Admissions aux BRICS : Quelques explications ?

Admissions aux BRICS : Quelques explications ?
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Stop à l’émotivité. La grande géopolitique mondiale n’est pas un jeu de cour de récré. Nous ne sommes pas non plus dans le cadre d’un résultat de concours où il y a, d’un côté, les examinateurs et, de l’autre, les candidats qui n’ont qu’à accepter le verdict des examinateurs. La réalité est tout autre.

Ici, les candidats et les examinateurs forment un même groupe, ayant plus ou moins les mêmes objectifs. En tant que partenaires de fait, ils sont obligés de trouver des stratégies communes pour atteindre ces objectifs communs à l’échelle mondiale, y compris la gestion de la manière dont leur démarche d’union est perçue par leurs adversaires géopolitiques. Pour tout dire, tout est planifié entre partenaires qui, pleinement conscients de tous les écueils que les adversaires leur mettront sur leur chemins, cherchent à construire un monde complètement différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Ce que nous percevons n’est que la petite partie de l’iceberg qui émerge à la surface de l’eau. L’essentiel se passe en dessous, dans le silence des profondeurs de l’océan. Rappelez-vous le coup de tonnerre médiatique causé par la normalisation des relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Ce qui avait été mis, un peu trop rapidement, sur le compte de l’habileté diplomatique de la Chine, n’était en fait que le préalable diplomatique nécessaire à l’acceptation de ces deux pays phares au sein des BRICS.

Le texte ci-dessous devrait inciter à prendre un peu de hauteur sur les dernières évolutions du club des BRICS à Johannesburg.

Gardons à l’esprit que la gestion des émotions est la principale arme de contrôle des comportements humains.

RI

*

par Amar Djerrad

Si l’Algérie n’a pas encore intégré les BRICS ce n’est que partie remise ! En observant bien, l’Algérie est déjà dans les BRICS. Elle est même un allié d’une fidélité infaillible dont les principes et la résistance à l’adversité ne sont plus à démontrer. Son admission officielle ne sera que formelle.

Des analyses «à chaud» tendent à montrer que l’Algérie a subi ce «refus» suite à une sorte de «véto» de l’Inde pour «contrer» la Chine visant à l’empêcher d’avoir «plus de pouvoir» au sein des BRICS. Rien que ça ? C’est comme si la Chine et la Russie n’ont pas déjà cette force économique, politique et militaire pour craindre qui que ce soit dans le Monde. L’Inde également ! C’est trop simpliste comme argumentation ! Spéculer ainsi, veut dire qu’il y aurait de graves divergences au sein des BRICS et donc des BRICS faibles et sans avenir. Ce qui va dans le même sens que la propagande actuelle anti BRICS des atlantistes !

D’autres commentateurs nombreux, surtout des réseaux sociaux, ont réagi avec une façon qui relève plus du sentiment (du pathos) qu’avec raison et réalisme. Ils vont jusqu’à mettre en doute le sérieux des «5» des BRICS qui, selon eux, ont admis des pays dont la «fidélité» serait douteuse en argumentant par la citation de leurs faits et gestes passés ; désavouant en quelque sorte les pays fidèles qui auraient subi un «échec».

On observe donc que chacun réagit selon «ses» critères et ses sentiments sans même savoir ce dont il s’agit, comment, pourquoi !

Que dire avant de donner quelques bribes d’explications : «la patience conduit au salut, la précipitation court au malheur» (Proverbe turc).

Quand il y a des amis (ou nouveaux amis) qui se bousculent au portillon pour se faire admettre, la première réaction est de dire aux amis sûrs et fiables d’ajourner leur demande !

Les Algériens ont ce genre de comportement lors des fêtes, quand il y a beaucoup d’invités. Ce sont les proches qui se servent en dernier.

L’Algérie à la fidélité indéfectible, dont le PIB est supérieur à celui de l’Éthiopie, peut donc attendre parce qu’elle ne pose pas de difficulté. C’est aussi le cas d’autres pays dont l’admission n’est pas discutable ni urgente.

