par Badylon Kawanda Bakiman
Un grand forum de la Synergie multi-acteurs de la société civile de la province du Kwilu vient de se dérouler dans la quiétude pendant ce mois d’août 2023. Durant deux jours consécutifs, les délégués des structures issues de plusieurs coins de la province et de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), ont activement échangé autour du thème «l’autonomisation de la société civile congolaise, consolidation de la paix, égalité du genre et le processus électoral». Cette matière a été saluée par les participants et des observateurs.
Le tout s’est déroulé précisément au «Grand Hôtel de Kikwit», ville économico-politique de la province du Kwilu, dans le sud-ouest de la RDC avec l’appui financier de CNCD/11.11.11.
Parmi les organisations impliquées figurent AETA (Agir pour les élections transparentes et apaisées) ; ASADHO (Association africaine pour la défense des droits de l’homme) ; CONAFED (Comité national femme et développement) ; CRONGD (Conseil régional des organisations non gouvernementales de développement) de Kananga ; NSCC (Nouvelle société civile congolaise) ; CONAPAC (Conseil national des producteurs agricoles du Congo), le Réseau GREF ainsi que les membres de la Synergie précitée.
Le communiqué final qui a sanctionné les assises indique que ce forum avait pour but principal d’évaluer l’état des lieux de la synergie multi-acteurs du Kwilu sur l’autonomisation de la société civile, de partager et faire le choix des meilleurs stratégies pour accroitre cette autonomie dans le processus électoral en cours ; inventorier les meilleurs stratégies et partage pour la défense de l’égalité du genre pour une bonne capitalisation en vue de renforcer l’apprentissage collectif, la sensibilisation, le plaidoyer concerné et cohérent de la société civile congolaise.
Pour y parvenir, les participants se sont repartis en groupes de travail tenant compte du contexte général de la RDC et celui de la province du Bandundu en particulier dans plusieurs domaines.
C’est pourquoi les échanges et débats ont gravité autour de la situation générale de la sécurité dans le Kwilu ; de la situation économique et sociale ; de la situation de la société civile dans toute la province (facteurs d’échecs et de succès) ; de la promotion du genre et faiblesses ainsi que du processus électoral.
Interrogée autour des candidatures des femmes concernant les élections ainsi que l’égalité du genre, Geneviève Mulobo, chargée de la communication au sein du CONAFED, a élucidé les efforts que sa structure conjugue : «Dans le cadre de ce projet d’éducation civique pour les élections en République démocratique du Congo, le CONAFED intervient concernant l’intégration du genre dans ce processus électoral. Nous voulons que toutes les catégories des personnes soient impliquées dans le processus électoral, c’est-à-dire les femmes, les jeunes, les personnes vivant avec handicap, les peuples autochtones. Le CONAFED a également une autre mission, celle de mener des plaidoyers auprès des chefs des partis et regroupements politiques afin d’aligner plus de femmes sur les listes électorales. Si les femmes sont élues, nous auront un nombre important dans des postes de responsabilité», a-t-elle dit .
De son côté, Rolland Mumbal de l’AETA a renchéri : «Nous devons savoir qu’est-ce que les structures de la société civile dans un cadre synergique doivent faire à court, moyen et long terme afin de trouver des solutions à tout ce qui se pose comme problème».
«Nous sommes la voix de la population dans sa globalité. Il y a beaucoup de problèmes qui rongent aussi nos différentes structures. Il sied d’évaluer tout pour savoir si nous sommes sur le droit chemin ou pas», a ajouté Nathalie Mangila, présidente de la Synergie de la société civile dans la province du Kwilu.
C’est ainsi que beaucoup de recommandations ont été formulées à l’endroit des acteurs de la société civile, de partenaires techniques et financiers ; à l’endroit de la Commission électorale nationale indépendante, du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication ainsi qu’à l’endroit du gouvernement central de la RDC.
Voici donc quelques recommandations rendues publiques via le communiqué final susmentionné :
• Que le gouvernement respecte l’article 37 de la constitution relatif à la collaboration entre l’État et les OSC (organisations de la société civile), notamment en ce qui concerne la subvention des OSC ;
• Que la CENI (Commission électorale nationale indépendante ;
• Que le CSAC interdise toute précampagne électorale ;
• Que les partenaires technique et financiers puissent assouplir les condition d’accès aux financement ;
• Que les femmes créent leurs propres partis politiques etc.
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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