Guerre en Ukraine : appelons un chat, un chat et un néocon, un néocon

Guerre en Ukraine : appelons un chat, un chat et un néocon, un néocon
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par Philippe Bergerac

«néocon  est un terme familier pour «néoconservateu »

Une bonne façon de franchir le plafond de verre sans se blesser est de préférer l’exactitude à la vérité. Cette dernière intègre parfois une notion de croyance ; et la croyance n’est plus de mise : la censure ne fait plus de cadeau.

La guerre en Ukraine a été largement initiée par l’État profond américain qui est d’obédience néoconservatrice et mondialiste.

Nous allons partir des évènements qui se sont déroulés à Kiev en février 2014 pour susciter l’intérêt du lecteur à aller à la source et aux sources afin de mieux appréhender les intérêts et l’idéologie de ces gens qui ont une vision unipolaire du monde (= ils veulent tout le gâteau !). Idéologie largement inspirée de leur maître à penser, Léo STRAUSS. Pour ce faire, nous citons des articles, des vidéos et des livres. Ces gens-là ne sont vraiment pas les copains de Poutine.

On se souvient de la «révolution colorée» de l’Euromaïdan de 2014, point de départ de cette guerre en Ukraine -larvée jusqu’en 2022- et surtout, de la conversation téléphonique fuitée dans la presse (extraits aussi en annexe) entre Victoria NULAND, alors n°3 de l’administration Obama, et l’ambassadeur américain PYATT sur place, juste avant le coup d’état. C’est cette conversation qui révélera à quel point les trois chefs de l’opposition ukrainienne d’alors n’étaient que des pions sur l’échiquier anglo-américain. NULAND et PYATT discutaient de qui remplacera le président démocratiquement élu par les leaders d’opposition qui avaient créé ce coup d’état.

En annexe de l’article, un résumé du déroulement de cette «révolution colorée» pur jus appelée Euromaïdan. Pour plus de détails, le très complet ouvrage de Lucien CERISE, «UKRAINE, la guerre hybride de l’OTAN».

Les néoconservateurs, comme le rappelle le plus ancien quotidien juif américain The Forward (voir ci-dessous) sont des juifs américains qui ont pris le contrôle de la politique étrangère des États-Unis (et des médias) ; ceci, principalement par le biais d’un coup d’État en septembre 2001.

En 1997, ils avaient effectivement créé pour cela un groupe de réflexion (think thank) le Plan for a New Américain Century (PNAC) dont le but officiel était / est d’étudier la politique étrangère des États-Unis. Dans les faits, comment assurer l’hégémonie américaine sur le monde pour encore 100 ans. Leur document phare «Rebuilding America’s Defenses» est on ne peut plus clair sur le sujet. Pour accélérer le processus, ils appelaient de leurs vœux un nouveau Pearl Harbor : page 51 : «(…) De plus, le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, est sera probablement long, en l’absence d’un un événement catastrophique et catalyseur, comme un nouveau Pearl Harbor (…)».

Les néoconservateurs ont :

  • infiltré les postes les plus élevés de l’administration américaine à partir de la présidence Reagan et, dans les faits ;
  • ont pris illégalement le pouvoir sur la politique étrangère des EU en septembre 2001. On a pu voir le résultat.

Lire «Le triple jeu des néoconservateurs » ; «Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens » (déjà cité) ;

Visionner le reportage documenté et peu contestable à propos des néoconservateurs,

«LE 11 SEPTEMBRE  ET LE GRAND JEU ISRAELIEN».

Ces élites néoconservatrices ont des antennes dans les pays vassaux de l’OTAN ; elles sont imprégnées de l’idéologie mondialiste, cosmopolite et apatride prônée par leur maître à penser, Léo STRAUSS (voir ci-dessous) ; elles travaillent ainsi en meute et gèrent en gros les 30 pays de l’OTAN de la même manière ; que ce soit en matière de gestion de la crise Covid ou autre : les mêmes propos sont rapportés par tous les gouvernements et tous les médias qui sont donc à majorité sous contrôle néoconservateur US.

