La nouvelle Constitution de Bamako remplace la langue des anciens colonisateurs par d’autres langues parlées localement.
Source : RT, 25 juillet 2023
Traduction : lecridespeuples.fr
Le Mali a supprimé le français en tant que langue officielle, une décision qui intervient plus de six décennies après l’indépendance de Bamako. Cette décision figure dans la nouvelle Constitution de ce pays d’Afrique de l’Ouest, adoptée samedi.
Vendredi, la Cour constitutionnelle de Bamako a validé les résultats définitifs d’un référendum organisé en juin sur un projet de Constitution, déclarant que celui-ci avait été approuvé à 96,91 % par les électeurs.
Le français sera la principale langue de travail, tandis que les 13 langues nationales parlées dans le pays seront officiellement reconnues comme langues officielles. Soixante-dix autres langues locales, dont le bambara, le bobo, le dogon et le minianka, dont certaines ont obtenu le statut de langue nationale par décret en 1982, seront conservées.
Le Mali est dirigé par une junte militaire depuis deux coups d’État en août 2020 et mai 2021, après une décennie d’instabilité politique marquée par des insurrections djihadistes.
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La junte a insisté sur le fait qu’une nouvelle Constitution était essentielle pour reconstruire le pays, promettant de revenir à un régime civil avec des élections en février 2024, après l’échec d’un plan précédent.
Le président intérimaire Assimi Goita a annoncé samedi que la mise en œuvre du cadre constitutionnel marquait le début de la quatrième République dans l’ancienne colonie française.
Les relations entre Paris et Bamako se sont détériorées ces dernières années, le sentiment anti-français s’étant accru dans les anciennes colonies françaises d’Afrique de l’Ouest à la suite d’allégations d’échecs militaires contre les djihadistes et d’ingérences politiques.
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La France a retiré ses dernières troupes du Mali en août, mettant fin à une opération militaire de neuf ans dans le pays pour lutter contre les groupes armés.
À la fin de l’année dernière, le gouvernement militaire a ordonné à toutes les ONG, y compris les groupes d’aide financés par la France, de cesser leurs activités dans le pays. Cette mesure a été prise en réaction à la décision de Paris d’interrompre l’aide au développement à Bamako en raison d’inquiétudes présumées concernant la coopération du Mali avec la société militaire privée russe Wagner.
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