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Le 13 août dernier, l’Agence nationale syrienne SANA annonçait que la «Fondation de production artistique Anzou» s’apprêtait à lancer son dernier film documentaire intitulé : «La Croix Brisée».
SANA l’avait résumé en ces quelques mots : «Le film révèle les non-dits sur l’exode forcée des chrétiens du gouvernorat d’Idleb par des organisations terroristes armées, notamment par le «Parti islamiste du Turkestan» avec la complicité du département d’État des États-Unis, dans le but de réaliser son projet visant les chrétiens du Levant».
Une affirmation qui pourrait surprendre, comme nous avions été douloureusement surpris lorsqu’en novembre 2011 nous avions, après maintes vérifications, soumis à publication la traduction d’un article de source libanaise intitulé : «Le Président Sarkozy au Patriarche maronite : «Que les chrétiens de Syrie et du Liban émigrent pour l’Europe, ils n’ont plus leur place au Proche-Orient»». Malheureusement, le temps de la surprise est bel et bien révolu devant la dure réalité ignorée par ceux qui ne veulent ni voir, ni savoir, ni entendre.
L’idée du film revient au Dr Kamal Jafa économiste et géopoliticien résidant à Alep ; le scénario est de Mahmoud Abdel-Karim ; la mise en scène est de Yazan Anzour, sous la direction du réalisateur et producteur Najdat Ismail Anzour, né à Alep, élu vice-président du parlement syrien en juin 2016, puis président par intérim en juillet 2017.
Samedi dernier, 2 septembre, le film a été projeté à Damas en présence de personnalités religieuses, diplomatiques, sociales et médiatiques. Nous traduisons ici l’essentiel des discours de présentation tenus par MM.Najdat Ismail Anzour et Kamal Jafa, non sans rappeler que les musulmans n’ont pas été épargnés, les terroristes en ayant martyrisés un nombre relativement plus important, en Syrie et ailleurs.
Mouna Alno-Nakhal
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Discours de M. Najdat Ismail Anzour en août 2023
Ce film raconte quelques vérités de la tragédie syrienne. Il a été réalisé pour mettre en lumière un angle obscur et douloureux que nul n’a abordé : l’exode provoquée de nos proches, de confession chrétienne, de leurs villes, de leurs villages et de leurs monastères du gouvernorat d’Idleb tombés aux mains de gangs terroristes armés avec, à leur tête, le «Parti islamiste du Turkestan».
Pour toute personne et toute société, il n’y a rien de plus cruel et de plus amer que de déraciner un être humain de sa terre, son foyer, son milieu, sa mémoire et de tout ce qu’il aime et le rend fier. C’est malheureusement ce qui est arrivé à 50 000 chrétiens syriens qui vivaient dans la paix, l’amitié et une profonde harmonie avec toutes les composantes de la société syrienne. C’est un fait incontesté et marquant de la présence chrétienne en Syrie depuis plus de 2000 ans.
Ce film est le début d’une restauration des faits tels qu’ils se sont produits et non tels qu’ils ont été promus. Nous nous adressons à vous et à travers vous pour témoigner de quelques vérités syriennes, sans parti pris. Nous n’avons d’autre but que la vérité, car elle est la seule voie pouvant mener dans deux directions. La première : éclairer l’opinion publique sur les véritables événements qui se sont déroulés en Syrie, ont détruit un pays et mis tout un peuple sur les routes de l’exode et de la famine. La deuxième : aborder la restauration de l’unité de notre pays, de sa terre, de son peuple et de ses institutions.
Discours de M. Kamal Jafa le 2 septembre 2023
Excellences, Chers invités, Mesdames et Messieurs ;
J’ai l’honneur de me tenir devant vous pour vous présenter une petite partie des crimes de la plus dangereuse des organisations terroristes internationales, laquelle a parcouru des milliers de kilomètres depuis l’Extrême Orient chinois après avoir commis des dizaines de massacres dans sa mère patrie, et a traversé l’Afghanistan, l’Iran, la Tchétchénie, la Libye, avant d’arriver en Syrie avec le soutien des plus importants services de renseignement du monde. Et ce, dans le but de saper la paix et la sécurité des États, pour de vagues raisons suspectes et éloignées de ce à quoi les membres de cette organisation sont censés croire et appartenir.
