par Chine Magazine
Le géant chinois de l’internet Baidu a lancé le 31 août son robot conversationnel Ernie Bot, marquant une étape majeure dans la volonté de la Chine d’être d’ici 2030 un leader mondial de l’intelligence artificielle.
Le géant chinois de l’internet Baidu a lancé son robot conversationnel Ernie Bot, qui pourrait concurrencer l’américain ChatGPT, mais avec la particularité d’éluder toute question sur les sujets sensibles comme le Parti communiste et les événements de Tiananmen.
Son arrivée sur le marché est une étape majeure dans la volonté de la Chine d’être d’ici 2030 un leader mondial de l’intelligence artificielle.
Ce robot entre dans le cadre d’un contrôle strict de l’information en ligne par les autorités. D’ailleurs, Baidu a dû solliciter l’autorisation du gouvernement avant la mise sur le marché.
D’autres groupes chinois travaillent sur l’intelligence artificielle et ont également reçu le feu vert des autorités, comme Sensetime, qui a ouvert les inscriptions à son robot SenseChat, tandis que Baichuan Intelligent Technology et Zhipu AI ont signalé que leurs robots étaient désormais en ligne.
«Nous sommes ravis d’annoncer qu’Ernie Bot est désormais pleinement disponible pour le grand public, à partir du 31 août», a annoncé Baidu dans un communiqué.
Le logiciel, téléchargeable dans les boutiques d’application et sur le site officiel du groupe, vise principalement le marché chinois. Il fonctionne principalement en mandarin mais comprend aussi les questions en anglais.
«Outre Ernie Bot, Baidu s’apprête à lancer une série de nouvelles applications nées de l’intelligence artificielle qui permettront aux utilisateurs d’expérimenter pleinement les quatre capacités fondamentales de l’intelligence artificielle générative : la compréhension, la production, le raisonnement et la mémoire», a ajouté la compagnie.
La Chine souhaite devenir d’ici 2030 un leader mondial de l’intelligence artificielle, révolutionnant une multitude de secteurs dont l’industrie automobile et la médecine. Le chinois Baidu a d’ailleurs été le premier dans son pays à annoncer travailler sur un équivalent local à ChatGPT, qu’il a présenté en mars.
Face à l’engouement pour ces nouveaux outils, la Chine a annoncé en avril qu’elle imposerait une «inspection de sécurité» aux outils d’intelligence artificielle avant d’autoriser leur mise sur le marché.
Les contenus générés par intelligence artificielle doivent «refléter les valeurs socialistes fondamentales et ne doivent pas contenir [d’éléments relatifs] à la subversion du pouvoir de l’État», selon cette réglementation.
source : Chine Magazine
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