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Vivre dans une société où règneraient la paix, l’entraide et la justice sociale, n’est-ce pas un rêve que chacun a fait un jour ? Ce rêve, les animaux de la ferme du Manoir ont décidé de le réaliser. Il faut dire que leur condition est peu enviable : les hommes leur volent leur lait, leurs œufs et exploitent leur force de travail à leur seul bénéfice. Réunis en assemblée, ils projettent de se débarrasser de leur maître et d’organiser leur vie selon leurs propres principes d’égalité. Ainsi, pourront-ils tous manger à leur faim, avoir des loisirs, vivre plus longtemps et profiter d’une retraite bien méritée. Puis, sur l’air de La Cucaracha, ils entonnent un chant révolutionnaire, Bêtes d’Angleterre.
Mais très vite, ils se heurtent à la réalité et les membres de la « Ferme des animaux », ainsi rebaptisée après le départ de Mr Jones leur ancien maître, doivent prendre des décisions : les bêtes sauvages sont-elles des ennemies ? Comment sera composé le gouvernement ? On décide d’apprendre à lire à tous : hélas, certains animaux sont moins intelligents que d’autres… On simplifie le règlement pour que chacun puisse le comprendre, mais les nuances ayant disparu, il prête à confusion et des malentendus se font jour… Heureusement, obligés de se défendre contre les humains, les animaux doivent resserrer les rangs, mais sitôt la guerre terminée, confrontés à la dureté de l’hiver, les égoïsmes refont surface et des divisions apparaissent au sein même du gouvernement. L’émergence d’un chef, le cochon Napoléon, soutenu par une cour porcine et maintenu au pouvoir par une garde canine aux crocs puissants, met fin aux dissensions. Mais que deviendra le projet initial ? Entre dérive totalitaire, mensonges et manipulations, le rêve égalitaire est bien loin : « Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres » finit par être la nouvelle devise de la ferme…
Satire de la révolution bolchévique, La Ferme des animaux a été rédigé en 1945 par Éric Arthur Blair sous le nom de plume de « George Orwell ». Chroniqueur et écrivain, né en 1903 en Inde, alors sous domination britannique, et mort en 1950 en Angleterre, il devient membre du Parti travailliste indépendant. Très critique de l’impérialisme britannique, antifasciste, il s’engage dans la guerre d’Espagne et dénonce tous les totalitarismes, en particulier dans son roman le plus célèbre, 1984.
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