Les adversaires peuvent déblatérer autant qu’ils peuvent, le processus reste irréversiblement sur la même voie anti-impérialiste et anti-colonialiste.

À notre sens, ce n’est ni un «refus» ni un «échec» pour les autres candidats. C’est un ajournement pour cause de priorité. En politique, il doit y avoir des raisons que notre raison ignore. Il doit y avoir des raisons géostratégiques et géopolitiques dans leurs calculs. Il doit y avoir aussi une «tactique» surtout avec ce qui se passe au Niger et les forces en présence ! Il faut également tenir compte de la Grande Route (dite de la soie) qui passe par cinq pays intégrés en priorité.

Si l’on se fie aux critères généraux lancés par Lavrov, l’Algérie est éligible ainsi que d’autres : «…Le poids, l’autorité et la position du pays candidat sur la scène internationale, ceux qui partagent la même vision, qui croient en la multipolarité, en la nécessité de relations internationales plus démocratiques et plus équitables, qui insistent sur la croissance du rôle du Sud global dans les mécanismes de gouvernance mondiale». (Sputnik)

L’admission de l’Iran dans la 1ère priorité – après 12 ans d’attente pour être admis comme membre à part entière l’Organisation de coopération de Shangaï (OCS) – doit être analysée en relation étroite avec celle de L’Arabie saoudite et les Émirats dans les efforts que la Chine (avec la Russie) a déployée pour les réconcilier et les sécuriser contre toute adversité en particulier celle des USA et d’Israël. Cette «réconciliation» et «sécurisation» sont absolument impérieuses et urgentes pour en faire un facteur de paix dans la région, loin de toute menace, et ce, en liaison avec la question cardinale palestinienne et la situation en Syrie ! Stabilité que redoutent les USA et Israël pour maintenir leur hégémonie.

L’admission de l’Égypte et de l’Éthiopie, en priorité, est à voir surtout sur la question de l’exploitation du Nil afin que ces deux pays ne tombent dans une guerre destructrice et inutile profitant aux Occidentaux qui ne souhaitent que ces situations afin de se présenter comme «réconciliateurs» et «porteurs de paix», dont le monde connaît les conséquences fatales. Les BRICS sont le moyen inespéré, en antidote, d’empêcher ce néocolonialisme prédateur, par la mise à leur disposition des moyens financiers et humains importants, en parallèle avec son expertise dans sa gestion et son exploitation. Dans ce cadre, les pays des BRICS sont de «bons partenaires» pour l’Afrique, a affirmé Dilma Rousseff, présidente de la Nouvelle Banque de développement (NBD) des BRICS, ajoutant «que la banque financerait des projets d’infrastructures physiques et numériques en Afrique, ainsi que des projets éducatifs… La Nouvelle banque de développement a le potentiel d’être le chef de file de projets qui répondent aux défis les plus urgents des pays africains».

L’Argentine (comme l’Égypte) – en priorité – est un pays important dans son continent qui peut, avec le Brésil, constituer une véritable force pour contrer les provocations des USA. L’Argentine a été, de tout temps, la cible des USA (et du Royaume-Uni). Son choix d’adhésion aux BRICS consolidera son indépendance, d’autant qu’elle est déjà membre du G20 (avec l’Arabie saoudite) ; ce qui renforcera aussi la position des BRICS dans ce forum de coopération économique internationale.

Reste l’Indonésie, l’Algérie, le Bahreïn, deux pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest (non-nommés), le Mexique – pays amis des BRICS – peut-être le Nigeria et la Thaïlande, la Turquie… Comme on dit «chaque chose en son temps» !

Les BRICS semblent vouloir que les régions qui leur sont favorables soient sécurisées en priorité pour ne pas passer sous les fourches caudines d’un Occident toujours prédateur et amateur des chaos, des guerres et des injustices.

L’urgence, avec ces nouvelles admissions, a sans doute déterminé les stratégies et les tactiques sans influer sur la finalité et les objectifs !

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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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