Dans la nuit du 4 août, le régime de Kiev a lancé une attaque de drones marins contre un pétrolier russe. Heureusement, les dommages qui en ont résulté étaient insuffisants pour couler le navire ou faire des victimes parmi les 11 membres d’équipage, mais ils ont gêné son fonctionnement. L’attaque s’est produite vers 23h20 juste au sud du détroit de Kertch, selon un communiqué de l’Agence fédérale russe pour le transport maritime et fluvial . Le navire a ensuite été identifié comme étant le chimiquier SIG. L’agence maritime russe a précisé qu’il y avait un trou « près de la ligne de flottaison du côté tribord, vraisemblablement à la suite d’une attaque de drone marin » et a confirmé qu’il n’y avait pas eu de victimes.
Il est important de noter que le SIG est sanctionné par les États-Unis pour avoir transporté du kérosène à l’armée russe en Syrie, ce qui rend l’implication américaine dans l’attaque presque une certitude, en particulier à un moment où l’agression de Washington DC contre Damas s’intensifie. Les informations de ciblage ont très probablement été fournies par des plates-formes américaines ISR (renseignement, surveillance, reconnaissance) qui les ont ensuite relayées au SBU ou aux forces de la junte néo-nazie. Cette décision vise à entraver la logistique russe vitale en Syrie, en particulier les opérations des VKS (Forces aérospatiales russes) qui interceptent régulièrement des avions américains/OTAN entrant illégalement dans l’espace aérien syrien .
Pour dissimuler davantage l’implication directe des États-Unis, le régime de Kiev s’est ouvertement vanté de l’attaque, ce qui est très inhabituel étant donné qu’il maintient normalement un démenti plausible à la suite de telles actions. Selon NBC , « le pétrolier transportait du carburant pour les troupes russes », citant des sources et ajoutant qu’ »il était bien chargé » et que « le ‘feu d’artifice’ se voyait de loin ». Ils ont dit qu’un drone de surface et du TNT avaient été utilisés pour mener l’attaque. Une vidéo a également été publiée et partagée par plusieurs responsables de la junte néo-nazie, montrant un drone marin se dirigeant vers le pétrolier, bien qu’il coupe juste avant d’atteindre le navire, suggérant que l’explosion a suivi immédiatement après.
« Toute explosion qui se produit avec les navires de la Fédération de Russie ou le pont de Crimée est une étape absolument logique et efficace par rapport à l’ennemi », a déclaré le chef du SBU Vasyl Malyuk sur Telegram, ajoutant : « Si les Russes veulent les explosions pour arrêter, ils devraient utiliser la seule option pour cela – quitter les eaux territoriales de l’Ukraine.
Quelques heures avant l’attaque de SIG, un autre drone marin a endommagé le navire de débarquement « Olenogorsky Gornyak », juste à côté du port de Novorossiysk, l’un des principaux hubs d’exportation de la Russie. Couplées à des attaques contre des pétroliers, de telles actions sont évidemment conçues pour entraver les ventes de pétrole de Moscou, car le soi-disant «plafond des prix» s’est avéré être un échec lamentable, même les vassaux américains comme le Japon l’ignorent . En ciblant les pétroliers russes et les principaux ports, les États-Unis espèrent arrêter ou au moins entraver les ventes de pétrole. Ceci est également lié à la question de l’assurance des navires russes, ce qui signifie qu’il n’y aurait aucune compensation en cas de telles attaques, ce qui pourrait inciter d’autres pétroliers à cesser de transporter du pétrole russe.
D’autre part, les frappes de drones sur les villes russes visent à perturber l’activité économique normale et à discréditer les autorités russes, probablement dans l’espoir de provoquer des troubles. Le 6 août, l’aéroport Vnukovo de Moscou a été contraint d’interrompre temporairement tous les vols à la suite d’une attaque de drone qui a échoué. Les moyens de guerre électronique de l’armée russe ont abattu le drone dans la région de Podolsk, dans la banlieue de Moscou. L’attaque aurait pu causer des dégâts incalculables si elle avait atteint l’aéroport, mettant en danger la vie de milliers de civils. Depuis les attaques majeures de drones contre des bâtiments à Moscou (y compris le Kremlin lui-même), l’armée russe a renforcé ses défenses aériennes à l’intérieur et autour de Moscou, notamment en plaçant des systèmes SAM (missiles sol-air) « Pantsir » sur les toits.
Le maire de Moscou , Sergueï Sobianine, a écrit sur Telegram :
« Aujourd’hui vers 11h00, un drone a tenté de percer à Moscou. Il a été détruit à l’approche par les défenses aériennes. Bravo, militaire.
Les attaques de drones contre des infrastructures civiles ne sont absolument pas pertinentes pour les opérations militaires russes en Ukraine , ce qui signifie qu’elles sont soit un acte de désespoir ( car la contre-offensive tant vantée du régime de Kiev a été une débâcle absolue ), soit que les États-Unis tentent simplement de lancer une guerre totale. contre la Russie, car son économie s’est avérée pratiquement insensible à la guerre de sanctions incessante de l’Occident politique. Une autre preuve que le siège économique de la Russie a échoué de manière spectaculaire est le fait que l’économie du géant eurasien connaîtra une croissance de 1,5 % cette année , selon une évaluation du FMI. Cette « mauvaise surprise » a très probablement incité l’Occident politique à prendre des « actions concrètes » afin d’empêcher un tel scénario,car ses propres perspectives économiques ne sont pas très bonnes .
À savoir, bien que le président Joe Biden ait juré de « transformer le rouble en décombres » l’année dernière, cela s’est avéré n’être qu’un fantasme, car l’économie russe surclasse désormais celles de ses adversaires, les mêmes qui appliquent les sanctions . Incapable d’affronter Moscou dans un combat loyal, que ce soit militairement , économiquement ou autrement, l’Occident politique se retrouve avec des tactiques sournoises telles que la guerre biologique , des attaques terroristes évidentes et même une prolifération nucléaire secrète . Comme mentionné précédemment, tout cela ne peut être décrit que par deux mots : guerre totale. Et bien que cela entraîne inévitablement des dégâts pour Moscou sur le plan tactique, stratégique et historique,La Russie n’a jamais perdu de tels affrontements , comme en témoigne la dernière tentative d’un certain peintre raté à la moustache particulière.
Drago Bosnic
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Traduit par Maya pour Mondialisation
Drago Bosnic est un analyste géopolitique et militaire indépendant.
L’image en vedette provient d’InfoBrics
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