Preuves de tout ce que nous avançons ici  :

  • Article de 2006 du journal The Forward, le plus ancien quotidien juif américain à propos des néoconservateurs : le néoconservatisme est un mouvement juif né dans les années 1960 à NY : quand on évoque les néoconservateurs, on désigne des gens qui pensent, vivent et agissent pour Israël et surtout, adhèrent à la vision de leur maître à penser, Léo Strauss : https://jewschool.com/the-jewish-origins-of-neoconservativism-9845 : «Reconnaître la judéité du néoconservatisme a toujours déclenché les feux rouges et clignotants de l’antisémitisme, surtout depuis le début de la guerre en Irak (avec des points supplémentaires si c’est Pat Buchanan qui fait la reconnaissance). Mais il y a du vrai dans le soupçon. S’il existe un mouvement intellectuel en Amérique dont les Juifs peuvent revendiquer l’invention, c’est bien le néoconservatisme. C’est une pensée que l’on imagine que la plupart des Juifs américains, majoritairement libéraux, trouveront horrifiante. Et pourtant, c’est un fait qu’en tant que philosophie politique, le néoconservatisme est né parmi les enfants d’immigrants juifs et est maintenant largement le domaine intellectuel des petits-enfants de ces immigrants (…)»
  • Livre «Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine» de John J. Mearsheimer et Stephen M. Walthttps://www.editionsladecouverte.fr/le_lobby_pro_israelien_et_la_politique_etrangere_americaine-9782707157010
  • Article de décembre 2022, «Comment les États-uniens super riches contrôlent le gouvernement US, et par voie de conséquence ceux des pays vassaux de l’UE»https://reseauinternational.net/comment-les-États-uniens-super-riches-controlent-le-gouvernement-us-et-par-voie-de-consequence-ceux-des-pays-vassaux-de-lue/
  • Reportage en 4 parties, «The lobby», réalisé en caméra cachée par la chaine Al Jazeera sur la campagne secrète israélienne de lobbying aux États-Unis – https://odysee.com/$/search?q=Le%20lobby%20-%20USA
  • «L’Ukraine est le laboratoire du mondialisme», 15 mars 2022 https://www.paperblog.fr/9651374/l-ukraine-estle-laboratoire-du-mondialisme-entretien-avec-lucien-cerise/ Le fil rouge de l’article : «ordo ab chao», opportunisme tactique, guerre hybride, «soft power», mensonge, incohérence, mélange de la carpe et du lapin (nazis/mondialistes woke et cie) … tout est bon pour éviter de revenir à des relations pacifiques avec la Russie. Comme toujours (terrorisme islamiste, climat, Covid, …) : le mondialisme unipolaire s’invente ou amplifie/muscle un ennemi pour justifier son existence, son pouvoir, étendre son marché à l’infini, … Fuite chaotique en avant, opportunisme aveugle menant l’occident dégénéré à sa perte. «Le cœur du phénomène guerrier est l’exploitation de toutes les opportunités tactiques».

Pour ces gens, il faut supprimer tous les challengers : la Russie, la Chine, l’Europe, … L’affaire de l’Ukraine, partie émergée de l’iceberg, a aussi pour but de casser la Russie en petits morceaux : ces petits états seraient ainsi plus faciles à gérer. Tel ce fut le cas pour l’ex-Yougoslavie et l’affaire du Kosovo. Souvenons-nous aussi du plan Oded YINON de 1982 qui avait pour objectif de «balkaniser» le Moyen-Orient dans le même but : la division de la région en petits États, et le démantèlement de tous les États arabes ; plan repris par «The armed forced journal» en juin 2006 et «The Atlantic» en janvier 2008 : éclater la Libye. Ce qui s’est effectivement produit en 2011. 

Rappelons l’histoire : les Anglais (Halford MACKINDER, 1905, et sa théorie de contrôle du Hearthland) puis les Américains n’ont eu de cesse d’harceler, d’encercler la Russie. La vieille stratégie de l’OTAN est résumée par Zbigniew Brzezinski dans son ouvrage «Le Grand échiquier« par la phrase qui souligne la nécessité de séparer l’Ukraine de la Russie … comme première étape : «Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie».

Dans les faits, nous avons affaire à des gens qui ne respectent pas leur parole :

PROMESSE FAITE EN SON TEMPS, APRÈS LA CHUTE DU MUR (et donc, non tenue)

[Note : un des enjeux cachés de cette stratégie et du pseudo réchauffement climatique -naturel et cyclique mais non entropique- que nos mondialistes / néoconservateurs craignent comme la peste : la Russie voit, elle, dans «(…) le réchauffement climatique naturel actuel une opportunité d’améliorer les conditions d’exploitation de ses immenses ressources, y compris agricoles.

La guerre déclenchée en février 2022 entre l’Ukraine et la Russie pourrait hélas! être aussi interprétée comme une volonté de faire s’enliser le conflit pour freiner l’expansionnisme économique russe, amoindrir sa souveraineté nationale et, enfin, partager ses richesses entre des intérêts privés apatrides (…)».

