Les autorités russes ont révélé un nouveau rebondissement, ajoutant encore plus de mystère au soulèvement déjà étrange du groupe Wagner et au sort de son fondateur et leader Evgueni Prigojine.
Les nouvelles soulignent également que les choses vont probablement se poursuivre normalement, les dirigeants de Wagner ne recevant guère plus qu’une tape sur les doigts.
Le Kremlin a déclaré lundi 10 juillet que le président Vladimir Poutine a effectivement rencontré Prigojine quelques jours après l’éphémère mutinerie qui a donné lieu à plus d’une douzaine de morts parmi les troupes russes.
Après la «marche sur Moscou» des convois armés des forces Wagner, qui ont dénoncé avec colère la corruption endémique au sein du commandement de l’armée le 24 juin, la Russie a rapidement annoncé qu’un accord de cessez-le-feu avait été conclu avec la médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Selon les termes de l’accord, Prigojine devait quitter la Russie et s’exiler de facto dans la Biélorussie voisine.
Mais il semble qu’avant ou pendant (ou même après) ce processus de transfert du chef de Wagner à Minsk (via son jet privé), lui et Poutine aient eu une réunion de près de trois heures au Kremlin.
Selon la nouvelle déclaration du Kremlin, les commandants du PMC Wagner y ont participé.
TASS présente les détails en se basant sur la description du porte-parole présidentiel Dmitry Peskov comme suit :
«Il a invité 35 personnes – tous les commandants d’escadrons et les dirigeants de la société [militaire privée], y compris Prigojine. La réunion a eu lieu au Kremlin le 29 juin et a duré près de trois heures».
«Nous ne connaissons pas les détails, mais ce que nous pouvons dire, c’est que le président a fait part de son évaluation des actions de la société [militaire privée] sur la ligne de front pendant l’opération militaire spéciale et les événements du 24 juin», a indiqué Peskov.
«Poutine a écouté les explications des commandants [Wagner] et leur a proposé d’autres options d’emploi et d’utilisation au combat».
Il semble qu’il s’agisse d’une réunion «sympathique» de type «clarification», montrant clairement que Poutine n’a pas fini d’utiliser le groupe Wagner comme une force militaire efficace.
La déclaration de Peskov continue :
«Les commandants eux-mêmes ont donné leur version de ce qui s’est passé [le 24 juin], ils ont souligné qu’ils étaient de fervents partisans et soldats du chef de l’État et du commandant en chef suprême, et ils ont également déclaré qu’ils étaient prêts à continuer à se battre pour la patrie».
«C’est tout ce que nous pouvons dire sur cette réunion», a-t-il ajouté.
Cette réunion a eu lieu moins d’une semaine après les événements chaotiques du week-end, et quelques jours après que Poutine ait accusé de trahison les dirigeants du groupe de mercenaires qui ont organisé et préparé la rébellion armée et les ait accusés d’avoir trahi la Russie.
Tout ceci suggère fortement que le groupe Wagner sera bientôt de retour sur le champ de bataille ukrainien.
Il est probable que le plus gros des unités de Wagner n’ait jamais quitté les régions de la ligne de front en Ukraine, à l’exception des milliers d’unités qui contrôlaient des sites à Rostov pendant le bref soulèvement.
C’est ce détail clé que les services de renseignement américains et l’OTAN surveilleront de près, à savoir que Poutine «leur a offert d’autres options pour l’emploi et l’utilisation ultérieure au combat», selon les termes de Peskov au média TASS.
Depuis la semaine dernière, le président Loukachenko a déclaré que Prigojine était de retour en Russie.
La révélation faite lundi 10 juillet par le Kremlin en apporte une certaine confirmation. Depuis le début de la mutinerie, Prigojine a affirmé qu’il n’essayait pas de renverser Poutine ou le gouvernement russe, mais qu’il voulait plutôt se débarrasser de la direction militaire, citant la corruption et l’inaptitude (notamment celle de Sergueï Choïgou), parmi d’autres plaintes de longue date.
L’accord de paix conclu sous l’égide de la Biélorussie pour mettre fin au soulèvement prévoyait d’offrir aux combattants de Wagner des contrats avec les forces armées nationales ou de les réinstaller en Biélorussie.
L’éventualité de vastes campements de Wagner en Biélorussie a rendu les pays voisins comme la Pologne très nerveux, et Varsovie a pris des mesures pour renforcer sa frontière.
source : ZeroHedge via Géopolitique Profonde
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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