par Patrick Reymond
Certains, visiblement, ont du mal à comprendre que rien n’est séparé.
Le conflit global qui se déroule actuellement a plusieurs fronts.
Un très actif, l’Ukraine.
D’autres enkystés, mais qui relevaient de la même problématique, affrontement Russie/Chine contre ouest global. Syrie, Irak, Yémen, Afghanistan (où l’activisme de la CIA n’a pas cessé), plus d’autres.
Un vient de s’allumer, Le Niger, faisant gagner un cran au bordel local, du sahel, et de sa soi-disant lutte antiterroriste. Il peut déraper encore plus.
Les conflits localisés, comme Yémen, pouvaient être gérables pour l’ouest collectif. Si les Yéménites sont visiblement de très grands combattants, ils ont peu de moyens, et l’ouest arrivait à alimentait le conflit.
Pour taper sur la Russie, la production à flux tendus de rares usines survivantes n’a pas suffi. Il a fallu taper dans les stocks. Stocks souvent surannés.
Aujourd’hui, ce n’est pas l’envie d’une intervention au Niger qui manque, visiblement, selon le colonel Goya, ce sont les moyens, tendus au maximum. Bon, je sais, Goya, c’est l’horloge arrêté, mais deux fois par jour, il donne l’heure exacte…
La moralité du coup d’état au Niger ? L’Europe est le maillon faible. Imaginons une rupture des approvisionnements en uranium, du Niger, Du Kazakhstan, où Xi pourrait apparaitre la bouche en cœur et proposé 20% en plus (les dollars, il ne sait quoi en faire), l’Europe voit disparaitre une source d’approvisionnement vitale. 25% de la production en moins, et on devient rapidement un pays de 1945, avec une production réservée aux usines. Bien entendu, on nous dira «les stocks, on en a pour deux ans». Je dirais, officiellement. Pour leur réalité, je demande à voir, pour le retraitement, il n’y a certainement pas les capacités. Donc, il faudrait se contenter du triptyque : production qui reste, même si elle arrive un peu à augmenter (il faut dix ans pour lancer une nouvelle mine) + stocks + un peu de retraitement (là aussi, pour des nouvelles usines, il faut dix ans).
Historiquement, puisque certains n’ont pas écouté pendant les cours, le front intérieur s’effondre toujours en premier. La fin de la prépondérance espagnole dans les années 1650 est marquée par de graves troubles intérieurs dans la péninsule, et s’il y a des révoltes en France, elles n’apparaissent, elles, que comme des feux de pailles. La fin de la prépondérance française en 1811 est aussi un effondrement du front intérieur, les préfets n’arrivent plus à mobiliser. La grande armée est principalement, une armée européenne. La fin de la première guerre mondiale, les révolutions russes, la dislocation de l’Autriche Hongrie, les troubles en Allemagne, précédent la défaite militaire.
En 1944, c’est la déroute des appareils industriels allemands et nippons qui signent la fin du conflit.
Surtout, l’ouest collectif a désormais une population choyée, pas du tout habituée à des privations. Même les parties «déshéritées» de la population ne le sont pas vraiment. Sauf exception, elles ont un toit, un accès à la nourriture, peut être des factures en retard, mais pour le moment, tout tient.
Stéphane Bern se plaignait d’avoir du faire des efforts après le covid. Il n’était pas parti en vacances à l’étranger. Il a d’ailleurs du vendre sa maison en Grèce, son acquisition en France absorbant toute son épargne. Il rejoint Ugo Bardi, qui dit avoir vendu la maison que son père avait fait construire, trop grande, trop énergivore et trop chère à entretenir. Simple adaptation à la déplétion des ressources.
Si S. Bern avait eu une simple idée de l’histoire, il saurait qu’entretenir un château, c’est la ruine. Etonnant pour quelqu’un qui se targue d’architecture et de patrimoine. Ses «efforts», pour les vacances, étaient minces. Mais personnage vivant et se vautrant dans une société du fossile, il n’en a tiré aucune leçon. Les prix des travaux suivent les prix de l’énergie. Mais bon, il a trouvé un couillon pour sa villa grecque.
Le front intérieur de l’ouest collectif est matraqué par une propagande de changement climatique culpabilisateur et inexistant. Mais, comme le dit Gail Tverberg, les luttes intestines vont gagner en intensité.
J’avais dit que les cosaques sociologiques du système, retraités, fonctionnaires, faisaient tenir le système. Mais leur soutien s’érode, et il n’est resté pour la suite que les vrais cosaques. Les forces de l’ordre. Mais le problème, si on leur dit de taper, ils veulent l’impunité. À Béziers, 100% des policiers se sont fait porter pâle. Il ne reste que les municipaux à faire le boulot.
La récession est là aux USA. Elle est visible dans la production de carton. Quand on produit, on emballe, et on livre. Il faut donc du carton. Baisse de la production plus faillite des transporteurs n’indiquent pas un niveau de résilience du système économique. C’est Greenspan qui en avait fait un marqueur de l’activité économique.
L’augmentation des loyers, s’il fait bondir le PIB fictif, pousse à la baisse les achats de produits.
Snyder parle de «temps apocalyptiques». Tout à fait. L’ouest collectif et particulièrement l’Europe a choisi de porter à elle seule la baisse des ressources énergétiques, en se brouillant avec la Russie et l’est. Fièvre de la guerre, délabrement accéléré des structures, famines et pandémies qui se profilent. En Floride, la lèpre est de nouveau, d’actualité.
Une des problématiques des temps actuels, est sans doute ici :
«Plus une personne est éduquée, riche, urbaine et de gauche, moins elle accepte les opinions des autres», selon une étude universitaire. À l’inverse, les prolétaires de droite sont plus ouverts envers ceux qui pensent différemment.
Effectivement, ce que j’avais constaté personnellement, l’intelligence en bas, le conformisme en haut, le conformisme perdant vite le formisme, pour ne garder que le con… Visiblement, à gauche, on n’accepte pas la réalité, si elle n’est pas conforme au dogme. Mais c’est très ancien.
source : La Chute
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International