Fête nationale des Québécois
Paul St-Pierre Plamondon, un chemin en droite ligne
De toute évidence, la nomination d’Émile Bilodeau à titre d’animateur de la fête nationale des Québécois ne fait pas l’unanimité. C’est le cas notamment du Parti québécois qui a reçu sa part de mots acerbes de la part d’Émile Bilodeau qui est allé jusqu’à souhaiter carrément sa disparition.
Mais là o;u le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que Bilodeau s’est prononcé à maintes reprises contre la loi 21 sur la laïcité de l’État Québécois, une loi fondamentale appuyée par la grande majorité des Québécois, et qui dissocie une fois pour toutes l’Église de l’État.
Ceci étant dit, je suis d’avis que les artistes ont droit à l’expression de leurs sentiments politiques, mais il m’apparaît primordial de faire la différence entre la prestation musicale d’un l’artiste invité et l’exigeante mission confiée à l’animateur de l’événement national qui doit se garder à la hauteur du rôle qui lui a été confié.
Conséquemment, nonobstant les qualités reconnues d’interprète d’Émile Bilodeau, certaines de ces déclarations antérieures, notamment sur la loi 21, le disqualifie comme animateur de la fête nationale des Québécois pour qui la laïcité de l’État incarne une victoire mémorable sur l’emprise de la religion sur leur mode vie pendant des décennies.
Paul St-Pierre Plamondon, un chemin en droite ligne
Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) arrive à la tête du PQ le 9 octobre 2020, avec 56 % des voix seulement, au troisième tour de scrutin. Peu connu sur la scène politique québécoise, son élection suscite des doutes dans les officines du Parti québécois (PQ).
N’en déplaise à ces spéculations sur sa capacité à assumer pleinement son rôle de chef du PQ, PSPP fait acte de présence à toutes les tribunes qui lui son offertes pour se présenter comme le politicien qui ose faire de la politique autrement, notamment dans le respect de ses adversaires politiques.
À mon sens, deux éléments majeurs ont marqué le début de la popularité de PSPP. D’abord, la campagne électorale qu’il a menée en 2022 en ayant le courage de sortir des boules à mites le thème de l’indépendance du Québec que ses prédécesseurs avaient depuis des lunes relégué aux oubliettes… de peur de faire peur.
Ensuite, n’eût été de la ténacité et de l’opiniâtreté démontrées par le chef du Parti québécois tout au long de la saga portant sur le serment d’allégeance au roi Charles III, tout porte à croire que cette tradition vétuste et caduque serait demeurée obligatoire lors de la cérémonie d’assermentation des députés de l’Assemblée nationale du Québec.
Le défi qui se dresse maintenant devant PSPP demeure le retour des jeunes dans le giron du PQ, ces jeunes qui ont déserté le PQ comme le démontrent les derniers sondages. Et comment rapatrier les souverainistes, qui représenteraient 37 % de l’électorat ? Penchera-t-il du côté d’un « bon gouvernement » ou du report du référendum lorsque les « conditions gagnantes » se présenteront ?
Dans mon esprit, PSPP n’empruntera sûrement pas la voie de la tergiversation. Il empruntera plutôt le chemin en droite ligne comme il l’a fait depuis son entrée en politique…Et c’est exactement ce que souhaitent les militants!
Henri Marineau, Québec
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