Le «Parti islamiste du Turkestan» est arrivé en Syrie en 2011 et a directement participé aux deux premiers massacres ayant eu lieu à Jisr al-Choghour et à Alep contre des éléments du «Collège de l’armement». De 2013 jusqu’au début de 2015, il a tenu le rôle principal dans tous les massacres commis dans les villes et les villages du gouvernorat d’Idleb, mettant en application le slogan «choc et effroi» sur les civils et les militaires syriens.
Une fois la réputation de ses combats féroces et de ses crimes effroyables contre les villes et les villages du gouvernorat d’Idleb bien établie, les États meneurs de la guerre sur la Syrie, particulièrement les États-Unis d’Amérique et la Turquie, ont pris la décision de diriger 3000 combattants de ce parti vers ce qui a été considéré comme «la grande épopée d’Alep» où ils ont dominé les autres groupes armés poussés à envahir cette ville. Sur un front de plus de 20 kilomètres et avec 8 voitures piégées qu’ils ont fait exploser à l’ouest de la ville, ils ont mené des attaques incessantes contre les lignes de défense de l’Armée arabe syrienne. Mais, au bout de six mois consécutifs de combats incessants jour et nuit, la légende des Turkmènes invincibles a pris fin avec la libération de toute la ville d’Alep qui a connu le plus long et le plus dur des combats sanguinaires d’une noire décennie.
J’ai été l’un des rares observateurs ayant documenté les mouvements de ces organisations et de leurs alliés dès les premiers jours de la guerre. Leurs crimes contre la centrale électrique de Zayzoun, la plaine d’Al-Ghab et l’aéroport Abou Douhour peuvent figurer parmi les plus vils massacres de l’histoire.
Nous nous inquiétions de la turquification menée par la Turquie dans le nord syrien, mais voilà que nous nous retrouvons devant un problème encore plus dangereux pour le monde. En effet, ils se sont transformés en une sorte de «Blackwater» du Moyen-Orient pouvant être expédiée n’importe où, notamment depuis que les États-Unis ont ôté, en 2020, l’organisation du Parti islamiste du Turkestan de la liste des organisations terroristes. Par conséquent, ils ont désormais la liberté de se mouvoir dans n’importe quelle zone géographique du monde.
Avec leur famille, cette catégorie de Turkmènes, venus de l’étranger en Syrie, compte actuellement 25 000 membres, dont 7500 combattants et 2500 naissances enregistrées ces dix dernières années. Et aujourd’hui, ils sont plus remontés que jamais, d’autant plus qu’ils ont créé les organisations d’Al-Ansar et d’Al-Achbale (les lionceaux) pour consolider leurs forces combattantes. D’où une nouvelle génération de terroristes qui va esquinter le monde entier s’il n’est pas mis fin à ce programme en Syrie, car leur émirat s’est regrettablement transformé en un nouveau «Tora Bora».
Je vous prie de m’excuser pour la longueur de cette introduction, mais il est indispensable d’expliquer la vraie nature de cette organisation étrangère à notre région et à notre société. D’autant plus que les États-Unis ont commencé à envoyer certains de ses dirigeants et combattants de Syrie vers «Daech Khorassane» (la branche afghane de Daech), afin de saper la sécurité aux frontières de la Russie, de la Chine et de l’Iran, tout comme ils ont envoyé un certain nombre de leurs combattants au Mali et d’autres États africains pour des objectifs qu’il n’y a pas lieu de développer ici. Merci à vous tous.
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Pour conclure, nous retiendrons les paroles du journaliste levantin M. Ghassan Chami :
«La Croix Brisée» est un symbole de la souffrance des chrétiens de cette région. Quant à la croix, elle est un symbole de salut et de résurrection. La Syrie est crucifiée et endure toutes sortes de souffrances depuis treize ans. Mais comme la croix, elle essaye de se relever, Elle ressuscitera.
sources :
Vidéo d’août 2023 – Présentation du film par Nijdat Ismail Anzour
Vidéo de septembre 2023 – Discours de Kamal Jafa à la Première du film à Damas
Trancription et traduction par Mouna Alno-Nakhal
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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