L’IA, chère à la «fine équipe» est extrêmement gourmande en métaux rares dont la Russie regorge : lire «RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE – Enquête sur une manipulation mondiale», 2022]

Le 24 février, la Russie n’a donc fait qu’appliquer la résolution 2202 de l’ONU, à savoir, une intervention légale : c’est le droit de protéger : https://digitallibrary.un.org/record/787968?ln=fr

UE et OTAN, pratiquant systématiquement l’inversion accusatoire, ont poussé Poutine à bout -voir, par exemple, le relevé de l’OSCE des bombardements intensifs des 17-22 février 2022- pour que ce soit lui qui déclenche l’offensive : si Vladimir POUTINE ne la déclenchait pas, il acceptait de fait la fin de la Russie ou la fin de la reconstitution de la Russie.

Détail : «Intenses affrontements dans le Donbass le 17 février 2022« :

Depuis 2014, Poutine a donc été plus que patient. Et surtout, il se préparait.

On rappelle que les 2 objectifs de l’opération militaire spéciale russe du 24 février 2022 sont les suivants :

85% des pays du monde en ont marre : ils sont souverainistes. Ce sont les BRICS, l’Organisation de coopération de Shanghai, …, bref, les pays qui veulent se départir de cette hégémonie néoconservatrice apatride. La Russie a pris la tête de ce bras de fer au nom de tous les souverainistes du monde.

Syrie, Arménie, Kurdistan, Bielorussie, «révolutions colorées» en pagaille… toutes ces tentatives de déstabilisation ont la même origine et dont un des buts est de déstabiliser, d’affaiblir la Russie ; Russie qui est donc sur tous les fronts.

Depuis 1999 et le bombardement de Belgrade, la Russie et la Chine savaient qu’il leur fallait se préparer. Aujourd’hui, ils sont prêts. Poutine a vu pendant 20 ans ces néoconservateurs et l’occident tromper, mentir, piller, tricher, faire la guerre sur des prétextes mensongers (Yougoslavie, Irak, Libye, …) : le prendre pour un imbécile est la plus grave des erreurs.

Interview du général WESLEY CLARK en 2007 :

https://www.reopen911.info/News/2011/10/18/le-general-wesley-clark-affirme-quun-plan-etait-pret-des-le-12-septembre-2001-pour-envahir-7-pays-dont-la-libye-et-l%E2%80%99irak/

Le 11-Septembre, nous n’avions pas de stratégie, pas d’accord inter-partis, ni une bonne compréhension de ce qui s’était passé, et nous avons eu à la place un coup d’État politique dans ce pays. Un coup d’État politique. Des types impitoyables ont pris la direction de notre politique étrangère, sans se donner la peine de nous en informer. Je suis allé au Pentagone 10 jours après le 11-Septembre. Je ne pouvais pas rester à l’écart de notre armée. J’y suis allé pour voir Donald Rumsfeld, avec qui j’avais travaillé dans les années 70, et je lui ai demandé : «Est-ce que j’ai été bon sur CNN ?» Il a répondu «Oui» et a ajouté : «J’ai lu votre livre». Le livre parle de la guerre du Kosovo. Puis il me dit : «Personne ne va nous dire où et quand on peut bombarder un pays, personne !» Il poursuit : «Je pense l’appeler ‘coalition flottante’. Votre avis ?» J’ai répondu, «Monsieur, merci d’avoir lu mon livre, et…» Il m’a alors coupé en disant : «Merci. Je n’ai plus de temps à vous consacrer.» Vraiment ! Et alors que je descendais pour quitter le Pentagone, un officier de l’État-major m’appelle dans son bureau et me dit : «Je veux que vous sachiez que nous allons attaquer l’Irak.» J’ai demandé «Pourquoi ?» Il a répondu «Nous ne savons pas.» J’ai dit : «Avons-nous établi un lien entre Saddam Hussein et le 11/9 ?» Et il m’a répondu que non.

