De mémoire, la fille du commandant de la Navy David Birkin a été mariée au compositeur de musiques de films John Barry, avec qui elle a eu une fille, Kate, qui se défenestrera en 2013. Une fois en France, Jane vivra avec le producteur de chansons Serge Gainsbourg, avec qui elle aura une fille, Charlotte, qui se mariera avec l’acteur et réalisateur Yvan Attal, auteur du film anti-antisémite Ils sont partout sur Netflix. Puis Jane partagera sa vie avec le réalisateur Jacques Doillon, auteur du film controversé Ponette, pour lequel il a été accusé de perturber mentalement une petite « actrice » de 5 ans.
Yvan, lui, n’a pas torturé d’enfant sur son plateau, Dieu merci, mais il avoue être torturé par sa judaïté. Peut-on parler d’auto-antisémitisme ?
Jane a joué dans de nombreuses comédies françaises assez marrantes, elle était la petite Anglaise chérie des Français, comme Romy Schneider était l’Allemande préférée des Français, ce peuple qui ne sait pas haïr. Parce qu’on en aurait des raisons de détester les Anglais et les Allemands !
Jane a chanté aussi, de sa voix fluette haut perchée, surtout des chansons empruntées à Serge, qui les empruntait lui-même à ses orchestrateurs, les vrais compositeurs de « ses » chansons, qu’il déclarait à son nom à la Sacem, textes et musiques. Mais revenons à Jane. Vous remarquerez qu’à chaque fois qu’on parle d’elle, on retombe sur Serge.
Sur Wikipédia, on en apprend de belles sur elle :
Jane Birkin fait partie de la nombreuse descendance de Charles II, roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande et de sa maîtresse française Louise de Keroual, et est la petite-nièce de Freda Dudley Ward, maîtresse d’Édouard VIII, alors prince de Galles, dont la fille épousera le réalisateur Carol Reed. Elle est également la cousine du mathématicien et philosophe Bertrand Russell, par sa grand-mère paternelle Olive Russell.
Ce qui caractérise cette dame de sang bleu (souvent les « de » sont un peu hippies, comme la Clermont-Tonnerre, folle d’art et de vie, qui figurait dans les carnets d’Epstein et qui mourra dans un accident de moto), c’est la gentillesse. Mais la gentillesse, le fait de vouloir se faire aimer de tout le monde, cache souvent un manque de talent, car le vrai talent clive.
Se consacrant toute à sa carrière et à son couple glamour avec Serge, Jane a un peu délaissé la fille de son premier lit, qui a été envoyée dans une institution suisse, où elle s’est droguée (la drogue remplace l’amour qu’on n’a pas eu). Les enfants, c’est le problème numéro un des people : on ne peut pas s’en occuper correctement si l’on a une carrière qui bouffe le temps et l’énergie. Alors ça donne des fils et filles de qui ne vont pas très bien. Et puis Serge, l’auteur de Lemon Incest, c’était pas non plus le père idéal, hein.
Une fratrie caractérisée par la « pudeur »
Par exemple, Charlotte (ne manquez pas son portrait dans le Financement associatif de la Rédaction) est une fille de assez emblématique, nantie d’un talent déjà inférieur à celui de la mère. C’est le principe entropique du népotisme. Charlotte joue et chante, comme maman, mais si maman fait dans le fluet, elle, fait dans l’inaudible. On peut imaginer qu’une des filles de Charlotte, si elle en a, chantera du muet. Tout ce petit monde vit sur la rente du père, qui a disparu en 1991, cinq ans avant Mitterrand. Un Mitterrand qui aurait été exfiltré de France par David Birkin. Mais bon, ne parlons pas trop de la « résistance » de Tonton…
C’est tout ce qu’on peut dire sur Jane. Ah, non, wait, on a failli oublier l’engagement antiraciste, qui la plaçait du côté des super gentils : à fond pour les migrants et donc contre Le Pen, Jane aura été de toutes les luttes, enfin, de toutes les pétitions.
Sa dernière lutte sera pour le vaccin, mais ses dernières apparitions la montreront le visage gonflé, probablement par la cortisone. Elle fera encore une émission sur France Culture, la radio de gauche.
Attendez, non, les 5 opus de France Cul datent de son film Boxes, le truc 100 % subventionné qu’on a un peu égratigné (voir le renvoi) pour son côté familialo-communautaire nombriliste, donc ça date pas d’hier, et en plus, on vient de voir dans son Wiki que Jane était la fille de Judy Campbell, une actrice britannique connue, elle-même fille d’un dramaturge célèbre, ce qui fait de Jane une fille de, voire, une petite-fille de. D’après nos calculs, il y a environ 5 générations de filles de dans le paquet. On appelle ça une dynastie culturelle.
Il y a plein d’extraits et d’hommages rendus à Jane, mais on ignore la teneur exacte de ces hommages officiels : combien pour la fille de ou la mère de, combien pour la chanteuse, combien pour la femme de (Barry, Gainsbourg, Doillon), combien pour la comédienne, combien pour l’antiraciste ? Pas grave, parce qu’au fond, on l’aimait bien.
Dans le communiqué du Malak, il y a quelque chose de comique, ou de tragique, dans l’expression « avec les plus grands », aussitôt suivie de Gainsbourg, Daho et Varda. Si Gainsbourg était un grand producteur (des chansons de Colombier, Goraguer et Vannier), derrière, c’est pas non plus Brel et Carné. Mais bon, l’emphase, dans ces moments-là, c’est la loi du genre.
Le 16 juillet 2023 disparaît l’actrice et chanteuse Jane Birkin à l’âge de 76 ans. Ses collaborations avec les plus grands (Serge Gainsbourg, Etienne Daho ou encore Agnès Varda) ont fait d’elle une icône francophone intemporelle. pic.twitter.com/aRkuxR2Tcm
— Ministère de la Culture (@MinistereCC) July 16, 2023
Les dessinateurs de presse mainstream, eux, ont tous eu la même idée. C’est marrant, ils sont pas catholiques, ils sont même parfois férocement anticathos, mais ils représentent toujours le paradis, et l’espoir d’une vie après la mort. C’est un autre sujet, mais intéressant.
On le voit, Jane était très aimée, et sa disparition rend les Français nostalgiques d’une époque bénie, une époque que Jane incarnait où il n’y avait ni terrorisme djihadiste ni terrorisme sanitaire ni terrorisme racaille ni terrorisme social. Pas de terrorisme oligarchique, pour résumer.
15 mai 1968, Festival de Cannes. C’est la Première du film Wonderwall dans lequel joue Jane Birkin et pour lequel George Harrison a composé la musique. La photo est tellement belle et tellement sixties. pic.twitter.com/gQBr3FXHE8
— The Beatles (@TheBeatlesPMcC) July 16, 2023
Jane, c’était les sixties légères et sexy (le swinging London), mode et glamour, branchées et insouciantes, enfin, pour la France. Parce qu’en Angleterre, l’oligarchie, pour vaincre le prolétariat, déglinguait sciemment l’industrie et son emploi, et qu’au Viêt Nam les Américains couplaient sans complexes écocide et génocide. Notre Terre est terre de contrastes…
Melody Nelson, de Jean-Claude Vannier
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation