Théoriquement, la loi française punit les propos racistes. Elle ne peut pas les interdire, mais elle les punit. En général, ça fait peur, et les méchants racistes se contiennent.
Cela concerne principalement le racisme antijuif, le racisme anti-arabe ou antimusulman, et le racisme antinoir. Chacun sait que c’est pas bien de dire « Machin est bête pasqu’il est black ou robeu ou feuj ». Le racisme antifemme s’appelle le sexisme, on ne peut pas dire qu’une femme est inférieure parce qu’elle est une femme. Pareil pour le racisme antigros, ou antigrosse, parce qu’on se moque plus souvent des grosses femmes que des gros hommes. Allez savoir pourquoi.
On n’a pas le droit de dire sale grosse, ou, pire, sale grosse Noire, c’est triplement interdit par la loi. Heureusement, en France, on a la confusion des peines : par exemple, même si Michel Fourniret ou Émile Louis ont tué un paquet de pauvres filles (mais que des Blanches, hein), eh bien ils ne sont pas condamnés 7 ou 8 fois à perpète : la peine la plus longue absorbe les autres. La chance ! En gros que tu tues une ou 50 fois, c’est kif-kif.
Mais il est un racisme autorisé par les vraies autorités, celles du pouvoir profond, c’est le racisme antiblanc, ou anti-HB50+ (homme blanc de plus de 50 ans). Alors là, on peut se lâcher : sale homme blanc de plus de 50 ans, salaud, être inférieur (insulte assez rare, au demeurant) ! Vade retro patriarcas ! Violeur rétroactif ! Harceleur de femmes noires assises au fond du bus !
(Attente, comme au théâtre…)
Vous voyez, aucune réaction, aucun procès : c’est donc autorisé, voire, encouragé. C’est dans cette brèche juridique que la splendide Rébecca Chaillon s’est engouffrée. Pour ne pas écrire de bêtises, on a fait confiance à Wikipédia, qui est en général sur la ligne du ministère de la Vérité :
Rébecca Chaillon, née le 25 octobre 1985 à Montreuil (Seine-Saint-Denis), est une autrice, metteuse en scène, performeuse et comédienne française. Elle est également afro-féministe et militante queer, sujets principaux de son travail performatif.
Elle est aussi en surpoids (ça évite de dire grosse, qui est souvent interprété comme une critique), mais ça, Wikipédia ne le dit pas, et ça a son importance, selon nous, car cela ajoute aux discriminations potentielles qu’elle a pu ou qu’elle peut subir. Et cela peut expliquer son art.
Rebecca, reçue comme une star par une animatrice de « France » « Culture » percluse de soumissions, nous explique que son « art » sert à provoquer. Il y a en grosse (féminin de en gros) deux sortes d’art : l’art beau, qui sert à dire « ouah », et l’art moche, qui sert à provoquer, qui fait dire « beurk », mais qui fait réfléchir. Eh bien on a réfléchi.
Rébecca a eu naturellement les honneurs du festival d’Avignon 2023, où sa pièce au racisme autorisé a été jouée. L’image de bébés blancs embrochés a fait le tour du Net francophone. Heureusement, comme Rébecca est une artiste de poids, cela est autorisé, et même applaudi par la socioculture, qui est de gauche à 95 %.
Bien fait, les sales Blancs !
Beaucoup de spectateurs – forcément blancs – ont été ulcérés par les insultes essuyées par les sales Blancs pendant le spectacle. Sur les RS, ils ont exprimé leur mécontentement.
Alors, conseil E&R à tous les Français intelligents : il ne faut pas se mettre en colère contre Rébecca en particulier et les Noires en général, ou tous les Noirs, puisque c’est le but de l’opération, mise en scène par les forces occultes. Là on cause sérieux, les gars. Le but c’est que les Blancs haïssent les Noirs et que les Noirs haïssent les Blancs, avec la pointe du triangle qui entretient ce conflit interracial. Conflit triangulé théorisé par Lucien Cerise – lire son livre sur le sujet si c’est pas déjà fait.
Nous, on n’est pas tombés dans le piège tendu aux identitaires, qui vont s’arracher les cheveux, hurler au racisme antiblancs, alors qu’il s’agit d’un racisme global anti-Noirs & Blancs ! C’est dirigé contre les Noirs et les Blancs, verstanden ?
Du coup, pas la peine de s’intéresser à Mama Brochette, qui fait où on lui dit de faire, comme la Ligue de défense noire africaine de Egountchi Behanzin, dit Sylvain Afoua. L’homme noir en surpoids a été lui aussi autorisé à raciser les Blancs, il a laissé parlé son désir de vengeance, il est allé trop loin, puis il a été jeté par ses maîtres.
Il s’agit donc un job pour esclaves inconscients des enjeux politico-sociétaux. La preuve par Radio J :
On peut donc s’attendre à ce que Sœur Brochette se fasse elle aussi jeter, après avoir alimenté la confrontation des communautés de couleur, par les mêmes maîtres que Sylvain.
Le spectacle rigolo
Là, il y a malheureusement un espace blanc parce que le lecteur embarqué du site de la vidéo avec la dame à la bouche bleue est merdique. La Rédaction s’excuse pour ce désagrément de lecture.
L’horreur qui aide à comprendre : Rébecca a été dans un « camp » !
Quand Rebecca Chaillon, l’auteur de « Carte noire nommée désir » (bébés blancs embrochés) disait avoir appris énormément de choses lors des deux éditions du camp d’été décolonial (interdit aux blancs). pic.twitter.com/xeHjC01oLb
— David Dobsky (@dobsky33) July 25, 2023
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation