Avec la bénédiction des radios spécialisées et de certains journaux, le rappeur Freeze Corleone donne libre cours à son antisémitisme. Ce qui n’émeut pas grand-monde…
« J’préfère être accusé d’antisémitisme que de viol comme Darmanin » : la punchline a beau être affligeante, le morceau dont elle est extraite, sorti fin juillet, est l’un des titres de rap les plus écoutés en France sur Spotify. Son auteur, Freeze Corleone, est connu pour ses textes complotistes. Le trentenaire, originaire de Seine-Saint-Denis, aime y pourfendre les Rothschild, le Bilderberg et BHL. Sans que cela empêche la radio publique Mouv’ de voir en lui « l’un des artistes les plus doués de sa génération ». Ces derniers jours, la critique spécialisée a salué son « retour spectaculaire » et « fracassant ». Sa fascination pour le IIIe Reich (« J’arrive déterminé comme Adolf dans les années 1930 »), et son indifférence revendiquée à l’égard de l’extermination des Juifs (« Tous les jours, R.A.F [rien à foutre – ndlr] de la Shoah ») ne seraient-elles que folklore sans importance ?
Depuis un arrêt de la cour d’appel de Versailles en 2016 relaxant Orelsan des délits d’injures et de provocation à la violence envers les femmes, le domaine de la création artistique est comme sanctuarisé. On peut en prendre son parti sans se sentir obligé d’applaudir à l’exaltation de la haine et de la paranoïa au prétexte de la transgression. […]
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