Sans aucun doute, le motif le plus puissant qui pèse sur nous comme un interdit, le motif qui nous empêche de remettre en question les structures de cette civilisation et de nous lancer dans la voie de la révolution nécessaire, c’est le respect du fait. […] Actuellement, le fait constitue la raison dernière, le critère de vérité. Il n’y a pas de jugement à porter sur lui, estime-t-on, il n’y a qu’à s’incliner. Et dès lors que la technique, l’État ou la production sont des faits, il convient de s’en accommoder. Nous avons là le nœud de la véritable religion moderne: la religion du fait acquis.
— Jacques Ellul, Le défi et le nouveau, éd. La Table ronde, 2007, p. 39.
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