Pour expulser efficacement les envahisseurs palestiniens, un bon colon doit apprendre l’arabe

Pour expulser efficacement les envahisseurs palestiniens, un bon colon doit apprendre l’arabe
  1. Campagne de dons Mai-Juin 2023

    Chers amis lecteurs. Réseau International continue à avoir besoin de vous pour accompagner les changements révolutionnaires qui se déroulent actuellement dans le monde. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous fournir un point de vue large et multipolaire sur les évènements mondiaux, pour un travail de réflexion et de réinformation de qualité.

    Total de dons 14 791,00 € sur un objectif de 25 000,00 €

par Amira Hass

Apprendre l’arabe parlé pour mieux chasser les agriculteurs et les bergers palestiniens de leurs terres. C’est la dernière mutation de la motivation des services de renseignement de sécurité pour l’étude de l’arabe en Israël. Tel est le message exprimé lors d’une conférence d’introduction à un cours en ligne d’arabe parlé, rédigé et promu par un homme de 28 ans, né aux USA, qui vit dans l’une des colonies de Cisjordanie en expansion constante, au nord de Ramallah.

Le concepteur du cours a invité trois «spécialistes du domaine», comme il les appelle, à parler de l’importance de l’apprentissage de la langue : Mordechai Kedar (conférencier retraité de l’université Bar-Ilan et ancien officier du renseignement militaire), Ariel Osterreicher (ancien officier de liaison auprès du coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, aujourd’hui assistant exécutif de l’attaché de défense d’Israël aux Philippines) et le premier orateur, Shabtay Kushelevsky, l’un des fondateurs de la milice connue sous le nom d’Hashomer Yosh (Yosh est un acronyme hébreu courant pour Judée et Samarie, les noms bibliques des régions de Cisjordanie ; il possède une ferme non autorisée dans le sud de la Cisjordanie). 

Shabtay, son chien juif et ses moutons juifs

Lors de la conférence Zoom, j’ai entendu parler de l’importance d’apprendre l’arabe du point de vue de la sécurité, du renseignement et de la sociologie régionale.

Les bénévoles de l’organisation font partie d’une machine bien huilée qui, avec l’encouragement et le soutien de l’État et des institutions chargées du maintien de l’ordre (les forces de défense israéliennes, la police israélienne et le ministère de la défense), est responsable des violences qui chassent les bergers et les agriculteurs palestiniens de leurs terres en Cisjordanie.

Lors de la conférence Zoom (à laquelle je me suis inscrite en utilisant mon nom complet et en payant pour trois participants), j’ai entendu parler de l’importance de l’apprentissage de l’arabe du point de vue de la sécurité, du renseignement et de la sociologie régionale. Le concepteur du cours m’a également parlé de l’importance de la mousse du café arabe et du fait que «beaucoup de gens ne savent pas à quel point la culture arabe et la langue arabe sont liées par un lien indéfectible» [ça alors, vraiment ? NdT].

Je n’ai pas entendu dire que l’arabe valait la peine d’être appris parce qu’il est riche et beau, une langue sémitique qui nous enseigne ses racines communes avec l’hébreu. Et il va sans dire que je n’ai pas entendu que c’était la langue des Palestiniens, les natifs de cette terre. Selon Kushelevsky, ils sont de toute façon des «envahisseurs». Voici ce qu’il a dit lors de la conférence, édité si nécessaire pour des raisons de clarté et de style :

«Le judaïsme est la religion la plus agricole du monde : le calendrier tourne autour des événements agricoles. Hashomer Yosh est une organisation qui s’est donné pour mission d’aider les agriculteurs, en particulier les planteurs et les bergers, car en plus d’encourager toutes les formes d’agriculture juive et le retour au judaïsme, ils gardent également des territoires pour nous.

