« Les signalements pour dérives thérapeutiques deviennent une actualité de plus en plus importante », écrit le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) en introduction d’un rapport publié le 27 juin 2023. Ce texte, intitulé « Les pratiques de soins non conventionnelles et leurs dérives », vise à mieux encadrer les « médecines alternatives », « dans le seul but de pouvoir donner aux patients une information suffisamment éclairée afin qu’ils maitrisent au mieux la prise en charge de leur santé. » Entre arguments justifiés et hypocrisie autoritaire, doit-on parler de bienveillance ou de croisade ?De l’ostéopathie à la naturopathie, en passant par l’hypnose ou encore le jeûne, d’autres formes de médecines que ladite « médecine conventionnelle » se sont fait une place dans la société au cours des dernières années. Selon le rapport, ce phénomène s’explique à la fois par « la pénurie de l’offre de soins, l’influence de la crise sanitaire, la mouvance bio et l’offre des formations bien-être/développement personnel ». L’Ordre y voit un danger pour les patients. Ainsi, son objectif est de « faire le tri entre des pratiques dangereuses pour la santé des patients et celles qui peuvent présenter un intérêt dans l’accompagnement du malade, et les restreindre au seul domaine du bien-être. »