Plus tôt dans la journée, des militaires, parmi lesquels des membres de la garde républicaine, ont placé le président gabonais, Ali Bongo, en « résidence surveillée » et ont proclamé la dissolution des institutions et la fermeture des frontières.
Le général Brice Oligui Nguema a été désigné nouvel homme fort du Gabon, mercredi 30 août, au terme d’une journée marquée par un coup d’État qui a mis à l’écart le président Ali Bongo, en poste depuis 2009. Jusqu’alors chef de la garde républicaine, Brice Oligui Nguema a été nommé « président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) », a annoncé un porte-parole à la chaîne de télévision Gabon 24 dans la soirée du mercredi 30 août.
Le général avait été porté en triomphe, mercredi, par des centaines de militaires quelques heures après le coup d’État, aux cris de « Oligui président », dans des images retransmises par la télévision d’État. En exclusivité, il a accordé en milieu de journée une interview au Monde dans laquelle il affirme qu’« Ali Bongo est mis à la retraite ».
Mercredi soir, un communiqué du pouvoir putschiste annonçait que le général « ordonne la reconnexion de la fibre optique et le rétablissement des signaux de chaînes radiotélévisées internationales ». Le couvre-feu en vigueur a été prolongé d’une heure.
Cette journée a été marquée par la confusion au Gabon où, à peine la victoire d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle du 26 août connue, des militaires sont intervenus sur la chaîne de télévision publique Gabon 24 pour annoncer l’annulation des élections et la dissolution des institutions. « Nous mettons fin au régime en place », ont affirmé un groupe d’une douzaine de militaires gabonais mercredi 30 août à l’aube, annonçant que « les frontières sont fermées ».
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Romain Molina – Comment en est-on arrivé à un coup d’État au Gabon ?
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