«En termes de droit, chaque agriculteur a des moutons qui vont aux pâturages. Nous avons un problème insensé dans tout le pays, pas seulement en Judée et en Samarie, et c’est l’invasion des terres. Chaque invasion de terre par les Arabes nécessite une sorte de hangar, et deux ans plus tard, vous avez un quartier entier que vous ne pouvez pas expulser. Si un agriculteur parvient à empêcher cette histoire de deux chèvres et d’un abri, il a empêché une invasion.

«La totalité de [la ville de] Bnei Brak, voisine de Tel-Aviv, représente [29 400 acres = 12 000 ha]. L’ensemble des colonies [juives] de Judée et de Samarie représente environ [260 000 acres= 105 000 ha]. Chaque ranch, quant à lui, occupe en moyenne [4 000 acres=1618 ha]. En d’autres termes, une seule famille contrôle la superficie d’une ville de taille moyenne, et aucune invasion [arabe] ne s’y produira. Quelque 200 ranchs d’une seule personne contrôlent environ [800 000 acres-323 000 ha].

«S’occuper des moutons est le travail le plus difficile au monde. N’importe quel enfant de 4 ans peut déplacer les moutons d’un endroit à l’autre. C’est ce qu’a fait Rachel [dans la Bible], qui a trouvé un mari. La région est magnifique, notre terre – étonnante : grottes, sources, ravins… mais vous êtes complètement seul. Tous nos ancêtres étaient des bergers. Moïse, le roi David, tous étaient des bergers.

«Les éleveurs de moutons possèdent les moutons, mais ils ne s’occupent pas nécessairement de la garde des troupeaux. Souvent, les éleveurs font appel à un berger, qui est un as et qui est en contact avec la nature, mais il ne reste que six mois, car c’est très monotone. Quelques-uns s’accrochent pendant un an. En Suisse, par contre, il faut être avec les moutons pendant trois ans pour devenir aide-berger.

«Le berger connaît le territoire. C’est-à-dire toutes les plantes du territoire et ce que chaque plante fait aux moutons. Par exemple, il est très sain pour les moutons de traverser une oliveraie [appartenant à des Palestiniens, comme l’expérience nous l’apprend]. Mais pas plus de 15 minutes, car la quantité devient alors toxique.

«Le berger connaît chaque ravin, chaque colline, chaque point d’eau. Il connaît aussi l’arabe parlé sur le terrain : Dieu soit loué, cette région se rétrécit et nous y entendons de plus en plus d’hébreu. Il y a dix ans, 70% des moutons du pays, et pas seulement en Judée et en Samarie, étaient des moutons non juifs. Aujourd’hui, 60% sont des moutons juifs. Ils occupent l’espace qu’ils sont censés occuper.

«Bien sûr, le berger connaît aussi la langue parlée dans les champs, le berger arabe qui crie quelque chose ou le clan que vous rencontrez en chemin. Si nous voulons nous emparer de la terre et la posséder, la connaissance de la langue est un élément important du rôle de propriétaire.

«Nous, à Hashomer Yosh, nous avançons sur le sujet des cours d’arabe pour les volontaires, afin qu’ils soient capables de s’orienter sur le terrain. Lorsqu’un berger [juif] rencontre un berger arabe et qu’il peut parler plus que l’«arabe des postes de contrôle» que nous connaissons tous grâce à notre service militaire, qu’il sait faire la différence entre les moutons et tout ce qui a trait à l’orientation sur le terrain, cela réduit considérablement les frictions. La dernière chose que nous voulons, ce sont des bagarres à coups de pierres. C’est la différence entre le ciel et la terre, être avec les moutons quand on connaît l’arabe et quand on ne le connaît pas. C’est encore plus important que de déplacer les moutons vers la gauche ou la droite. C’est ce qui préservera nos vies, les moutons et la terre».

«Fascinant», a commenté le concepteur du parcours en guise de remerciement à Kushelevsky.

source : Haaretz via Tlaxcala
Adblock test (Why?)

Source : Lire l'article complet par Réseau International

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You