L’Arménie est cocue de toutes parts, mais elle-même se comporte très mal. Elle avait déjà tendance à vendre à l’Occident (contre des subsides bruxellois, nos impôts) sa trahison de la Russie, et s’offrir comme comptoir otanesque dans le dos de la Russie.
Puis la guerre de 2020 est arrivée. Et elle s’est fait défoncer par l’Azerbaïdjan largement armé par les faucons occidentaux (américano-anglo-turco-israélo-germaniques). Elle s’est alors opportunément souvenue de ses protecteurs historiques qu’elle méprisait encore la veille : la France et la Russie. Mais la France macronienne s’est contentée d’une condamnation morale. Seule la Russie, après s’être fait un peu supplier par l’infidèle Arménie, a accepté de s’interposer et de lui sauver la mise.
Mais la Russie elle-même ménage l’Azerbaïdjan. D’abord, l’Azerbaïdjan est lui-aussi une ex-république soviétique, et entretient aussi des liens historiques avec Moscou. Ensuite, il est riverain de la Mer Caspienne, et détient beaucoup de pétrole et de gaz. Puis, il joue un rôle dans la stabilisation de l’islam dans le sud de la Russie. Enfin, il ouvre à Moscou la route de l’Iran et de l’Océan Indien, et des nouvelles routes énergétiques Russie-Iran-Pakistan-Inde, dans le cadres d’accords signés récemment.
En face de cela, l’Arménie n’offre qu’une population vieillissante et isolée dans des montagnes (certes romantiques), et un manque de fidélité géopolitique. Le Haut-Karabakh c’est sympa, mais ça ne mérite pas de se fâcher avec l’Azerbaïdjan. Les Arméniens tirent de trop sur la corde.
Dans les négociations (Russie-Azerbaïdjan-Arménie) sur le Haut-Karabakh, l’arbitre russe lui-même n’offre que des garanties très minimales à l’Arménie. Clairement, l’Arménie exaspère un peu à Moscou. Ces manœuvres américaines ne sont donc peut-être qu’une provocation arménienne destinée à obtenir plus de concessions et protections de la part des Russes. Pas sûr que ça marche. On verra bien…
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