L’amiral en chef de la marine iranienne, Sahram Irani, a annoncé vendredi 2 juin le projet d’une alliance navale dans le golfe Persique.
Alors que la situation s’est apaisée à la frontière avec l’Afghanistan après que des échanges de tirs ont coûté la vie à un garde-frontière iranien et un membre des forces de sécurité du régime des talibans le 27 mai dernier, l’armée iranienne concentre plus volontiers son attention sur le golfe Persique. Insistant depuis longtemps sur la nécessité du retrait des troupes américaines de la région, l’Iran avait provoqué la colère de Washington en avril après avoir saisi l’Advantage Sweet, un pétrolier battant pavillon des îles Marshall. Accusant Téhéran de « mettre en péril la liberté de navigation », les États-Unis avaient répliqué dès le 12 mai en annonçant qu’une « série d’actions » seraient engagées pour renforcer leur « posture défensive dans le Golfe ».
Mais pour Sahram Irani, la plupart des pays riverains de la zone nord de l’océan Indien soutiennent l’Iran dans son initiative d’alliance afin de travailler à une sécurité partagée, y compris l’Inde et le Pakistan. Cette coalition réunirait notamment l’Arabie saoudite, Oman, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, l’Irak.
Dans un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères émirati en date du 31 mai, relayé par l’agence de presse WAM, Abu Dhabi a annoncé se retirer de la coalition navale internationale nommée Combined Maritime Forces mise en place par les États-Unis au lendemain 11 Septembre.
Le rapprochement entre Téhéran, Riyad et Abu Dhabi se fait sous l’égide de la Chine, dans la continuité d’une politique qui vise à assurer la sécurité de son fameux « collier de perles », tout en continuant d’affirmer son influence diplomatique grandissante au Moyen-Orient.
Les États-Unis ont toujours considéré le Golfe comme une marche stratégique de leur empire, sachant qu’elle renferme plus de la moitié des réserves pétrolières de la planète. Mais comme dirait le fringant Joe Biden, le problème avec les marches, c’est que l’on peut les rater.
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