De retour au Pentagone, six semaines plus tard, j’ai revu le même officier et lui ai demandé «Est-il toujours prévu que nous attaquions l’Irak ?» Il a répondu «Monsieur, vous savez, c’est bien pire que ça.» Il a pris un document sur son bureau et me dit : «J’ai reçu ce mémo du Secrétaire à la Défense … qui dit que nous allons attaquer et détruire les gouvernements dans 7 pays en 5 ans. Nous allons commencer par l’Irak, et puis nous irons en Syrie, au Liban, en Libye, Somalie, au Soudan et en Iran.» J’ai dit «7 pays en 5 ans !» Je lui ai demandé «est-ce un mémo top secret ?» Il me répondit «Oui, Monsieur !» Je lui ai dit : «Alors, ne me le montrez pas.» Il allait le faire. «Sinon je vais en parler.» J’ai gardé cette information pour moi pendant longtemps, 6 ou 8 mois, j’étais tellement abasourdi que je ne parvenais pas à en parler, et je ne pouvais pas croire que c’était vrai, mais c’est bien ce qui s’est passé.

Ces gens ont pris le contrôle de la politique des États-Unis, et j’ai compris alors, je me suis souvenu d’une réunion que j’avais eue avec Paul Wolfowitz en 1991. En 2001, il était vice-Secrétaire à la Défense, mais en 1991, c’était le sous-secrétaire, soit le numéro 3 au Pentagone.  Il m’avait dit alors : «nous avons 5 ou 10 ans pour nettoyer tous ces régimes favorables à l’ex-Union soviétique, la Syrie, l’Iran, l’Irak, avant que la prochaine superpuissance n’émerge pour nous défier.» C’était une déclaration stupéfiante : l’armée servirait à déclencher des guerres et à faire tomber des gouvernements et non pas à empêcher les conflits. Nous allons envahir des pays. Mes pensées se bousculaient. J’ai mis ça de côté, c’était comme une pépite que vous conservez. Un groupe de gens a pris le contrôle du pays avec un coup d’État politique, Wolfowitz, Cheney, Rumsfeld… je pourrais nommer une demi-douzaine d’autres collaborateurs du Projet pour un Nouveau Siècle Américain (PNAC). Ils voulaient que le Moyen-Orient soit déstabilisé, qu’il soit chamboulé et placé sous notre contrôle. Tout cela nous ramène aux commentaires de 1991. En aviez-vous été informés ? Le plan a-t-il été annoncé publiquement ? Les sénateurs ou les députés ont-ils dénoncé ce plan ? Y a-t-il eu un débat public ? Absolument pas ! Et il n’y en a toujours pas ! Ils ont hâte d’en finir avec l’Irak pour pouvoir aller en Syrie. «Oh, nos légions vont y aller.»

Mais ce n’est pas pour ça que les Américains ont élu George W. Bush. En fait, ils ne l’ont pas vraiment élu. Ce n’est pas pour ça que beaucoup de gens… ce n’est pas pour ça qu’il avait fait campagne. Il avait fait campagne sur une politique étrangère humble. Nous avons eu la politique étrangère la plus arrogante de toute notre histoire. Il a fait campagne sur une absence d’intervention, et nous sommes en Afghanistan et en Irak. C’est stupéfiant !

Que vous soyez démocrate ou républicain, en tant qu’Américains, vous devez vous sentir concernés par la stratégie des USA dans cette région. Quel est notre but ? Quelles sont nos motivations ? Pourquoi sommes-nous là-bas ? Pourquoi des Américains meurent-ils dans cette région ? C’est ça la vraie question.

*

ANNEXE : LA CRISE UKRAINIENNE –

source : Solidarité et Progrès

(…) Tout a démarré le 21 novembre 2013 lorsque le gouvernement légitime ukrainien suspend les négociations en vue d’un accord d’association qui le lirait économiquement et politiquement à l’UE. Cet accord prévoyait notamment une clause de libre-échange approfondi et global qui aurait mis fin à toute protection douanière pour l’agriculture et l’industrie ukrainienne. Le pays a donc préféré se tourner vers l’est en vue d’intégrer l’union douanière Russie Biélorussie Kazakhstan, basé sur le développement régional plutôt que sur le pillage des marchés. De surcroît, l’accord prévoyait d’intégrer l’Ukraine dans la politique de sécurité commune de UE, c’est-à-dire l’OTAN.

Ce qui s’est passé ensuite relève de l’application minutieuse du manuel de changement de régime de l’oligarchie financière : les 21 et 22 novembre, de petits rassemblements pacifiques se tiennent sur la place Maïdan réunissant quelques centaines de pro Europe. Ce qui peut paraître ironique, lorsqu’au même moment en Grèce, en Espagne au Portugal, les peuples se soulèvent contre la troïka et son austérité criminelle. Du coup, personne ne prend au sérieux ces manifestants. Mais à partir du 24, des partis qui promouvaient l’accord de libre-échange au parlement prennent le relais : il s’agit des partis conservateurs, ainsi que du parti néonazi SVOBODA de Oleg TYAHNYBOK.

