Des exercices militaires, baptisés Orion 23, viennent de commencer en France. Si l’on en croit la communication qui les entoure, ils prennent en compte les différents milieux et champs de conflictualité : cyber, spatial, lutte informationnelle, électromagnétique.
Selon le ministère des Armées français cet exercice interarmées a pour but de planifier et conduire un exercice répondant aux enjeux des conflits modernes. 40 000 hommes dont des troupes « alliées » de l’OTAN : Américains, Belges, Italiens et Anglais y sont engagés avec les Français de février à mai 2023, regroupant des centaines de véhicules et d’armements.
Qu’y a-t-il vraiment derrière cette belle propagande ; cette image idyllique d’une armée française puissante et vigoureuse, combattant sur son propre sol au milieu de ses « alliés » ?
En fait Orion 23 c’est… du flan ! Pour en savoir plus nous avons questionné des officiers supérieurs de différents corps d’armée et tous sont unanimes : pour que l’armée française représente encore quelque chose au plan international il faudrait « au moins » 50 000 hommes de plus engagés dans les mois, voire les semaines à venir. Ce n’est pas avec 70 000 soldats que nous pouvons envisager de « faire la guerre ». Seulement voilà, il n’y a plus de casernes. Elles ont été soit vendues, soit abandonnées et tombent en ruine, alors où les mettre ? Autre problème, comme la France a saboté depuis des décennies tout ce qui concerne l’enseignement, l’éducation… les jeunes ne sont non seulement absolument plus séduits par une carrière dans l’armée, mais ils sont loin d’avoir le niveau minimum requis pour intégrer des écoles menant au commandement. En outre, les jeunes désormais ne veulent pas se lever à six heures pour faire 25 km avec un sac à dos dans la campagne pour « s’endurcir » où aller construire des igloos en hiver dans la montagne avec les Chasseurs alpins. Ils préfèrent dealer c’est plus rentable, et faire la grasse matinée. De surcroît, aller « risquer sa peau » pour une solde peu intéressante et des avantages quasi inexistants, ça ne les passionne pas.
« Si l’on compare les avantages à devenir militaire en France et en Russie, il n’y a pas photo ! Ici règne le lèche-bottisme et le carriérisme de plateau, alors qu’en Russie c’est la méritocratie. En outre notre armée est minée désormais par les idées « progressistes » qui rendent tout commandement difficile, voire parfois impossible avec des « hommes » qui désormais refusent d’obéir à certains ordres pour des raisons idéologiques ou religieuses. Qu’est-ce que vous voulez faire avec ça ? »
Clairement, nous avons des gouvernements va-t-en guerre qui, après avoir largement détruit nos forces armées, se rendent compte – enfin – qu’il n’y a plus rien, ou tout au moins plus grand-chose puisque nous avons donné toutes nos munitions à Zelensky, avec une bonne partie de nos canons Caesar et de nos blindés. Ajoutons à cela que nous n’avons plus actuellement que 50 chars Leclerc en état de marche, soit un sur quatre environ, et le tsunami est complet. Ce qui traduit en termes clairs qu’il n’y a plus d’argent pour acheter des moteurs et des boîtes de vitesse pas plus que des pièces de rechange, etc.
Du fait des effets de la dégradation des budgets militaires depuis 25 ans : « On a conservé les chars sans avoir véritablement les moyens de les entretenir, faute de stock suffisant de pièces détachées. » Ces chars qui datent des années 90, et dont certains modèles ont plus de 30 ans, n’ont en effet plus jamais été entretenus faute de budget.
La grande mode des gouvernements depuis une vingtaine d’année est « faire de la com » et de prévoir des budgets sur sept ans sur des lois de programmation militaire à venir. Mais dans les faits, nul ne sait si l’argent n’arrivera jamais. Et comme les armées n’ont jamais suffisamment d’argent pour assurer leurs opérations extérieures, les différents corps sont bien obligés de prélever une partie de leurs besoins sur celui des services techniques. Déshabillant Pierre pour habiller Paul, le serpent se mord la queue sans avoir de solution à long terme.
Si vous considérez en outre que la France s’est tellement désindustrialisée qu’elle n’arrive même plus à produire de la poudre noire pour ses obus… Mon Dieu, avec l’Ukraine, dans quelle galère sommes-nous aller nous fourrer ?
Considérons encore que, comparativement à la flotte existante voici 40 ans, il ne nous reste qu’un tiers de notre marine nationale dont un malheureux porte-avion toujours en panne, le constat est édifiant.
Nous en sommes réduits à des exercices « Orion 23 » avec deux porte-hélicoptères type Mistral qui ne permettent d’emmener que 600 hommes, ce qui n’est rien dans le cadre d’un conflit de haute intensité. A la limite, s’il s’agissait d’une véritable opération, ce serait un simple exercice de tir au pigeon pour l’ennemi potentiel.
Fait autrement plus grave, si l’on en croit des officiers supérieurs français spécialisés dans le domaine, les systèmes informatiques de nos matériels peuvent être facilement piratés ! De là, à ce qu’à distance, certains petits malins d’un réseau que nous ne nommerons pas parviennent à « retourner » nos propres canons contre nous, il n’y a qu’un pas que certains experts de la cybernétique craignent plus que tout. Dès qu’il existe de l’électronique, sur un canon Caesar par exemple, ce dernier devient potentiellement piratable dans la mesure où ces matériels sont connectés.
Certes, l’opération Orion 23 a au moins le mérite de ré-entraîner les troupes, mais de là à parler de « conflit de haute intensité » avec l’armée que nous avons actuellement, comme l’a si bien souligné encore récemment le général Desportes qui estime que « La France n’est plus en capacité de mener une guerre conventionnelle. Cela montre que la France doit s’équiper et faire des stocks pour pouvoir mener une guerre à l’ancienne. Or l’armée française n’y est pas prête. Nous sommes devenus une force de police internationale, excellente, remarquable. Mais il y a une nécessité d’accélérer le rythme de production d’armement pour reconstituer des stocks et être capable, si la guerre vient. » Or, faire une vraie guerre nécessite des divisions en remontant le format des armées. Mais là, une fois encore, il ne faut pas rêver.
Face à ce navrant constat, à quoi sert réellement l’opération Orion 123 avec tout son battage politico-médiatique ?
A renforcer le CV de Macron tout simplement ! Ce dernier vise un futur poste au sein de l’Otan ou de l’UE qui doit être validé par les USA. Donc il est impératif qu’il prouve à ses « patrons » qu’il est capable de mettre en place une opération de grande envergure. A défaut, après ses deux mandats visant à « détruire ce qu’est la France », c’est… le chômage !
Une fois de plus Macron se prend pour un grand chef de guerre. L’enfant capricieux de 45 ans se déguise en général de toutes les armées, décrétant le « en même temps » dont il a le secret, avec le scénario d’un « engagement à haute intensité », dans le cadre d’un « conflit majeur entre États », dans le seul but de caresser Washington dans le sens du poil. Car Orion 23 c’est UNIQUEMENT de la propagande, la preuve :
Pour garantir le réalisme de cet entraînement à grande échelle, un scénario fictif mais crédible a été adopté pour l’exercice ORION. La mission : rétablir la sécurité dans le pays ARNLAND (traduisez l’Ukraine), affaibli après une déstabilisation par la milice TANTALE (vous ne devinez pas ? Il s’agit de Wagner bien sûr), soutenue par l’État voisin MERCURE (ne soyez pas dupes il s’agit de l’Otan via la Pologne). En réponse à la dégradation de la situation, la France déploie son Échelon national d’urgence (ENU), dont le 1er échelon est armé d’une puissante composante aérienne, navale, et de deux brigades parachutiste et amphibie. Pour garantir sa capacité de réaction autonome aux crises, la France dispose en permanence d’un ENU en alerte, permettant notamment de constituer une force interarmées de réaction immédiate de plusieurs milliers d’hommes projetables à 3 000 kilomètres de la France (3000 km c’est comme par hasard la distance Paris-Moscou), sur très court préavis. Après une phase de modelage de l’ennemi menée au travers d’une campagne de ciblage et de frappes aériennes et maritimes destinée à conquérir la supériorité aérienne et aéromaritime, ainsi que d’actions menées dans les champs cybernétique et informationnel, la force ORION (7000 hommes contre… combien dans l’armée Russe déjà ?) a conduit une opération aéroportée d’envergure.
Plusieurs centaines de parachutistes ainsi que du matériel ont été largués dans la région de Castres les 25 et 26 février. Après avoir repoussé les éléments ennemis présents dans la zone, les parachutistes ont sécurisé l’APOD de Castres (Airport of Debarcation) afin de permettre le largage des moyens complémentaires de la force et du fret.
Cette séquence de projection de puissance et de projection de forces a montré la réactivité et l’agilité de la force Orion. À présent établie en Arnland (Ukraine), elle peut entamer la phase de conquête et de contrôle de la région déstabilisée afin de sécuriser les populations et stopper les actions des milices Tantale (Wagner).
Lorsque l’on connaît la réalité du terrain et l’état de l’armée française on ne pourrait que se tenir les côtes de rire si ce n’était si triste !
Imaginez simplement un instant nos militaires face aux forces de Wagner… ce serait une boucherie sans nom et rien d’autre. Soyons lucides… face aux Russes nous ne faisons pas le poids et les officiers supérieurs français de terrain le savent, eux !
Mais le pire de tout ce cinéma, est que si vous allez sur le site du ministère des Armées vous pourrez lire : « La dégradation accélérée du contexte internationale en 2022 confirme la pertinence de cet exercice initié dès 2021, où le changement d’échelle et l’élargissement du spectre de l’engagement rencontrent les exigences du combat en Haute intensité (HI) ».
Initié en… 2021 ! Voilà bien la preuve s’il en était besoin, que la guerre Ukraine/Russie était bien programmée et organisée de longue date par Washington et ses alliés de l’UE.
