La France et la Russie : trois siècles ensemble (deuxième partie)

La France et la Russie : trois siècles ensemble (deuxième partie)
  1. Campagne de dons Mai-Juin 2023

    Chers amis lecteurs. Réseau International continue à avoir besoin de vous pour accompagner les changements révolutionnaires qui se déroulent actuellement dans le monde. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous fournir un point de vue large et multipolaire sur les évènements mondiaux, pour un travail de réflexion et de réinformation de qualité.

    Total de dons 11 209,00 € sur un objectif de 25 000,00 €

Première partie : La France et La Russie : Trois siècles ensemble

***

par Jean de Joinville

Napoléon et le songe de Tilsitt

Contre l’Angleterre, le destin de la France et de Napoléon s’est autant joué sur les océans qu’en Russie. L’épopée époustouflante de la grande armée à travers l’Europe de 1805 à 1814 n’est finalement qu’une tentative insensée de «vaincre la puissance de la mer par la puissance de la terre» dans la grande querelle qui opposait depuis le Roi Soleil la France et l’Angleterre sur tous les océans du monde.

Gravure représentant la poignée de main entre l’empereur Napoleon Ier et Alexandre Ier, tsar de Russie sur un radeau construit à cet effet sur le Niemen près de Tilsit en Russie le 25 juin 1807

En juin 1807, la campagne de Pologne s’achève par un triomphe. Après l’Autriche défaite à Austerlitz puis la Prusse à Iéna, c’est maintenant l’armée russe qui est battue à Friedland. À 38 ans, Napoléon maître de l’Europe, est au sommet de sa puissance ! Mais l’Empereur des Français songe maintenant à une grande alliance continentale avec la Russie pour contraindre l’Angleterre à la paix. Résistant à l’enthousiasme des Polonais, Napoléon rétablit un Grand-Duché de Varsovie mais non pas un Royaume de Pologne pour ménager l’Empereur de Russie. Sur le radeau de Tilsitt, ancré au milieu du Niémen, les deux souverains s’embrassent : «Je déteste les Anglais autant que vous !», lance finement Alexandre, «Alors la paix est faite !» répond Napoléon ébloui par ce «bon jeune homme» comme il dit.

Pour les Français, l’alliance s’achèvera cinq ans plus tard dans Moscou en flamme et par une retraite héroïque de la Grande Armée dans les vents glacés de l’hiver 1812. Au printemps 1814, Alexandre 1er entre en vainqueur à cheval dans Paris. Napoléon abdique à Fontainebleau et part pour un premier exil à l’île d’Elbe… puis l’ultime épopée des cents jours, Waterloo et Sainte Hélène. À Vienne, les puissances redessinent bientôt une carte de l’Europe dont la France sort diminuée et la Russie plus forte que jamais. L’Angleterre se trouble…

Au XIXe siècle, de révolutions en coups d’état les régimes de la France bourgeoise se succèdent mais restent toujours subordonnés aux combinaisons politiques de la Grande-Bretagne qui parvient à entrainer Napoléon III en 1853 dans une guerre en Crimée contre la Russie. En septembre 1870, l’Angleterre laisse les Prussiens écraser les Français à Sedan. Le second empire disparaît emporté par la défaite et la IIIème République est proclamée. À Versailles, Bismarck proclame l’unité du Reich. Une nouvelle puissance est née en Europe : l’Allemagne !

Vers la guerre mondiale et la révolution
L’Alliance franco-russe
«Si tu veux la paix prépare la guerre»… L’Empereur Nicolas II et le président Loubet en 1894

Les débuts de la IIIème République en France sont incertains. La défaite de 1870 pèse sur le nouveau régime qui manque de prestige. Le pays, amputé des départements d’Alsace et de Moselle est maintenu dans un strict isolement diplomatique en Europe par les savantes combinaisons politiques du chancelier Bismarck.

En 1892, la diplomatie française parvient cependant à conclure avec l’Empire russe une spectaculaire alliance de revers contre l’Allemagne. À Cronstadt et à Toulon, escadres française et russe se rendent visite. Le capital français souscrit massivement aux emprunts russes…

En octobre 1896, l’Empereur Nicolas II et son épouse débarquent à Cherbourg pour une visite à Paris qui est un véritable triomphe : Notre-Dame, la Sainte Chapelle… Après Pierre le Grand et Alexandre 1er, Nicolas II est en moins de deux siècles, le troisième Empereur de Russie à se rendre à Paris. Les souverains s’arrêtent un moment aux Invalides devant le tombeau de Napoléon et posent première pierre du pont Alexandre III qui sera le grand symbole de l’alliance franco-russe lors de l’exposition universelle de 1900.

Cette diplomatie des alliances en Europe déclenche une mécanique infernale qui mène à un double cataclysme : une guerre mondiale et une révolution en Russie. En août 1914 pourtant, l’offensive précipitée de l’armée russe en Prusse Orientale suivie de la défaite catastrophique de Tannenberg permet aux Français de faire échec au plan Schlieffen en arrêtant l’offensive allemande sur la Marne à 25 kilomètres de Paris… Les Allemands se replient sur l’Aisne. Dans les tranchées, dans les airs, sur la mer et sous la mer, cette guerre mondiale va durer quatre longues années…

Pour la France et pour l’Europe c’est une première tentative de suicide. La Russie, quant à elle se retrouve emportée dans le formidable maelström de la révolution bolchevique et les flots de sang d’une guerre civile qui sera particulièrement féroce en Ukraine. Une chape de plomb totalitaire sans exemple dans l’Histoire s’abat sur le peuple russe.

Suite au prochain épisode…

source : Stratpol
Adblock test (Why?)

Source : Lire l'article complet par Réseau International

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You