-
Campagne de dons Mai-Juin 2023
Chers amis lecteurs. Réseau International continue à avoir besoin de vous pour accompagner les changements révolutionnaires qui se déroulent actuellement dans le monde. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous fournir un point de vue large et multipolaire sur les évènements mondiaux, pour un travail de réflexion et de réinformation de qualité.
Total de dons 14 826,00 € sur un objectif de 25 000,00 €
par Panagiotis Grigoriou
Le peuple… a revoté, car c’est d’une répétition finalisée qu’il s’agit. Le vote aux législatives du 25 juin 2023 est la copie conformiste de celui du 21 mai dernier. Copie même augmentée, y compris pour ce qui est de l’abstention dont le taux s’élève à près de 50%. Même cause, mêmes méfaits. Le peuple a voté. Élections législatives sous forme d’opérette, figurants compris.
Les résultats que l’on suppose définitifs d’après le dernier recomptage par SingularLogic, la société privée gérante du vote calculé, recomptage autant incontrôlable par le commun des périssables, permettant toujours aux partis abonnés… l’entière poursuite des événements qui sont les leurs.
Les trois grands partis… convenus, réunissent ainsi plus de 75% des votants. Le pantin Mitsotákis obtient la majorité absolue… en «sièges-banane», par cette République plus que bananière.
C’est déjà «l’essentiel». La démocrature imposera sinon ses vues vers l’avenir, et de ce fait la «solution finalisée» via le parti de la Nouvelle démocratie de Mitsotákis fort de son 41%, et si besoin est, avec l’aimable collaboration d’autres partis dits parlementaires.
Cela tient de l’application de la loi… du «2+2=5» aux élections, et accessoirement d’un Putsch en deux temps… largement approuvé par les votants, entre mai et juin de cette année ultime qu’est la nôtre.
Le triomphe du clan Mitsotákis a été décidé et ordonné par l’hypercentre, sauf que le peuple dit «souverain» a également joué le jeu ; bien en amont de tout comptage électoral.
Certains… essentialistes en Grèce estiment certes que «désormais, la restauration de la démocratie et du droit de vote devient de la sorte le premier devoir politique. Mais cela suppose en amont, la compréhension du coup d’État de renversement de la démocratie, y compris par les élections».
Trop tard, à notre humble avis. Nous avons ainsi… «salué» une nouvelle fois les résultats des élections et tous leurs moutons retrouvés, sachant qu’en Occident d’abord, le premier brouillage électoral demeure ontologique ; autrement-dit, il a lieu dans la tête des décervelés majoritaires et qui ont de fait, approuvé la… chose.
Sauf exception, à l’image consolatrice de cette jeune femme grecque, rescapée de l’accident politico-ferroviaire du 28 février 2023, récemment refoulée par les videurs du parti de Mitsotákis, quand elle a voulu s’approcher de lui lors d’un meeting pour enfin lui poser les vraies questions.
La mort donc tant dans l’âme et d’abord dans les mentalités. Ou, comme l’écrivait il y a près de quarante ans le philosophe Cornelius Castoriadis, «la culture occidentale est en train de mourir aujourd’hui, nous assistons à sa décomposition, voire sa destruction».
Le penseur, sans doute dépassé post mortem par les forces diaboliques métastasées du monde si actuel, l’a pressenti déjà à sa manière en 1986. «Il faut convenir, quand même au moins de ceci, cette république-là, telle qu’elle existe, que moi j’appelle l’oligarchie libérale, se meurt sans une participation des gens». Sauf qu’en 2023, on dirait que ce large processus «crématoire» s’accompli désormais avec la participation plénière des gens.
Voilà que l’on fermera la fenêtre «égalitariste» du vote avant que le vent d’en bas ne se lève un jour, si ce n’est que dans nos méditations. Car rappelons-le, il y a certes de la fraude électorale, mais point de manière capable à dissimuler la tendance générale vers l’idiotisme.
Et c’est autant la touche finale apportée à ce blog. Dans quelques semaines, mon nouveau blog prendra la suite et lui succèdera. Il succèdera à ce long travail sur «greekcrisis», lequel depuis 2011 et après tant de bons et loyaux services à travers plus de 1000 articles en 4261 jours soit 11 ans et 8 mois, il était temps de se mettre en parenthèse, une retraire disons méritée, voire imposée par les «grands événements» et dont le cycle vital est désormais accompli.
Le blog donc changera bientôt de mouture, offrant aux amis francophones de la Grèce, une multitude d’articles en somme, mais relativement sous un autre angle, si possible… heureux.
Car, comme je le présenterai dans un texte prochain plus détaillé, j’y partagerai mes impressions de voyage, ainsi que les résultats de mes recherches historiques et ethnographiques, puis mes réflexions sur des sujets divers, couvrant la totalité du territoire grec ; ses curiosités, ses écrivains, ses récits, ses hommes, ses animaux… dans toutes leurs anecdotes.
Pays il faut dire que l’on visite encore, avec tant d’engouement, y compris par mon autre activité Grèce Autrement que certains lecteurs connaissent déjà.
Nous espérons que vous y trouverez des informations utiles et même du plaisir, et que vous allez pouvoir nous accompagner et même nous soutenir, comme durant toutes ces tristes et douloureuses années de Greek Crisis.
Car alors sinon, et comme l’écrivait le poète Yórgos Séféris dans ces «Journées», son carnet personnel, enfin traduites intégralement en français :
«Quand on entre en Grèce, on a le sentiment, non pas d’avancer, mais de gravir des marches, de passer un seuil. C’est un autre monde, qui se situe à un autre niveau. Ce matin, la pointe orientale d’Hydra, Poros, et puis la montagne d’Égine, épine dressée derrière le promontoire, et ensuite, dans les jumelles, l’Acropole. J’ai été, je crois, le premier à l’apercevoir. Tout le monde à bord, les étrangers comme les Grecs, soldats et gradés, tout l’équipage du bateau, de la proue à la poupe, s’était figé dans un silence absolu, comme lorsque le chef d’orchestre frappe le pupitre de sa baguette dans une salle de concert».
Dimanche 22 octobre 1944
«Aujourd’hui, cela fait exactement trois années et demie que j’ai quitté Le Pirée, le 22 avril 1941».
«C’est la plus belle journée du monde, la plus légère».
Yórgos Séféris, «Journées IV, 1941- 1944».
«Où que me porte mon voyage, la Grèce est ma blessure».
source : Greek Crisis
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International