Jim Skea, à l’époque délégué britannique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), lors de la réunion de la 50e session plénière du GIEC tenue à Genève, le 2 août 2019 (Fabrice Coffrini/AFP via Getty Images)
2 août 2023 17:51 Mis à jour: 2 août 2023 18:56
Les militants du changement climatique qui ne cessent d’annoncer un jugement dernier dans un avenir proche nuisent aux efforts déployés pour faire face à la situation actuelle, et il n’y a pas de « menace existentielle pour l’humanité », a affirmé le professeur Jim Skea, président nouvellement élu du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU.
M. Skea a fait cette déclaration lors d’interviews accordées à deux grands organes de presse allemands au cours du week-end passé, quelques jours après son élection à la présidence du groupe d’experts international qui surveille et évalue les données scientifiques relatives au changement climatique.
« Si vous communiquez constamment le message que nous sommes tous condamnés à l’extinction, cela paralyse les gens et les empêche de prendre les mesures nécessaires pour maîtriser le changement climatique », a-t-il déclaré à l’agence de presse allemande DPA le 29 juillet.
M. Skea, qui a plus de 40 ans d’expérience dans le domaine de la science du climat, a également souligné que l’augmentation des températures mondiales de plus de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle ne constitue pas une « menace existentielle pour l’humanité ».
Dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat – adopté en 2015 et officiellement ratifié en 2016 – près de 200 pays ont fixé comme objectif de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels ».
Cependant, M. Skea a indiqué au magazine Der Spiegel que « nous ne devrions pas désespérer et tomber dans un état de choc » si les températures mondiales augmentent de cette ampleur, et que « le monde ne connaîtra pas la fin s’il se réchauffe de plus de 1,5 degré ».
« Nous ne disparaîtrons pas »
« Toutefois, le monde sera plus dangereux », a poursuivi Jim Skea, précisant que les tensions sociales pourraient augmenter, mais que « nous ne disparaîtrons pas ».
Il a aussi mentionné que le changement climatique « causé par l’homme » existe et que nous ne pouvons plus le nier. « Il s’agit maintenant d’empêcher que quelque chose d’encore plus grave ne se produise (…) Chaque mesure que nous prenons pour atténuer le changement climatique est utile. »
Le changement climatique peut être limité par « l’expansion des énergies renouvelables, qui remplacent les centrales électriques au charbon nuisibles au climat, le chauffage au gaz ou le pétrole dans l’industrie et les transports », a précisé M. Skea.
Lorsqu’il a pris la tête du GIEC le 26 juillet, Jim Skea a pourtant déclaré que le changement climatique constituait « une menace existentielle pour notre planète ».
Ses nouveaux commentaires diffèrent de ceux d’António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui, quelques jours plus tôt, avait averti que « l’ère du réchauffement climatique était terminée » et que « l’ère de l’ébullition mondiale était arrivée » – et ce, à la suite de l’annonce des températures record enregistrées en juillet dans certaines régions, y compris dans certains endroits de l’Europe et du continent américain.
Les experts du climat réduits au silence
« Le changement climatique est là. Il est terrifiant. Et ce n’est que le début », a annoncé M. Guterres, mentionnant « les enfants emportés par la mousson, les familles fuyant les flammes et les travailleurs s’effondrant sous une chaleur torride ».
Les scientifiques de l’Organisation météorologique mondiale ont également tiré la sonnette d’alarme, qualifiant les conditions du mois de juillet de « remarquables et sans précédent », et avertissant que les températures moyennes mondiales dépasseront probablement temporairement le seuil d’augmentation de 1,5 °C au moins une fois au cours des cinq prochaines années.
Cependant, de nombreux experts ont à maintes reprises exprimé leurs doutes quant à l’imminence de l’apocalypse climatique régulièrement évoquée par les militants écologistes – notamment plus de 1100 scientifiques et professionnels qui ont signé en 2022 une déclaration affirmant « qu’il n’y a pas d’urgence climatique ».
Certains de ces experts, dont le physicien John Clauser, lauréat du prix Nobel et membre du conseil d’administration du groupe d’experts CO2 Coalition, ont été censurés en raison de leur scepticisme à l’égard du changement climatique.
M. Clauser, qui a déjà exprimé son désaccord avec les politiques climatiques de l’administration Biden, devait prononcer un discours lors du séminaire au Fonds monétaire international (FMI) sur les modèles climatiques le 25 juillet, mais son intervention a été retirée du programme.
Avant le séminaire du FMI, M. Clauser avait déclaré lors de la conférence Quantum Korea 2023 tenue à Séoul : « Je ne crois pas qu’il y ait une crise climatique », ajoutant que certains des « processus clés » utilisés dans les modèles sur le changement climatique « sont exagérés et mal interprétés environ 200 fois ». Il a également accusé le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de diffuser des informations erronées et d’être « l’une des pires sources de désinformation dangereuse ».
Epoch Times a contacté le FMI pour les commentaires, mais n’en a reçu aucun à l’heure de publication de cet article.
Source : EpochTimes
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