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La journaliste syro-étatsunienne Hekmat Aboukhater a parcouru Homs, Lattaquié, Tartous et Alep en avril dernier, pour rendre compte, dans The Grayzone, de l’impact dévastateur des sanctions économiques occidentales sur les Syriens ordinaires.
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par Hekmat Aboukhater
Tout au long de l’année 2023, une série de projets de loi contre les réfugiés syriens, une économie défaillante et une rhétorique anti-syrienne ont aggravé la situation des deux millions de réfugiés syriens vivant au Liban. Les crimes de haine contre les Syriens soupçonnés de vivre illégalement dans le pays ont augmenté en flèche, tandis qu’au moins 130 réfugiés ont été expulsés.
Les frappes israéliennes hebdomadaires ont maintenu les aéroports d’Alep et de Damas perpétuellement hors service, empêchant l’entrée dans le pays de l’aide dont les Syriens ont tant besoin. Les Syriens qui vivent à l’étranger et qui espèrent rentrer chez eux doivent donc passer par les douanes libanaises dès qu’ils arrivent au Moyen-Orient.
Tout Syrien souhaitant se rendre en Syrie pour quelque chose d’aussi simple qu’un mariage ou un enterrement, comme je l’ai fait en avril dernier, est susceptible de faire l’objet d’une interaction hostile de la part des douaniers libanais. Les agents exigent généralement de savoir pourquoi un Syrien entre au Liban, et comment et quand il en sortira. Une fois sorti de l’aéroport, le ressortissant syrien est contraint de prendre un taxi à 150 dollars pour rentrer en Syrie.
La dignité et le privilège accordés aux Italiens qui atterrissent à l’aéroport de Fiumicino pour les fêtes de Pâques et aux Étatsuniens qui atterrissent à l’aéroport de Logan pour Thanksgiving ne sont pas accordés aux Syriens qui rentrent chez eux pour l’Aïd al-Fitr. Et une fois rentrés chez eux, ils doivent se débrouiller dans une économie qui a été intentionnellement étouffée par les sanctions occidentales.
Les sanctions étatsuniennes réduisent à néant les économies des Syriens moyens
La valeur de la livre syrienne s’est tellement détériorée qu’un dollar s’échange aujourd’hui contre 8700 SYP. Alors que le taux de change était de 1 pour 40 avant la guerre, la monnaie du pays a entamé sa spirale descendante après l’autorisation par le Congrès américain du projet de loi sur les sanctions dit «Caesar Act», qui est entré en vigueur en 2019. D’un trait de plume présidentiel, les économies de millions de Syriens ont été décimées en l’espace de quelques mois.
Aujourd’hui, le Syrien moyen qui paie ses biens et services quotidiens doit transporter des quantités absurdement incommodes d’argent liquide sous la forme de liasses fourrées dans des cartables et des sacoches. Si ce Syrien souhaite payer quelque chose de plus précieux – par exemple, un loyer mensuel – il a besoin de sacs en plastique noir remplis de lires syriennes et de centaines d’élastiques…
source : The GrayZone via Le Blog Sam la Touch
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