Divination Le chef de l’Etat a défendu son bilan sur la gestion des violences urbaines
Le chef de l’Etat a profité de son passage sur le Tour de France pour rencontrer des élus de la région. — jeep.vidon/SIPA
Emmanuel Macron et la divination, épisode 2. Quelques mois après avoir été raillé par une partie du monde scientifique et des milieux écologistes pour avoir lancé « qui aurait pu prédire la crise climatique » lors de ses vœux pour 2023, le chef de l’Etat a remis ça, cette fois-ci sur les émeutes. Lors d’un échange avec des élus des Pyrénées-Atlantiques à Pau rapporté par Sud-Ouest, le président est revenu sur les émeutes qui ont agité les banlieues françaises après la mort de Nahel.
« Je suis devant vous aujourd’hui dans un moment grave pour le pays. Et je crois que tous nos compatriotes, nous tous, avons vécu avec une forme de sidération d’abord, de conscience de la gravité ce moment de violence », a-t-il commencé. « J‘entends parfois : « Il ne comprend pas les problèmes de la France ». Enfin, mais qui avait prévu ce qui allait se passer ? Sous cette forme, dans des villes qui parfois n’avaient jamais connu de phénomène de violence urbaine ? »
Pas une question de moyens
Le chef de l’Etat s’est surtout félicité du retour relativement rapide au calme et de la gestion de la crise. « Je pense qu’il faut d’abord avoir beaucoup de rigueur et de détermination, ce que nous avons eu avec le gouvernement, pour rétablir l’ordre républicain. […] L’ordre a été rétabli », s’est félicité Emmanuel Macron, qui a salué « l’implication des policiers, sapeurs-pompiers, gendarmes ».
Il a à nouveau pointé le « rôle des réseaux sociaux » dans ces émeutes et sur le « comportement totalement inédit » des jeunes. « Pour bien bâtir la réponse, il faut comprendre ce qui s’est passé en profondeur, avec un peu d’humilité. »
Mais selon lui, le problème ne vient pas d’un désinvestissement dans les villes. « Quand j’ai été élu, on dépensait 300 millions d’euros par an pour la politique de la ville, on en dépense 550 aujourd’hui », se défend-il. De même « depuis six ans, on a créé 10.000 » postes de policiers et gendarmes « et augmenté le budget de la justice de 30 % », établit-il. « Est-ce seulement une question de moyens ? Pas sûr, cette seule réponse est trop simple. »
Source : 20 Minutes
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