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par Patrick Reymond
Bon, pour le barrage, il y a une évidence. Soit il a craqué BIEN APRÈS avoir été matraqué, selon la vieille technique US utilisée au Nord Viet Nam, on bombarde, on fragilise, pour que la digue reconstruite, mais non stabilisée s’effondre ultérieurement. Pas de coupables. Soit les Ukrayankees ont bombardé directement.
Parce que selon le dicton, «À qui profite le crime», les Russes n’avaient aucun intérêt à faire céder un barrage dont ils avaient le contrôle, le plus simple pour inonder, c’était d’ouvrir les vannes.
Deuxièmement, les troupes ukrainiennes peuvent être redéployées pour l’offensive ou prendre l’offensive après la baisse des eaux, mais j’y crois peu. Les défenses sont en profondeur, ils se mettraient dans une situation impossible à travers le fleuve, et les champs de mines peuvent être modifiés par l’inondation, mais pas détruit, et les Russes ont deux semaines pour en poser de nouveaux et fortifier.
L’offensive elle-même… Après «Verdun 2.0» à Artemovsk, certains parlent d’un «Koursk 2.0». Pour rappel, Verdun avait pour but de créer un appel d’air qui aurait aspiré l’armée française, qui aurait subi des pertes doubles de celles allemandes. Si elles ont été supérieures, c’est de très peu. En 16, l’armée française avait grandement muté, et disposait sur le front de pièces d’artillerie de marine de 400. Elle s’est largement contenté d’ailleurs, de soutenir des troupes plutôt réduites. Au départ, la guerre était celle d’une division déployée, division qui a été réduite à un régiment. À Verdun, ce n’était même plus la guerre du capitaine et de la compagnie, mais celle du caporal et de la section.
Le front russe, même s’il craque par endroit (c’est possible, mais à voir), est organisé visiblement, comme à Koursk, sur trois lignes. Si une est prise, il faudra prendre la seconde et la troisième. Et même si c’est le cas, comme sur le front sud de Koursk, on peut avoir une grande bataille, pour aveugler la brèche, comme à Prokhorovka. En outre, sur le front nord, les Russes ont attaqué le saillant d’Orel, ce qui a éteint, très vite, la bataille sur le front nord.
Montée à la va vite, sans déminage, avec des colonnes de chars qui se touchent, l’échec est certain. Surtout avec le déficit de fournitures de munitions, qui peut passer de 1 à 10 à 1 à 100. Attaquer en zone découverte, sans maitrise aérienne, c’est simplement idiot. À Koursk, Alemands comme Russes ont mis le paquet sur l’aviation. Finalement, si les pertes soviétiques ont été lourdes, les avions allemands n’avaient plus le carburant nécessaire pour appuyer utilement l’attaque… En plus de leurs propres pertes et de l’usure du matériel.
Il est clair qu’une attaque peut réussir localement, et avancer de quelques kilomètres, mais quelle signification ? La percée d’Avranches devait être jugulée, les Allemands ont repris quelques kilomètres, mais la différence de potentiel était trop grande.
Nous sommes dans le monde du prestidigitateur. Une attaque au couteau contre des enfants pour oublier bien d’autres choses, comme la surmortalité, y compris d’enfants.
Un barrage qui saute, et hop, on ne parle plus de la contre-offensive qui visiblement, pédale dans la semoule…
De fait, l’offensive ukrainienne est un mélange Koursk/Verdun. Les Russes saignent à mort l’armée ukrainienne, en adoptant une défensive musclée, axée sur une supériorité en munitions évidente, et les gains sont peu importants. En plus, dans une opération pareille, il faut se méfier des gains. L’avancée au nord de Koursk n’était que le prélude, pour les Russes à l’offensive d’Orel. (Opération Koutouzof)
En 1942, les Allemands avaient aussi profité de la percée russe dans le Donbass pour effectuer un encerclement. (Deuxième bataille de Karhov). Il n’est guère prudent, d’ailleurs, pour l’Ukraine, d’envoyer toutes ses meilleures troupes dans le sud, alors que tout peut s’enflammer ailleurs.
La CIA, officieusement, a conclu que l’Ukraine avait commis un acte de guerre contre l’Union européenne, en faisant sauter Nord Stream. Mais les larves de Bruxelles, visiblement, ne veulent pas le voir. Logiquement, en conséquence, si on alimente un camp, on devrait alimenter le camp RUSSE.
Bref, avant de réagir comme certain, il faut surtout attendre et voir. Tout ne se dessine souvent qu’avec le temps. Une stratégie peut n’apparaitre qu’après une maturation lente. Et puis, cette maturation peut être totalement empirique, comme à Verdun. L’impossibilité de relever les troupes à un rythme élevé a aidé notablement l’armée française à limiter ses pertes en 1916. Si la logistique de la voie sacrée était impressionnante, elle a eu quand même ses limites, dont les effets n’ont pas tous été négatifs…
Le pitre de l’Élysée fait encore des siennes, cette fois, c’est : «Macron demande à l’Iran d’arrêter «immédiatement» de fournir des drones à la Russie». Si les Iraniens n’avaient pas un langage diplomatique poli, ils auraient répondu «Gros c…». Sinon, il va faire quoi ? Pisser par terre et s’y rouler dedans ?
source : La Chute
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