Discours ferme du ministre des affaires étrangères du Mali.
Lors d’une conférence de presse, le ministre malien des Affaires Étrangères, Abdoulaye Diop, a souligné l’importance de la diplomatie et de la solidarité régionale pour résoudre la crise actuelle au Niger. Il a affirmé que les pays voisins et amis, y compris le Mali, devraient soutenir le Niger dans ses efforts de résolution, tout en respectant sa souveraineté.
Le mMinistre Diop a mis en garde contre les ingérences étrangères qui, selon lui, sont à l’origine des problèmes actuels du Niger. Il a rappelé l’agression de l’OTAN en Libye comme exemple de ce qui ne devrait pas être suivi. Il a souligné que les conséquences de telles interventions peuvent toucher d’autres pays de manière néfaste, en aggravant les crises et en créant des mouvements de population.
« Nous avons vu l’agression de l’OTAN en Libye, et ce n’est pas la voie à suivre. Ceux qui ont agressé la Libye ne sont pas ceux qui avaient des problèmes là-bas, c’est nous qui avons subi les conséquences. Des attaques similaires pourraient toucher le Niger, et nous pourrions revivre cela également. Le désordre créé là-bas pourrait déclencher une catastrophe humanitaire, avec des mouvements de population à travers nos frontières déjà fragiles, aggravée par un embargo inhumain. »
Abdoulaye Diop, a exprimé une position ferme en cas d’agression ou d’invasion au Niger. Il a prévenu que le Mali n’hésiterait pas à se retirer de la CEDEAO si de telles actions venaient à se produire, arguant que son pays ne peut en aucun cas soutenir des organisations qui deviennent des instruments d’agression à l’encontre de sa propre souveraineté.
« Le Mali est clair : si une agression ou une invasion contre le Niger se produit, le Mali se retirera purement et simplement des organisations qui soutiennent de telles actions. Nous ne pouvons pas soutenir des organisations qui deviennent des instruments d’agression contre notre propre pays. »
La situation humanitaire fragile au Niger est un sujet de préoccupation majeur pour le Ministre Diop. Il a critiqué le blocus imposé à certains pays, qui entraîne des pénuries alimentaires et médicales. Il a souligné l’incohérence de tels actes par rapport à la promotion des valeurs des droits humains que prétendent défendre ces mêmes pays.
« Il est inacceptable de mettre notre argent dans des banques centrales telles que la BCEAO, censées être des institutions monétaires souveraines, mais qui deviennent des instruments pour affamer nos populations. »
Le ministre Diop a également évoqué le prétexte de la démocratie souvent utilisé pour justifier des interventions extérieures. Il a insisté sur le fait que les principes doivent être appliqués de manière égale pour tous les pays, sans distinction d’amitié ou d’hostilité. Il a appelé à résoudre les problèmes structurels et à travailler sur les causes profondes des crises, plutôt que chercher des solutions superficielles.
Source : Le Média en 4-4-2.
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