La phase 2 de l’exercice interarmées ORION (« O2 ») actuellement en cours mobilise de fait jusqu’à 7 000 militaires sur 14 départements du sud de la France. La 6e Brigade légère blindée, composant le Groupement tactique embarqué, s’est équipée sur la zone de regroupement principal de Miramas grâce à l’appui logistique du 503e régiment du train. L’opération inclue deux porte-hélicoptères amphibies de la Marine nationale, constituant la Combined Task Force 471, dont la mission sera de conduire une opération amphibie dans la région de Sète. En parallèle, le Pôle national des opérations aéroportées (PNOAP) de Francazal (Gers), armé par le 1er régiment du train parachutiste, a débuté le conditionnement du matériel en vue d’une opération aéroportée dans la région de Castres.
Soyons réaliste, il s’agit en fait de la mise en œuvre d’une « Small Joint Opération (SJO) », un concept de l’OTAN qui correspond, en français, à une « opération de coercition majeure », un engagement multinational coercitif sous la direction d’une « nation-cadre », une « projection de puissance interarmées… dans une zone fortement défendue » !
Le but étant « d’entrer les premiers » !
Pour parfaire ce dispositif, la phase 3 qui se déroulera fin mars va concerner les “travaux civilo-militaires “. A savoir, un travail interministériel « qui doit permettre aux autorités politiques d’adapter leur cycle et processus de prise de décision à la rapidité et à l’ampleur d’une crise en cours ».
Quand on constate la très grande qualité de nos politiques et le niveau de leurs compétences (n’oublions pas que le Bulot devait « mettre la Russie à genoux » avec les sanctions), n’en doutons pas ils sauront s’adapter. Les paris sont ouverts : lequel va courir le plus vite pour prendre l’avion et se réfugier aux USA si jamais la France devenait réellement belligérant face à la Russie ?
Quant à la phase 4 terminale fin mai, l’annonce atteint le summum avec une « opération d’envergure ». Traduisez une opération de grande ampleur où « une composante terrestre multinationale de niveau divisionnaire s’engagera dans un affrontement aéroterrestre majeur (type Major Joint Operation (MJO) OTAN). Ces combats terrestres seront précédés de l’acquisition de la supériorité aérienne ».
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, il ne nous reste environ que 35 avions de chasse en état de voler. D’ailleurs, il suffit de visionner les images du dernier défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées pour avoir un aperçu exact des forces aériennes réellement utilisables. Et avec ça Macron espère défier les 300 Soukhoï Su-27 Flanke, et les quelques 110 Soukhoï Su-30 Flanker-C, sans compter les hélicoptères de type Mil, Mi-28 et le Ka-52 et autres des forces russes actuellement en opération dans l’espace ukrainien.
Soyons sérieux s’il vous plaît, nous ne jouons pas dans la même cour !
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Ceci dit, comme un vampire, quand on a goûté au sang on ne peut plus s’en passer ! Après le sang et les cadavres des ukrainiens, Macron veut celui des Français. Alors il rêve… Ce serait tellement plus rapide que le grand remplacement qui ne dit pas son nom ! Ce n’est plus jusqu’au dernier Ukrainien mais jusqu’au dernier Français, voir au dernier Européen, qu’il aimerait porter cette guerre pour “plaire à ses maîtres”.
Car plus que tout il veut démontrer à l’Otan qu’il est leur valet obéissant et que la France peut jouer son rôle de nation-cadre dans une opération militaire de haute intensité dirigée bien évidemment contre la Russie ! Le message que Macron adresse aux américains est clair : « l’armée française est une bonne élève de l’OTAN, elle est docile et suit bien les consignes de l’Organisation. Elle est prête, Orion 23 va vous le prouver. Elle n’attend plus que votre ordre pour entrer en guerre ! ».
Seulement voilà, là où ça coince vraiment c’est que les Français eux, manifestent de plus en plus nombreux CONTRE l’engagement de la France dans l’Otan et la livraison d’armes à l’Ukraine et dans un conflit qui ne les concerne en rien.
De même que les officiers supérieurs français, qui ont participé à différentes campagnes sur le terrain, et qui savent par conséquent ce que représente une guerre avec son lot de morts et d’invalides, n’ont pas l’intention de se laisser envoyer à l’abattoir avec leurs hommes comme des moutons.
Alors, jouer à la guerre en France certes, mais affronter les Russes, seuls les officiers de plateaux TV y croient. Avec une armée obsolète qui ne dispose que de quelques jours de munitions, 50 chars Leclerc à tout casser en état de fonctionnement correct, une marine réduite des deux tiers, une aviation déliquescente et des militaires qui refusent de mourir pour l’Ukraine, Macron va devoir aller au charbon.
Macron ne veut pas la paix. Il veut la Troisième Guerre mondiale contre la Russie et il est prêt à tout car c’est son propre avenir qui dépend de la guerre en préparation. Si les Français veulent sauver leur peau ils feraient bien de réagir avant de se retrouver face aux chars russes, parce que là ça va être une autre histoire !
Valérie Bérenger
Le Jeu de la Guerre Orion 23 c’est du flan !
Des exercices militaires, baptisés Orion 23, viennent de commencer en France. Si l’on en croit la communication qui les entoure, ils prennent en compte les différents milieux et champs de …
Source : Blog de Lazare
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