Guerre de Classe présente : Critique de l’actualité et des temps présents d’Août 2023…
PIERRE GUILLAUME INDÉFECTIBLE ! CONTRE TOUTES LES PÈGRES DE LA VALEUR D’ÉCHANGE, LA PUISSANCE DE LA VIEILLE TAUPE EST INVINCIBLE ET LA CRISE TERMINALE DU FÉTICHISME DE LA MARCHANDISE EST BIEN IRRÉVERSIBLE !
Intervenants : Maurice, Michel et Francis Cousin
Pour l’Allemagne, la critique de la religion est finie en substance. Or, la critique de la religion est la condition première de toute critique…
Le véritable bonheur … exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire …
Karl Marx, Contribution à la critique de La philosophie du droit de Hegel
La Première guerre mondiale avait pris fin sur une crise sociale, politique et idéologique généralisée. La révolution russe puis la révolution allemande manifestaient de profondes fractures et l’idéologie dominante ne parvenait ni à s’unifier ni à s’imposer totalement. Au contraire, la Deuxième guerre mondiale s’achève, après les triomphes successifs de la contre-révolution social-démocrate (en Allemagne), stalinienne (en Russie), nationale-socialiste (en Allemagne à nouveau), par le triomphe sans partage des contre-révolutions stalinienne et impérialiste-capitaliste américaine alliées.
Pierre Guillaume, AHR n°1, Printemps 1987
Mais revenons sur terre, c’est-à-dire un endroit où l’homme ne s’étant pas encore trouvé ou s’étant déjà reperdu, il nous faut encore polémiquer avec des crétins…
Le mensonge idéologique suprême est celui qui crée les propres conditions de sa vérification…
… le moment est venu pour la Vieille Taupe de porter cette antique querelle – la distinction du vrai et du faux – aussi sur des terrains plus variés, et notamment sur un terrain plus central … en nous attaquant à la principale imposture de ce siècle : l’idée selon laquelle la plus petite trace de communisme aurait existé en U.R.S.S. et dans les pays de l’ Est, et donc que la crise que subissent ces régimes serait autre chose que la crise de l’exploitation capitaliste de l’homme et de la nature.
Pierre Guillaume, AHR n°8, Printemps 1990
Partout où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle…
Jamais censure n’a été plus parfaite.
Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle
La classe ouvrière est-elle oui ou non porteuse d’une volonté et d’une capacité de transformation révolutionnaire radicale ? Est-elle capable de réaliser à l’échelle mondiale la véritable communauté humaine, l’humanité sociale ? En d’autres termes, quel est le sens de plus de cent cinquante ans de luttes ouvrières, entrecoupées de victoires exaltantes, d’amères défaites et de reculs où tout semble définitivement perdu, comme celui que nous vivons depuis l’échec de la Révolution espagnole, et dont nous sortons à peine ?
… c’est L’ÊTRE DU PROLÉTARIAT, sans aucune médiation, qui fonde historiquement et théoriquement le communisme.
Pierre Guillaume, Idéologie et Lutte de Classes, 1977
Les années qui viennent seront longues et tourmentées. L’épisode des Gilets jaunes, qui reviendront sous une forme bien plus orageuse, nous a définitivement convaincu que si les banlieues des tributs, des carambouilles et du butin sont systématiquement ménagées et préservées, les surgissements prolétaires, eux, sont méthodiquement écharpés par la brutalité sans limite des forces de répression étatique. La criminalité et toutes les délinquances qui dirigent cette masse errante que le groupe Marx-Engels a théorisé sous le vocable de lumpen, remplissent une fonction décisive dans la dialectique du maintien de l’ordre public puisque la stabilité du système chaotique de la crise finale de la valeur présuppose l’insécurisation généralisée des populations ainsi constamment rééduquées par l’angoisse et la démoralisation. Le chaos de l’indistinction est le moment supérieur du spectacle fétichiste de la marchandise qui parachève son objectif de réduire les hommes à l’impuissance historique afin de les claustrer dans une incapacité complète de ne plus pouvoir rien envisager contre la classe capitaliste mondiale. Outil essentiel immanent à la cybernétique totalitaire de la plus-value relative en crise mortelle, la production généralisée de l’insécurité devient – à l’inverse de la domination formelle et de la domination réelle inférieure – l’auto-présupposition la plus efficace du contrôle social à mesure que la valeur parvient de moins en moins à valoriser sa valorisation. Elle permet de détourner massivement l’attention en préservant de la sorte la reproduction sociale de la domestication qui essaye là de s’épargner les dérangements et les difficultés inévitablement attachés aux risques croissants d’agitations et de séditions venues de la crise historique réalisée de l’implication réciproque prolétariat ó Capital. On comprend dès lors le soin tout particulier que l’usine globale de C/V met partout en chantier pour laisser se développer un climat d’insécurité massive comme elle le fait si scrupuleusement à chaque coin de rue…
Bien entendu, l’État visible ne dit pas qu’il est pour la propagation et l’accroissement de l’insécurité mais l’État profond, lui, naturellement commandé par l’État invisible, fait l’inverse de ce que déclare son pan visible et il s’emploie résolument à outrageusement la favoriser mais, cela s’entend, le plus discrètement possible. Comme l’histoire communiste du prolétariat combattant nous l’a appris, en liquidant la marchandise, le salariat et l’État, le prolétariat s’auto-abolissant, procèdera – avec ses milices de guerre sociale – au généreux décrassage qui anéantira toutes les pègres, racailles, vermines et canailles absolument vénales de la base au sommet…
VOYAGE AU BOUT DE LA FIN DU CAPITAL
De Pierre Guillaume, sur notre site :
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