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par H16
Tiens, voilà que RWE, le deuxième producteur d’électricité en Allemagne, est actuellement en train de mettre plusieurs éoliennes à la casse, afin de faire de la place… à sa mine de charbon à ciel ouvert.
L’information n’a pas fait beaucoup de bruit dans la presse française et, reconnaissons-le, c’est bien dommage et parfaitement logique.
C’est bien dommage car cela fait encore une information à côté de laquelle passeront beaucoup trop de Français alors qu’elle donne de précieuses indications, notamment sur les décisions prises par les gouvernements européens en matière d’énergie et d’écologie…
Mais cette discrétion reste fort logique puisque la quantité d’ironie interne d’une telle nouvelle passe largement la dose acceptable dans les médias de grand chemin français qui calancheraient immédiatement face à une dose si massive. Quant aux écologistes, l’étouffement – voire une myocardite soudaine et coïncidente – n’est pas à écarter.
Contraints malgré tout de transmettre cette information, les officines françaises de propag d’information insistent lourdement sur le fait que la mine de charbon sera fermée d’ici 2030 au lieu de 2038 (petite victoire des écolos malgré tout), et rappellent que c’est pour surmonter l’actuelle crise énergétique européenne et ♩ sans transition ♪ passons bien ♫ vite ma chère Sandrine ♬ à la météo pardon au climat avec des températures tOTaLeMeNt anOormAales pour cette fin de saison ahem broum broum etc.
La réalité refuse cependant de se gommer derrière les pudibonderies des médias français : oui, la production d’énergie allemande patauge dans un marasme assez profond (ce qui entraîne des effets de bords déjà visibles en termes économiques sur l’Allemagne et donc sur toute l’Europe), et oui, les discours écologiques sur la transition ou l’importance des énergies renouvelables s’écrasent lamentablement devant les lois de la physique, à savoir que les rendements éoliens sont catastrophiques, intermittents et surtout largement insuffisants pour un pays développé comme l’Allemagne.
Bref, à choisir entre des moulins à vents dispendieux et capricieux et des centrales fiables au charbon, les pragmatiques Teutons ont choisi : l’éolien passe à la trappe et le charbon fait un nouveau bond en avant.
Mais tout ceci n’est en pratique qu’une petite partie des raisons qui poussent ainsi la Verte Allemagne à choisir ainsi ses exploitations de lignites sur ses petits moulins à vent décoratifs. Ce serait un peu cavalier de s’arrêter à ces raisons, si l’on oubliait de mentionner pourquoi les besoins électriques allemands doivent à présent être remplis par leurs grosses centrales à charbon cracra : après tout, ne trouvait-on pas, il y a quelques années, des centrales électriques au gaz, bien plus propres ? N’existait-il pas des réacteurs nucléaires parfaitement fonctionnels, eux aussi encore plus propres puisqu’ils ne dégagent pas du tout de dioxyde de carbone, celui-là même qui sert actuellement d’étalon de mesure à ces Verts allemands très remontés contre les énergies fossiles ?
Ah mais sapristi, ce serait ballot d’oublier que ce sont ces mêmes Allemands qui ont fait des pieds et des mains non seulement pour se débarrasser du nucléaire chez eux mais aussi pour l’en sortir de la taxonomie verte européenne et inciter les autres à s’en débarrasser aussi !
Pour rappel, cette taxonomie est celle qui permet de définir les sources énergétiques qui sont définies comme «durables», et qui permettront d’atteindre le graal grotesque des émissions «zéro carbone» (et seront donc aptes à sinon recevoir des subventions au moins à ne pas se retrouver tabassées de malus lors de leur utilisation).
Discutée depuis 2018, cette taxonomie avait d’abord rejeté toute idée d’inclure le nucléaire dans ces énergies permettant d’atteindre ce chimérique «zéro carbone». Les Allemands avaient ensuite très largement contribué, par leur entêtement délicieusement loin de toute réalité économique et écologique, à ce que cette source énergétique soit bannie de cette taxonomie. Cependant, les récentes difficultés énergétiques, apparues dès 2021 et aggravées avec le conflit russo-ukrainien en 2022, avaient amoindri la position allemande et, de façon assez surprenante, le nucléaire a finalement pu retrouver une place dans les énergies «de transition» autorisées.
Entre temps cependant, le pouvoir allemand, décidément pas plus fin que le français, avait fait fermer les réacteurs nucléaires encore en activité, le dernier fermant en avril de cette année, alors même que l’état critique de la production électrique du pays était connu, laissant le pays sans la moindre alternative qu’accroître sa propre dépendance au charbon cracra et grotesquement pas écologique.
Autrement dit, l’écologie au pouvoir a non seulement mis l’intégralité de l’industrie allemande dans une merde noire très carbonée en la privant d’une énergie bon marché, fiable et très peu polluante, mais en plus a-t-elle forcé le pays à accroître sa pollution atmosphérique, à détruire des centaines d’hectares de pâturages et de sols arables, à démanteler des éoliennes le tout sans parvenir à diminuer sa dépendance aux énergies fossiles (tant américaines que russes, du reste).
Ce fiasco magnifique est l’illustration parfaite de ce que l’idéologie dogmatique, l’écologie politique, peut provoquer lorsqu’elle est accouplée avec l’incompétence et l’inculture technique et économique de base de dirigeants en roue libre.
Mais ce fiasco, aussi douloureux soit-il, allume aussi une petite lueur d’espoir.
Petit-à-petit, les citoyens allemands commencent à prendre la mesure du fourvoiement dans lequel les partis écolonigauds et les belles (mais stupides) paroles de leurs dirigeants les ont fourrés. De même, à mesure que les nouveaux tarifs électriques, stratosphériques, revitalisent les factures des consommateurs, les citoyens français s’aperçoivent du foutage de gueule que constituent cette transition écologique et l’abandon d’un nucléaire qui garantissait, il n’y a pas si longtemps, des tarifs jadis très abordables.
Petit-à-petit, même certains activistes se rendent compte du chapelets d’imbécilités qu’on les force à gober et commencent à s’élever contre les diktats de plus en plus idiots d’associations lucratives à buts destructifs comme Greenpeace au point d’appeler l’organisation à abandonner sa campagne «démodée et non scientifique» contre l’atome.
Petit-à-petit, des citoyens commencent à comprendre que derrière les objectifs ripolinés à la grosse brosse verte d’un «zéro carbone» inatteignable se cachent en réalité des mesures strictement liberticides qui ne visent qu’à asservir toujours plus les populations : prison ville de 15 minutes, zones «ultra basses émissions» à Londres et ailleurs, … On observe une véritable bousculade d’engagements unilatéraux des dirigeants actuels pour des mesures parfaitement attentatoires aux libertés essentielles et, pire, au simple bon sens, alors même que les citoyens montrent de façon de plus en plus claire qu’ils n’en veulent pas.
Oh bien sûr, il y a encore loin avant un retour à la raison, celle qui devrait rendre évident que la décroissance énergétique et ces projets de décarbonation pour imbéciles en plastique semi-rigide ne sont que des projets malthusiens, profondément anti-humanistes, des tentatives d’infliger misère et désolation au plus grand nombre.
Mais sachons nous réjouir de ces nouvelles ridicules qui éclairent enfin quelques esprits.
source : Hashtable
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