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par Al Manar
Les dirigeants russes condamnent les menaces proférées par les occidentaux aux pays africains ou latino-américains pour les contraindre à rejoindre les sanctions antirusses.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a déclaré que des dirigeants africains et latino-américains sont menacés par l’Occident de sanctions s’ils ne rejoignent pas les sanctions antirusses.
«Certains de mes amis en Afrique et en Amérique latine se plaignent d’en avoir ras le bol des exigences occidentales de se joindre aux sanctions. Je leur ai demandé ce qui leur a été proposé en échange d’un point de vue économique et financier. Ils avouent en baissant les yeux qu’en échange, on leur promet de ne pas les punir», indique le chef de la diplomatie russe, rapporte l’agence russe Sputnik.
Selon lui, «les tentatives de l’Occident de contraindre les pays à se joindre aux sanctions antirusses se heurtent à la volonté de la majorité écrasante des pays en développement de mener leur politique sur la base de leurs intérêts nationaux.»
Récemment, les pays africains font l’objet de pressions occidentales pour les dissuader de participer au prochain sommet Russie-Afrique, a fait savoir Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité de Russie.
«Ceux avec qui nous avons parlé, nous ont dit : ‘Lorsque nous voulons venir vous voir, des représentants des États-Unis et d’autres pays occidentaux nous expliquent : ‘Vous n’avez pas besoin de faire ça, vous n’avez pas besoin d’aller à cette réunion ou au sommet Russie-Afrique’», a-t-il déclaré.
Décrivant comment ces pressions occidentales sont exercées sur les pays africains, l’ambassadeur itinérant russe Oleg Ozerov a révélé que «les délégations qui viennent quasi quotidiennement de Washington et d’autres pays anglo-saxons, du Canada, du Royaume-Uni, mais aussi de l’UE, assiègent littéralement les dirigeants africains, les organes de pouvoir africains, et les Parlements.»
Évoquant ces pressions, l’ambassadeur de la Guinée équatoriale en Russie Luciano Nkogo Ndong Ayekaba, expose les moyens économiques déployés par les occidentaux.
«Lorsqu’ils ont appris que nous soutenions la Russie, l’entreprise américaine Exxon Mobil a officiellement annoncé qu’elle abandonnait notre marché. D’autres sociétés partent également. Elles disent : ‘C’est la Russie qui va vous nourrir’. Cela nous est égal. Nous sommes pour la Russie. Mais elle aussi doit penser à nous», a-t-il indiqué à Sputnik.
«Une Cour pénale africaine»
La résistance de certains pays africains aux diktats occidentaux est telle que l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki propose de court-circuiter la Cour pénale internationale (CPI) qui a émis un mandat d’arrêt contre le président russe.
Selon lui, l’Afrique doit se doter au plus vite de sa propre Cour pénale, pour éviter des imbroglios comme celui touchant Vladimir Poutine. La décision de créer une Cour pénale africaine a été prise au sommet de l’Union africaine en 2014, mais n’a pas encore été mise en œuvre.
«Les documents établissant une Cour pénale africaine doivent être ratifiés dès que possible par les pays du continent afin de pouvoir prendre leurs propres décisions sur l’émission de mandats, et non suivre la CPI», a ainsi affirmé l’ex-dirigeant à l’occasion de la journée de l’Afrique, selon la SABC. Sachant que son pays qui adhère à la CPI est dans l’obligation de respecter ses demandes.
Le 17 mars, la CPI avait émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, commissaire russe aux droits de l’enfant, sur des accusations d’expulsion illégale d’enfants ukrainiens. La Russie, qui n’appartient pas à la CPI, avait répliqué en plaçant plusieurs juges de l’organisation sur la liste des personnes recherchées.
source : Al Manar
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