Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir. Publié le 01 août 2023 – 00:07
« Formuler un bilan politique objectif des cent jours écoulés depuis cette allocution télévisée ne nécessiterait pas cent mots mais seulement deux : la Bérézina. »
F. Froger / Z9, pour France-Soir
ÉDITO – Vous vous en souvenez certainement ! Lors de son allocution du 18 avril 2023, Emmanuel Macron avait déclaré ceci :
« Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’actions au service de la France, pour mener de nouveaux chantiers et apaiser le pays, afin d’essayer de tourner la page de la très contestée réforme des retraites. »
Et l’avant-veille du 14 juillet, il a soutenu le contraire ! Ce manquement à son engagement, une forme de mensonge a été relayé par tous ses ministres pour justifier qu’il ne ferait pas un bilan public de ces cent jours. Pourtant il avait bien dit mot pour mot que le 14 juillet « sera » pour lui « l’occasion de faire un premier bilan de ces cent jours. »
Mais donc il ne l’a pas fait. Et je le comprends ! Car formuler un bilan politique objectif des cent jours écoulés depuis cette allocution télévisée ne nécessiterait pas cent mots mais seulement deux : la Bérézina.
En effet, qu’il s’agisse de l’unité escomptée, de l’ambition affichée et des actions annoncées au service de la France pour mener « de nouveaux chantiers » (dont en fait aujourd’hui on ne sait concrètement toujours rien), c’est le fiasco total. Pareil pour ce qui est de tourner la page de la réforme « contestée » des retraites.
Bien pire encore concernant l’apaisement : autorités et médias ont beau minimiser au maximum le nombre, le niveau de violence, la hauteur des dégâts et la portée des émeutes subséquentes à l’ultra médiatisation de l’affaire Nahel, pour ce qui est de l’apaisement, le bilan de ces cent jours est catastrophique.
Mais n’était-ce pas inéluctable ? Couru d’avance ? Et ceci quand bien même l’affaire Nahel n’était pas intervenue. Pourquoi ? Parce que pour ce qui est de jouer l’apaisement, Emmanuel Macron a été, est et sera toujours à côté de la plaque. Car, de par ses propos publics, Emmanuel Macron montre que par nature, il est dans l’impossibilité de s’empêcher de mettre de l’huile sur le feu.
De plus, il affiche une telle constance dans la provocation, la surenchère dans le mépris et le dédain, que cela ne peut pas consister en une succession d’erreurs fortuites dues à un manque de maîtrise de l’exercice, ou à l’incompétence dont le taxent ses adversaires politiques. Et en cours de second mandat, il ne peut plus être considéré comme novice en la matière.
Non, cela ne peut procéder que d’une stratégie d’embrasement délibérée.
Sauf évidemment à considérer qu’il n’a pas toutes ses facultés. Et certains n’hésitent pas à déclarer qu’il est « dément » voire « complétement fou ». N’étant pas psychiatre, je ne peux en juger.
Et d’ailleurs, qui suis-je pour le juger ?
Toutefois, si malgré l’immunité pénale dont il bénéficie pour les actes qu’il a accomplis en tant que Président de la République, il doit en répondre un jour devant la justice, il serait intéressant, effectivement, qu’un ou des psychiatre(s) de renom s’en interroge(nt).
Outre l’homme en lui-même, Emmanuel Macron est loin d’avoir ma préférence politique, économique, culturelle et autres, en tant que Français pacifiste et amoureux de la France, très sincèrement j’aurais vraiment aimé que ces cent jours fussent un succès. Hélas, analyse objective des faits effectuée, la conclusion est irréfutable : c’est un fiasco total tant sur la scène nationale qu’internationale qui ne s’est soldé que par le jeu des chaises musicales d’un remaniement qui ne laissa personne dupe.
Source : France Soir
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme