Premier ministre de la Barbade, petite île de 300 000 habitants située à
l’extrémité orientale de la mer des Caraïbes, Mia Mottley est la coorganisatrice, avec Emmanuel Macron, du Sommet pour un nouveau pacte financier, qui s’est tenu ces jeudi 22 et vendredi 23 juin à Paris.
C’est un scénario à l’hollywoodienne dont raffole le Nouvel Ordre mondial. Remarquée en 2021 lorsqu’elle fustigeait avec hargne, à l’Assemblée générale des Nations unies, les incorrigibles pays riches qui ne partageaient pas assez leurs vaccins anti-covid (qu’on disait à l’époque efficaces à 95 %) avec les pays du Sud, Mia Mottley – relais de la propagande LGBT dans son île – est l’objet d’un panégyrique émouvant de la part des médias subventionnés qui s’extasient devant sa verve et sa détermination à promouvoir l’action face au changement climatique.
Elle est à l’origine de l’« initiative de Bridgetown » (la capitale de a Barbade) qui envisage, entre autres choses, la possibilité d’un effacement de la dette des pays du Sud en cas de crise climatique. Déjà pressentie pour être la prochaine secrétaire générale de l’ONU, Mia Mottley n’a évidemment rien d’une opposante sérieuse au système financier qu’elle prétend vouloir réformer. La dette est une rente, un privilège que la finance internationale se réserve ; elle ne saurait par conséquent être remise en cause de manière radicale. Il n’y a qu’à se souvenir du sort réservé à l’éphémère ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, lorsqu’il osa défendre l’annulation de la dette de son pays en 2015.
D’ailleurs, en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial (les mondialistes ne peuvent s’empêcher d’employer un langage faustien pour décrire leurs projets), Mia Mottley a tenté de défendre les qualités de son hôte français. Peine perdue. Le jeune public, pourtant largement acquis à la « cause climatique », s’est mis a scandé comme un seul homme : « Macron, démission ! »
« Macron démission » scandé par le public du Global Citizen Festival à Paris lorsque la Première Ministre de la Barbade a prononcé son nom sur la scène. pic.twitter.com/Cj5Py5bDWD
— Gaston Lefranc (@GastonLefranc) June 23, 2023
À force de jouer sans cesse la même sarabande, la mélodie du Mozart de la
dépense s’estompe et reste, seul, le bruit des casseroles. Madame Mottley devra
s’efforcer, à l’avenir, de jouer plus subtilement du pipeau.
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