L’ex-président américain Donald Trump a plaidé non coupable de tentative d’inverser le résultat de la présidentielle de 2020 dans l’État de Géorgie, selon un document judiciaire déposé jeudi.
Il s’agit du quatrième dossier pénal dans lequel est poursuivi le magnat, qui brigue de nouveau la Maison-Blanche et reste le favori pour les primaires républicaines.
La date de son procès dans cette affaire n’a pas encore été fixée.
Convoqué le 6 septembre pour sa mise en accusation publique en Géorgie, l’ex-président a indiqué dans le document judiciaire qu’il renonçait à son droit d’apparaître devant le juge et ne devrait donc pas se déplacer de nouveau à Atlanta.
M. Trump et 18 autres personnes, dont son ancien avocat Rudy Giuliani, ont été inculpés mi-août de tentatives illicites d’obtenir l’inversion du résultat de l’élection de 2020 dans cet État clé, remporté par l’actuel président démocrate Joe Biden.
La loi sur la délinquance en bande organisée, utilisée par la procureure dans ce dossier, prévoit des peines de cinq à vingt ans de prison.
Dans ce dossier, Donald Trump a dû se rendre la semaine dernière dans une prison d’Atlanta pour être fiché. Il y a été soumis à une prise de photo d’identité judiciaire, une première pour un ancien président américain, avant de rapidement repartir.
Marathon judiciaire
Le septuagénaire est en outre accusé à New York de paiements suspects à une ancienne actrice de films X, et par la justice fédérale de pressions électorales lors de la présidentielle de 2020 ainsi que de gestion négligente de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche.
L’ancien président a plaidé non coupable dans toutes ces affaires. Il attribue systématiquement ses déboires judiciaires à l’administration Biden, qu’il accuse d’« ingérence électorale » pour lui barrer la route à la Maison Blanche. Joe Biden est également candidat pour la prochaine présidentielle.
« Je n’ai rien fait de mal » en remettant en cause les résultats de la présidentielle de 2020, a martelé le tribun.
Le tempétueux républicain s’apprête en tout cas à vivre une année 2024 hors norme, entre campagne électorale et plusieurs procès, en mars et en mai — un calendrier qui pourrait encore évoluer. La présidentielle se tiendra elle en novembre.
Paradoxalement, chaque rebondissement judiciaire lui rapporte des millions de dollars en dons de campagne, versés par des trumpistes convaincus qu’il est victime d’une cabale politique.
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