Sergueï Lavrov: la mise à disposition de Kiev de F-16 serait une menace nucléaire

Sergueï Lavrov: la mise à disposition de Kiev de F-16 serait une menace nucléaire

Le risque d’entraîner les pays occidentaux dans un affrontement militaire direct avec la Russie pousse cependant de nombreux pays à proposer leurs initiatives de maintien de la paix. Le ministre des Affaires étrangères de Russie Sergueï Lavrov a parlé des principales propositions de paix concernant le conflit en Ukraine, des conditions d’utilisation de l’arme nucléaire par la Russie et de l’interaction avec les États-Unis et la Chine.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a commenté les discussions sur la possibilité d’utiliser des armes nucléaires dans le conflit ukrainien, ainsi que les plans de l’Occident de fournir des avions de chasse F-16 à l’Ukraine.

Commentant la possibilité de l’utilisation d’armes nucléaires par la Russie, M. Lavrov a déclaré que ce sujet serait épuisé « si l’Occident ne prenait pas des mesures qui nous obligent encore et encore à souligner les risques stratégiques ». Il a rappelé que les conditions d’utilisation des armes nucléaires par la Russie étaient clairement définies dans la doctrine militaire du pays.

M. Lavrov a souligné la menace de « conséquences catastrophiques » en raison des risques d’affrontement armé direct créés par l’Otan. Il a notamment mentionné les plans de fournir à l’Ukraine des avions de chasse F-16 capables d’embarquer des armes nucléaires. « Aucune affirmation ne peut aider ici », a déclaré M. Lavrov, notant que la Russie « ne peut pas ignorer » les risques qui surviennent.

Selon le ministre, les militaires russes « ne chercheront pas à savoir si chaque avion de ce type est équipé ou non pour le transport d’armes nucléaires ». « L’apparition en soi de ces appareils au sein des forces armées ukrainiennes sera considérée par nous comme une menace émanant de l’Occident dans le domaine nucléaire », a-t-il déclaré.

M. Lavrov a souligné que la position de Moscou sur la résolution du conflit n’avait pas subi de changements radicaux. Il faut garantir la protection de la population du Donbass, des citoyens russophones et des minorités en Ukraine, la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, éliminer les menaces à la sécurité venant du territoire ukrainien; l’Ukraine doit conserver son statut non aligné et non nucléaire; de nouvelles réalités territoriales doivent être reconnues. De plus, selon le ministre, il est nécessaire de « résoudre la question des garanties de sécurité de la Russie aux frontières occidentales ».

La Russie est « ouverte au dialogue, mais elle agira en fonction de ses intérêts légitimes et adaptera ses approches pour parvenir à un éventuel règlement en fonction de la situation sur le terrain », a-t-il déclaré.

M. Lavrov a remercié les partenaires russes pour leurs initiatives de paix concernant l’Ukraine, soulignant qu’il ne considérait pas ces initiatives comme prématurées. Il a déclaré que « la paix est toujours une priorité » pour la Russie, mais l’Occident et l’Ukraine refusent de « s’engager dans une quelconque forme de désescalade ».

En outre, le ministre a parlé de la conviction de la Russie quant à la responsabilité de Kiev dans la destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Sachant que « le régime de Kiev demande à la Cour pénale internationale d’enquêter sur un crime qu’il a lui-même commis ».

Le chef de la diplomatie russe a noté qu’aucune « évaluation fondamentale » n’avait été faite par les organisations humanitaires internationales sur ce qui s’est passé, tout comme dans le cas du sabotage de l’oléoduc Togliatti-Odessa et de l’attentat contre les gazoducs Nord Stream.

« Les agences des Nations unies se limitent à des tentatives ostentatoires de fournir une aide humanitaire aux personnes dans le besoin à travers la ligne de contact. Elles savent que c’est irréaliste dans le cadre de l’opération militaire, mais elles continuent quand même d’essayer de remplir l’ordre politique de l’Occident et du régime de Kiev », a-t-il déclaré.

Plus tôt, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a déclaré que la formation des pilotes ukrainiens pour manier les avions de chasse F-16 pourrait commencer d’ici la fin de l’été. L’Ukraine a annoncé un accord avec les Pays-Bas concernant les F-16. Les États-Unis ont également envisagé la possibilité de transférer des avions de chasse F-16 à l’Ukraine avant la fin du conflit en Ukraine.

À l’issue du sommet de l’Otan à Vilnius, les dirigeants des pays de l’Alliance atlantique ont publié une déclaration dans laquelle ils ont qualifié la Russie de la menace la plus sérieuse pour la sécurité, tout en soulignant qu’ils ne cherchaient pas la confrontation et espéraient maintenir les canaux de communication ouverts. En même temps, l’Otan a promis de continuer à aider l’Ukraine en lui fournissant des armes et lui a donné le feu vert pour rejoindre l’Alliance une fois le conflit terminé. 

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