Dès lors, les incidents commencent et permettront aux mouvements de prendre son ampleur. Les provocateurs issus des mouvements néo-nazis ont recours à la violence organisée et armée contre la police, les institutions et les autres partis politiques. Minoritaires, mais entraînés quasi militairement, ils prennent rapidement le contrôle de Maïdan et rendent l’escaladent inévitable.

Ces milices néonazies ne sont dénoncées ni par l’Europe, ni par les États-Unis. Pire, la baronne Catherine ASHTON, haute responsable des affaires extérieures européennes, s’exhibe en compagnie du député du parti néonazi Svoboda, Oleg Tyakhnibok. Tout comme son homologue, Victoria NULAND, la sous-secrétaire d’état américaine pour l’Europe de l’est, promue par Obama après avoir fait ses classes dans l’administration Bush.

La conversation téléphonique fuitée dans la presse entre NULAND (n°3 de l’administration Obama) et l’ambassadeur américain PYATT sur place, juste avant le coup d’état révélera à quel point les trois chefs de l’opposition ne sont que des pions sur l’échiquier anglo-américain. Ils discutent de qui remplacera le président démocratiquement élu par les leaders d’opposition qui ont créé ce coup d’état.

[Rappel : Victoria NULAND est l’épouse du néoconservateur Robert KAGAN, cofondateur, avec William Kristol, du think tank Project for the New American Century (PNAC), donc, une des têtes pensantes de l’équipe des néoconservateurs qui ont conçu et piloté les attentats du 11/09]

Nuland : je ne pense pas que Klitschko devrait entrer au gouvernement ; ce n’est pas nécessaire, ce n’est pas une bonne idée.

Pyatt : je suis d’avis de le laisser en dehors pour qu’il puisse se consacrer à ses obligations politiques. Nous voulons garder ensemble les démocrates modérés. Le problème, c’est Tyakhnibok et ses copains…

Nuland : je pense que Yats (Yatseniouk) est celui qu’il faut. Il a l’expérience économique et l’expérience de gouverner. Il a besoin que je reste Klitsch et Tyanibok restent à extérieur. Ils auront besoin de se parler quatre fois par semaine. Il serait bien d’amener l’ONU à y contribuer aussi. Et que l’UE aille se faire foutre.

Pendant ce temps, la situation dégénère sur la place avec intervention d’une troisième force : les snipers qui tirent à la fois sur la police et sur les manifestants. Ils feront 100 morts.

Le 21 février, Victor IANOUKOVYTCH est contraint par la diplomatie européenne à signer un accord avec les 3 dirigeants de l’opposition engageant au retour à la constitution de 2004, à l’organisation d’élections anticipées et au désarmement des militants extrémistes

Mais, l’accord vole en éclats sous la pression des chefs des milices qui exigent l’éviction de IANOUKOVYTCH. Les milices encerclent le parlement et menacent les députés. A l’intérieur, les leaders de l’opposition vont organiser la destitution de IANOUKOVYTCH en violation totale de l’accord souscrit par les Européens, sans respecter la procédure constitutionnelle.

Le nouveau gouvernement issu de Maidan est composé d’ultralibéraux, dont le Premier Ministre Arseni Iatseniouk qui engage sur le champ la thérapie de choc demandé par le FMI. Il s’empresse également de signer l’accord de libre-échange et d’intégration avec l’UE et entame les négociations avec l’OTAN.

En reconnaissant ce gouvernement, les diplomaties européennes, américaines ont du même coup cautionné la montée au pouvoir des néonazis. Ils ont, en effet, obtenu le poste de vice- premier ministre, ainsi que 4 ministères dont celui de l’éducation. Quant aux chefs des milices néonazis, ils prennent la tête du conseil national de défense et de sécurité. Leur première mesure sera de décréter l’abolition de la langue russe comme deuxième langue officielle et d’interdire de diffusion les chaînes de télévision russe.

Drapeaux OTAN, AZOV et NAZI semblent faire bon ménage…

Peut-on faire mine de s’étonner des conséquences ?

Le climat de séparatisme et du chaos a été fabriqué. Les Ukrainiens russophones ne peuvent que voir en ce nouveau gouvernement un danger immédiat pour leur vie.

En violant sciemment le droit international, les occidentaux ont ouvert la boîte de Pandore (…)».

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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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