Le Pérou connaît depuis le début de l’année une épidémie de syndrome de Guillain-Barré. Une explosion du nombre de cas pour un truc rare, ça fait au final pas grand-chose, mais ce pas grand-chose est significatif. Une bonne occasion pour bloquer le pays, comme lors du covid. Une comparaison qui n’est pas anodine, d’aucuns s’aventurant à lier l’épidémie actuelle avec les mesures prises pour gérer – ou créer – la crise covidiste. Un lien qu’il ne faut surtout pas faire.
Depuis le début de l’année, plus de 180 cas du syndrome ont été recensés, ayant causé quatre décès.
« Il y a eu une augmentation importante ces dernières semaines qui nous oblige à prendre des mesures au niveau de l’Etat pour protéger la santé et la vie de la population », a déclaré à la presse le ministre de la Santé, qui a ajouté : « L’urgence sanitaire de niveau national est déclarée pour 90 jours, en raison de l’augmentation inhabituelle des cas de syndrome de Guillain-Barré. »
Traduction : trois mois de confinement !
Syndrome de Guilllain-Barré, quésaco ? Citons l’OMS, histoire d’être irréprochable :
Dans le syndrome de Guillain-Barré, le système immunitaire du patient attaque une partie du système nerveux périphérique. Le syndrome peut atteindre les nerfs qui commandent les mouvements musculaires, ainsi que ceux qui transmettent les sensations douloureuses, thermiques et tactiles. Il peut ainsi entraîner une faiblesse musculaire et la perte de sensation dans les jambes et/ou les bras.
Et à quoi est-ce dû ? L’OMS encore :
Le syndrome de Guillain-Barré est souvent déclenché par une infection – bactérienne ou virale – ou plus rarement par la vaccination ou une intervention chirurgicale.
Le mot est lâché : « vaccination » ! Évidemment, depuis l’épisode covidiste, qui n’est pas fini, ceux qui ont eu raison avant les autres sont à l’affût des effets néfastes des injections de Big Pharma, ceux-là mêmes que ceux qui refusent d’avoir eu tort ne veulent pas voir. Un bon moyen pour eux de continuer à avoir trois métros de retard.
On se souvient que le « vaccin » AstraZeneca, en septembre 2021, a fait l’objet d’une alerte de l’Agence européenne du médicament à cause de ses effets secondaires, dont le syndrome de Guillain-Barré faisait partie. Un effet indésirable « très rare », un cas sur dix mille. Une fréquence faible, certes, mais sur une forte population, y a moyen d’avoir des cas si l’on se donne les moyens de les repérer. Or, la couverture vaccinale anti-covid au Pérou est l’une des plus élevée du monde : 84 % de la population « protégée » !
Cela dit, seulement 9 % auraient reçu AstraZeneca, l’immense majorité de la population péruvienne ayant été injectée avec Pfizer-BioNTech. Voilà qui est censé écarter le « vaccin » des candidats responsables. Quand on sait à quel point les études précédant la mise sur le marché précoce ont été une vaste blague, cela revient à dire que c’est un refus d’envisager un lien, qui conduit à l’impossibilité d’en trouver un, qui permet d’affirmer qu’il n’y en a pas, et qui justifie au final le point de départ, qui n’est autre que la conclusion : circuler, y a rien à voir.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que le pays connaît une telle flambée du nombre de cas de Guillain-Barré. Déjà en 2019, 900 cas avaient été répertoriés, dont 300 pour le seul mois de juin. Et déjà le gouvernement avait dû écarter l’hypothèse du vaccin contre la rougeole. Ces antivax, j’vous jure… L’hypothèse d’une infection avait été privilégiée, et une étude était venue expliquer deux ans plus tard que c’était probablement dû à une bactérie présente dans la viande. On se surprend à faire des constatations complotistes, conformes à l’agenda mondialiste : les vaccins, c’est bien, la viande, c’est pas bien !
Fort d’une autorité justifiée par le fait que c’est lui qui la détient, le gouvernement péruvien à annoncé privilégier la piste de l’infection et enquêter sur ces cas pour « vérifier s’il y a eu des infections respiratoires, des maladies diarrhéiques aiguës ou des infections par des arbovirus [transmis par un moustique, NDLR] », dans les semaines précédant l’apparition des symptômes.
Le gouvernement oriente ici la recherche du coupable vers le virus Zika. Et il se peut fort bien que ce soit la cause réelle. Mais on ne peut faire confiance à un gouvernement pour trouver la vérité s’il écarte dès le début les hypothèses qui le dérangent. Et d’autant plus s’il prend comme mesures celles qui lui permettent de contrôler plus efficacement sa population, quelques peu récalcitrante ces derniers temps. État d’urgence à Lima, état d’urgence dans tout le pays, état d’urgence aux frontières, et maintenant état d’urgence sanitaire : une parfaite illustration de la volonté de prise de contrôle des élites sur les populations.
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