
Heureux les simples d’esprit car ils verront Dieu…
En oubliant un bol de lait dans ta cave,(faudrait penser à ranger un peu…) au mieux tu obtient une lactofermentation au pire du lait pourri.
Admettons que tu es une lactofermentation idéale, 55° Dornic à 20°C en 24H. Elle pourra te servir à ensemencer du lait au départ entre 12 et 14° Dornic, toujours à 20°C( Du coup, la cave c’est pas l’endroit rêvé.), et ce ferment principalement composé de bactéries mais aussi de quelques levures, en se multipliant, va faire monter l’acidité du lait aux alentour de 22°D toujours à 20°C, il faut le faire coaguler avec de la chymosine appelée présure. si tout se passe bien en 24H le lait est transformé en caillé entre 55 et 65°D. tu peux alors mouler et récupérer du petit lait qui te servira à ensemencer la traite suivantes et ainsi de suite, jour après jour…
Le bon vieux temps où la Mémé pouvait faire tout ça dans une biche en terre, il y avait bien des jours où le caillé bullait, c’était la faute à l’orage, mais bon, pas grave en rajoutant un peu de crème et en salant fort… De toutes façons il fallait manger.
Aujourd’hui faut un labo aux normes(avec l’équipement 2000 euros du m² au bas mot.), une salle de traite( 30 000 euros.), un troupeau, du foncier, des bâtiments aux normes, du matériel de culture, de fenaison, de l’énergie( L’année dernière chez moi salle de traite plus fromagerie, 4500 euros d’électricité…), de l’eau (Juste le lavage de la machine à traire 240L par jour dont 120 d’eau chaude, plus le lavage de la fromagerie, l’abreuvement du troupeau… C’est autre chose que de laver un bol qu’a traîné à la cave.), pis la MSA, le véto, j’en passe et des meilleurs.
J’peux m’payer où ça va te fâcher…
Le fromage de chèvre fermier au lait cru je le vend sur le marché à 2euros 20 la pièce(100grammes affiné sec.), 22 euros le kilo, le boucher à côté de moi au marché cette semaine venait la côte de boeuf charolaise 22euro 90 le kilo.
Les 6 faisselles(850 grammes.) à 4euros 40, c’est pas la mort pour un produit unique.
Après, avec les collègues, on en parle de temps en temps, il y a deux types de chalands, ceux qui achètent des produits et ceux qui achètent des prix, les seconds sont connus sous le sobriquet de mange-merde.
Bon, faut qu’jaille me coucher, j’ai un métier, et c’est pas facile d’avoir son dimanche.
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