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par Mikhail Gamandiy-Egorov
Les puissances et nations du Sud global deviennent des forces de premier plan dans la résistance face au groupe de l’extrême minorité planétaire des nostalgiques de l’unipolarité, réuni autour de l’OTAN et des régimes occidentaux. Dans cette configuration mondiale qui s’impose, l’Afrique prend de plus en plus une place assumée d’un des principaux pôles de l’ordre multipolaire international.
Un nouvel article intéressant est paru dans l’un des principaux médias sud-africains Independent Online, dont le siège se trouve dans la ville du Cap, dont les nombreux points rejoignent parfaitement l’ère contemporaine.
Son auteur, Abbey Makoe, traite de plusieurs aspects de première importance aussi bien en lien avec les positions de son propre pays, l’Afrique du Sud, et plus généralement le rôle du continent africain dans le cadre de l’ordre multipolaire moderne. Le journaliste sud-africain fait également mention du rôle de médiation voulue par les nations africaines dans l’objectif de résoudre le conflit ukrainien. Une médiation que le régime kiévien semble de-facto déjà rejeter au vu des récentes déclarations de ses représentants.
De même que les initiatives de paix du Brésil, de l’Indonésie, et fort vraisemblablement celles de la Chine, d’autant plus que la vision chinoise a largement inspiré les initiatives des autres nations mentionnées. Bien qu’il soit certainement juste de dire que le régime de Kiev ne fait rien sans les ordres reçus depuis Washington et quelques autres capitales occidentales.
Pour revenir à l’article dont il est initialement question, l’auteur rappelle à juste titre que l’Afrique a été longtemps traitée comme un pion dans des guerres déclenchées par d’autres, et souvent forcée à choisir son camp. Cette fois-ci – le continent africain dans son ensemble – a choisi d’adopter une position non-alignée par rapport en conflit en Ukraine.
Cette position, rappelle Abbey Makoe, a été fort mal accueillie par les régimes otanesques, avec à leur tête les USA. À cette fin, les tentatives infructueuses des membres de l’OTAN à contraindre l’Afrique de rejoindre la campagne anti-russe ont échoué lamentablement. Cela a mis en évidence la confiance retrouvée du continent à s’appuyer sur son courage de conviction et refuser les schémas du passé. Et au lieu d’être un protagoniste, l’Afrique préfère être artisan de paix.
Ainsi, le monde assiste enfin au réveil de l’Afrique auquel nous aspirons tous. Une Afrique leader dans les affaires mondiales. Un continent dont la voix correspond à la représentation significative de plus d’un milliard de personnes. Ce corps continental se repositionne non plus comme un groupe de spectateurs dans les affaires internationales qui ont été dominées par les pays de l’OTAN pendant trop longtemps. La position de l’Afrique – comme le démontrent le président Ramaphosa et ses homologues – peut se traduire par la notion de «rien à propos de nous sans nous».
Les menaces de représailles pour ne pas être conformes aux souhaits et commandements de l’OTAN ne tiennent plus face à une Afrique unie et sans peur. Il y a eu en effet une force notable dans l’unité – l’unité de but – comme le défendent évidemment Ramaphosa et ses autres collègues africains dans cette nouvelle vague d’engagement féroce face au nord mondial qui continue à vouloir être dominateur.
Pour revenir à la question des efforts de médiation dans le dossier ukrainien, l’auteur note que – peu importe le résultat de la mission de paix. Si elle produit la paix, tant mieux pour la communauté internationale dans son ensemble, et même pour l’humanité en général. Si ce ne sera pas le cas – au moins l’Afrique ne pourra être accusée de rester les bras croisés.
Et si effectivement les mesures proposées par le continent africain pour négocier un cessez-le-feu échouent – au moins le monde entier saura quel côté est déterminé à prolonger le chaos et la misère. Abbey Makoe rappelle également que la Chine a tenté de proposer un plan de paix en dix points qui a été rejeté par les États-Unis, l’OTAN et l’Ukraine.
Enfin l’auteur sud-africain rappelle deux autres vérités très importantes. À savoir que l’initiative africaine est très louable car cela oblige les riches marchands de guerre occidentaux qui ont provoqué par la même occasion les deux dernières guerres mondiales – à finalement expliquer – dans leurs propres mots – ce qu’il leur faudra pour déposer les armes et donner une chance à la paix.
Tout en disant espérer que Zelensky accordera une attention stricte à l’intérêt national de l’Ukraine avant celui des pays de l’OTAN, en ce qui concerne leurs relations conflictuelles collectives contre Moscou. Une Ukraine en paix avec son voisin vaut mieux qu’une Ukraine fortement financée, mais utilisée comme un pion dans la guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie, affirme Abbey Makoe.
En termes de perspectives, bien que de nombreux points essentiels aient été dits dans l’article du média sud-africain, il faut tout de même rester réaliste et se rappeler que l’ex-comédien nommé Zelensky qui prétend diriger l’État ukrainien ne possède aucune capacité d’action réelle, ni indépendance. Son régime fantoche se trouve sous le diktat total de l’axe otanesque – un axe qui n’a jamais recherché la paix. D’ailleurs le sabotage par les régimes otanesques des pourparlers d’Istanbul de l’année dernière, durant lesquels tout semblait indiquer qu’un accord sera trouvé pour mettre fin rapidement au conflit – ne fait largement que le confirmer.
Mais le principal effectivement est que l’Afrique du Sud et le continent africain de manière générale – assument désormais le rôle d’un des principaux pôles du monde multipolaire. Et dans l’ordre multipolaire international contemporain, représenté par l’écrasante majorité de l’humanité – l’Occident atlantiste devra dans tous les cas apprendre à vivre en qualité de ce qu’il est, et de-facto ce qu’il a toujours été. À savoir une extrême minorité, bien que ladite minorité soit responsable des pires crimes contre l’humanité au fil des siècles et à ce jour.
source : Observateur Continental
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