Depuis plusieurs années, les résultats des élèves aux épreuves du MEQ subissent un tripotage en lien avec la modération statistique lors des épreuves ministérielles, une politique qui conduit souvent à des résultats carrément paradoxaux.
À titre d’exemples, une école secondaire se retrouve cette année avec plusieurs élèves en échec, surtout en histoire de quatrième secondaire, alors que ces jeunes avaient obtenu de bonnes notes pendant l’année scolaire. Et pourtant, les épreuves ministérielles ne valent que 20% de la note finale de l’élève depuis l’an dernier. Une jeune fille a même échoué en histoire de quatrième secondaire malgré une note de 81% durant l’année scolaire. Un élève qui avait obtenu une note-école de 73% en mathématique s’est retrouvé en échec après son examen ministériel, même si celui-ci ne valait que pour 20% de la note finale.
La situation s’explique par la modération des notes, un processus du ministère de l’Éducation qui vise à éviter les «notes bonbons» ou les évaluations trop sévères. Si plusieurs jeunes d’un même groupe obtiennent des résultats à l’examen ministériel beaucoup plus bas que la note accordée par leur enseignant pendant l’année scolaire, celle-ci sera revue à la baisse. L’inverse est aussi vrai.
Devant des cas d’injustices aussi criants, et considérant le professionnalisme des enseignants eu égard à la note de l’élève, je suis d’avis que toute forme de tripotages de notes par le MEQ enrobés dans une démarche de modération n’a tout simplement pas sa place dans le système d’évaluation des examens du MEQ. En termes clairs, l’élève doit recevoir la note à laquelle il a droit…point final.
Henri Marineau, enseignant du secondaire retraité
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