plus rien qui vaille et qui n’attendent que le jour du début de leur grasse pension. On les reconnaît à leur allure de zombie au regard éteint. J’en ai tellement connu de ceux-là. Si vous avez travaillé dans un ministère québécois ou fédéral, vous savez tout aussi bien que moi de qui je parle.
Qu’on se rappelle cet article: Hydro-Québec a payé environ 9 millions $ l’an dernier pour garder en poste une centaine d’employés tablettés. Huit cadres, trois professionnels et 96 employés syndiqués à l’emploi de la société d’État, mais sans tâches attitrées.
10 fonctionnaires n’accomplissent pas plus de travail que 9. Soyez certains que les représentants syndicaux y veillent. Moi qui étais productif me suis fait ramener à l’ordre maintes fois. Combien de fois ai-je entendu: « comprends que tu ne dois pas faire paraître mal les autres qui ne peuvent suivre ton rythme de production accéléré ». Une diminution de 10% est donc tout à fait envisageable, raisonnable et sans conséquence aucune.
D’autres sources de main-d’oeuvre sont également disponibles:
Pénurie de main-d’oeuvre: place aux femmes
Faisons appel aux retraités hâtifs pour combler les emplois vacants
En période électorale, un parti devrait mettre à son programme l’engagement de réduire la taille de l’état de 10% dans le premier mois de son mandat et tenir parole.
En conclusion, il y aurait donc entre 6 000 et 50 000 employés potentiels à retourner dans le privé moyennant un peu de bonne volonté politique, dans le but de pallier à la pénurie de main-d’oeuvre dans le privé.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec