Les jeunes des cités victimes du réchauffisme ?
En cet été 2023, Darmanouche, se relevant à peine de la grosse gifle du remaniement, remontre les muscles. Il a voulu prendre la place de la Bornstein, mais le nègre (blanc) de maison des Rothschild n’a pas changé une équipe qui gagne : Babette à la répression économique et sociale, et Gégé à la répression policière, histoire de calmer la bête immonde qui serait tentée de grogner contre les « réformes » néolib du couple exécutif, ou exécuteur.
Mercredi soir l’affaire prend encore plus d’ampleur, quand le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, décide d’envoyer la CR8 à Cavaillon, une unité spéciale, formée à la gestion des émeutes urbaines. « 48 CRS, qui étaient prévus pour être à Marseille, sont ici ce soir et demain soir », confirme la préfète du Vaucluse, Violaine Demaret, lors d’un point presse organisé jeudi 20 juillet au cœur de la cité du Dr Ayme, où les festivités ont été organisées. « Nous avons aussi 10 agents permanents », tient-elle à préciser. « Des investigations sont en cours pour déterminer qui est à l’origine du paiement pour ces activités ». (France 3 Régions)
C’est donc avec la puissance musculaire qu’on lui connaît, que le petit Darmanouche a envoyé son corps noir – toute ressemblance avec une garde noire sinistre du passé est bla, bla, bla – pour mater la révolte des jeunes qui ont chaud. Il a sauté sur le dernier match jeunes/autorités qui agite Cavaillon, l’explosion des piscines sauvages. Par piscines sauvages, on entend ces pistoches en plastoc achetées trois balles à Carouf et qui tiennent en général la journée. Elles sont remplies par la flotte des bouches à incendie.
Ce sont les habitants du quartier (un quartier chaud qui est un gros point de deal) qui ont prévenu les autorités : les jeunes faisaient plitch platch sur des jeux gonflables et des trampolines. Ce seraient les dealers qui auraient assuré l’intendance de ces espaces ludiques improvisés. Un collectif local qui emmène les gosses à l’école a supposé que ces installations servaient à attirer les clients consommateurs de drogue. Et la came, Gérald en a fait une affaire personnelle.
Les jeunes n’ont certes pas les codes mais vous auriez pu tourner cette histoire de façon positive. Medias et Mairie. J’imagine déjà la version avec la voix de JPP : « Et à Cavaillon nous retrouvons des jeunes qui ont décidé d’égaillir et raffraichir leur quartier… »
— Nïndalfa (@Lileaf_) July 20, 2023
La sécurité des citoyens est-elle menacée par les projections d’H2O ? La ventilation anarchique des gouttelettes constitue-t-elle un trouble à l’ordre public qui nécessite l’intervention de CRS et un discours du préfet, de la préfète, en l’occurrence ?
pour en avoir le cœur net, France Bleu Vaucluse a bravé la peur du bourgeois et interrogé un installateur sauvage de Cavaillon et son comparse :
« Le but, c’était de faire plaisir aux petits… Des enfants entre 3 et 10 ans, ce n’est pas eux qui vont venir acheter du shit. »
Cependant, l’utilisation des bouches à incendie pour remplir les pistoches a fait l’objet d’une plainte de la municipalité pour « mise en danger d’autrui et occupation illégale de l’espace public », car cette flotte sert surtout à éteindre les incendies (notamment lors des émeutes). On parle en outre de « vol d’eau » (qui est censée être un peu publique, non ?) chez le bailleur social, le HLM concerné.
Et c’est là où la mairie et la préfecture se dépassent.
« Bien qu’aucun préjudice humain ne soit à déplorer, ces dernières représentaient une mise en danger de la vie d’autrui, notamment des enfants auxquels elles étaient destinées, ainsi qu’une occupation illégale du domaine public », a indiqué la préfecture du Vaucluse dans un communiqué, au sujet de ces installations.
« Le tout, c’est qu’on sache, qui, comment et pourquoi », a insisté le maire de Cavaillon, lors d’un point presse, évoquant notamment les risques pour les enfants d’une piscine sans mesures de sécurité adéquates et rappelant les initiatives de sa municipalité pour les enfants de ce quartier de 2 000 habitants actuellement en pleine phase de restructuration. (France 3 Régions)
Justement, parlons risques. La France, depuis qu’elle est soumise au principe de précaution tous azimuts (ça date de Chirac), a peur de tout. Dans les villes, les toboggans pour petits font à peine un mètre de haut, et la profondeur des bassins (ou des fontaines) où ils pouvaient patauger a été drastiquement réduite, quand les bassins n’ont pas été carrément asséchés, histoire que des enfants ne se noient pas dans 20 cm d’eau…
Et après on s’étonne que les mômes ne sachent pas nager et se noient par dizaines dans les piscines ou les lacs l’été !
Près de 10 % des élèves n’iront jamais à la piscine. La natation scolaire est un enseignement obligatoire à l’école primaire, pourtant un enfant sur six ne sait pas nager à son entrée au collège. Au cours de l’été 2021, 1 480 noyades accidentelles ont encore été recensées, dont 27 % ont conduit à un décès.
En vérité, c’est un petit Français sur deux qui ne sait pas vraiment nager.
Ceci se passe en Chine, mais en France, on ne montre pas des enfants qui se noient car c’est tabou. Et pourtant, ça pourrait donner des idées de vigilance et d’intervention à ceux qui assistent à des drames sans s’en rendre compte.
Le maire LR de Cavaillon, interrogé par BFM TV, joue sur les deux tableaux et invoque la légalité :
« On va faire en sorte que ça ne se reproduise plus. Si c’était vraiment pour faire plaisir aux habitants du quartier, pourquoi pas. S’il y a des gens qui viennent suppléer la Ville pour nous aider dans les animations des quartiers, ça ne me gêne pas. Par contre, il faut que ce soit fait légalement. »
Bah, la légalité dans les banlieues gérées depuis des décennies dans l’esprit de SOS Racisme – OK pour les trafics, mais contre des bulletins de vote –, on a vu ce que ça a donné…
Bonus : le plongeon olympien de Darmanouche
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation