Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : stokkete/Adobe Stock
Un nouveau rapport sur l’euthanasie aux Pays-Bas a révélé que de nombreuses personnes souffrant d’autisme ou atteintes de déficience intellectuelle ont été euthanasiées uniquement parce qu’elles estimaient ne pas pouvoir mener une vie « normale ».
Irene Tuffrey-Wijne, spécialiste des soins palliatifs à l’université britannique de Kingston, a dirigé une étude dans laquelle elle a examiné 900 dossiers entre 2012 et 2021, et découvert 39 cas concernant des personnes autistes ou présentant une déficience intellectuelle.
Au début de l’année, il a été révélé que les Pays-Bas avaient tué un nombre record de personnes par euthanasie, dont 115 ne souffraient d’aucune maladie autre que psychiatrique. L’euthanasie est peu réglementée dans ce pays, ce qui permet de tuer des personnes handicapées ou autistes — comme l’a découvert Tuffrey-Wijne — alors qu’elles ne sont pas du tout malades physiquement.
Dans de nombreux cas, des problèmes sociaux ont été mentionnés comme cause de la souffrance. Une patiente, une femme de moins de 30 ans, était « incapable de se faire des amis et s’était retrouvée isolée, y compris au sein de sa propre famille ». Un homme de 70 ans a été décrit comme n’ayant jamais été capable de « suivre la société » et ses « traits autistiques faisaient en sorte qu’il lui était de plus en plus difficile de s’adapter aux changements autour de lui ». Un homme d’une quarantaine d’années souffrait « d’anxiété, de plaintes compulsives et de solitude en raison des limitations liées à l’autisme, aux troubles obsessionnels compulsifs, aux lésions cérébrales acquises et aux troubles de la personnalité ».
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