L’Ukraine fournit à Londres des blindés russes capturés sur le champ de bataille. Le gouvernement britannique espère mieux comprendre la technologie développée par Moscou et partager ses connaissances avec ses alliés.
Se préparer à affronter les blindés russes lors d’un futur conflit potentiel avec Moscou. C’est l’objectif de l’amiral Tony Radakin, le commandant en chef des forces armées britanniques. Pour accomplir cette mission, Londres a demandé à Kiev de lui fournir des chars d’assaut russes qui ont été capturés ou partiellement détruits par les soldats ukrainiens. Selon Sky News, ces véhicules blindés sont ensuite véritablement “disséqués” par une équipe de scientifiques et d’ingénieurs qui essaient de percer les secrets des tanks de l’armée de Vladimir Poutine.
« Étudier méticuleusement ces technologies nous aide à répondre à plusieurs questions : comment leur équipements militaires fonctionnent-ils ? Comment pouvons-nous les vaincre ? Comment pouvons-nous avoir une meilleure armure pour se protéger de leurs obus ? Comment pouvons-nous perturber leurs communications ? Comment pouvons-nous nous assurer que nous pouvons pénétrer leurs défenses ?”, a détaillé l’amiral Tony Radakin.
Le haut gradé a également fait part de sa décision de partager les découvertes obtenues par les Britanniques au reste des pays de l’Otan. Selon le militaire, le Royaume-Uni doit constituer un club de nations bien particulier. Lorsqu’un gouvernement de ce club obtient du matériel russe ou des équipements “d’autres pays hostiles qui pourraient représenter un danger pour le reste du monde” , ce dernier doit absolument partager les connaissances qu’il a acquises auprès des ses alliés.
L’Ukraine est un laboratoire militaire pour Londres
Un discours qui a été soutenu par le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace. L’homme politique a décrit l’Ukraine comme “un laboratoire de combat” pour les troupes ukrainiennes mais aussi pour ses alliés occidentaux. La guerre russo-ukrainienne permettrait aux soldats de Kiev d’expérimenter de nouvelles armes et technologies pour mieux lutter contre les forces de Vladimir Poutine.
« Ils ont dû prendre des risques et expérimenter des choses dont ils ne savaient peut-être pas si elles fonctionnaient ou non, et ils sont devenus un laboratoire de combat pour leurs propres forces, ce qui nous a montré la voie. Je regrette les circonstances dans lesquelles cela a dû se produire, mais cela nous a montré comment les choses doivent être faites au XXIe siècle sur un nouveau champ de bataille”, a précisé Ben Wallace.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a révélé que des scientifiques russes étudiaient avec minutie le fonctionnement interne d’armes occidentales capturées, laissant entendre que certaines de leurs découvertes pourraient être utilisées dans le cadre d’une rétro-ingénierie : c’est à dire copier les technologie en question pour en créer une sorte de copie. Ce serait notamment le cas du Caesar français, du Leopard allemand ou encore du missile franco-britannique Storm Shadow.
Source : Capital
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