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par Resumen Latinoamericano
Les autorités vénézuéliennes se demandent ce que fera la justice britannique après avoir appris que le Royaume-Uni a changé sa position à l’égard de Juan Guaidó.
Le Venezuela attend toujours que le Gouvernement britannique se prononce sur la remise de ses réserves d’or retenues depuis des années à la Banque d’Angleterre, des ressources qui n’ont pas été remises aux autorités vénézuéliennes en raison de la décision de Londres de reconnaître le faux gouvernement par intérim dirigé jusqu’en décembre 2022 par l’ancien député et opposant radical Juan Guaidó.
En ce qui concerne ce conflit, le vice-ministre vénézuélien des politiques anti-blocus, William Castillo, a déclaré que lors de l’audience de mardi, une lettre envoyée par le Gouvernement britannique à la juge Sara Cockerill, qui porte l’affaire devant la Cour d’appel, indiquant que la position de « sa majesté » concernant la reconnaissance de Guaidó n’est plus la même qu’en mars 2020 a été révélée.
Dans ce contexte, le fonctionnaire vénézuélien s’est demandé quelle serait la prochaine étape de la justice du Royaume-Uni.
« Que va-t-il se passer maintenant ? Le juge Cockerill doit décider s’il continue à accepter un groupe de criminels appelé ‘BCV ad hoc’, nommé par Guaidó dans le cadre du procès. Une autre étape de délire viendra-t-elle dans cette absurdité juridique et criminelle contre le Venezuela ? Cette histoire se poursuivra », a déclaré Castillo.
Le vice-ministre, qui est également membre de la délégation du gouvernement pour le dialogue au Mexique avec la faction d’opposition extrémiste « Plateforme Unitaire » – qui a soutenu le blocus et la rétention des ressources de l’État vénézuélien à l’étranger – a souligné que Cockerill a toujours agi sur la base de « la doctrine d’une seule voix » qui dit qu’en matière de politique étrangère, l’empire britannique que ne peut avoir qu’une seule position et que c’est celle que fixe le gouvernement.
C’est pourquoi, depuis février 2019 et dans les années suivantes, le royaume britannique a maintenu, sur ordre de la défunte reine Elizabeth II, la reconnaissance de Guaidó comme soi-disant « président par intérim », considérant que l’Assemblée nationale dissoute de 2015, qui a terminé son cycle officiel en 2020 et qui a été l’instance qui a nommé l’ancien député « président par intérim », serait la dernière institution élue démocratiquement au Venezuela.
Londres, désormais entre les mains du roi Charles III, maintient la position de Elisabeth II, selon laquelle les élections présidentielles qui ont eu lieu au Venezuela en 2018 et ont été remportées par Nicolás Maduro, « ne se sont pas déroulées conformément aux normes démocratiques internationales ». En conséquence, le Royaume-Uni « continue à ne pas accepter la légitimité du gouvernement » du président Maduro.
Qu’a dit Londres après le départ de Guaidó ?
Le 30 décembre 2022, un groupe d’anciens députés qui ont fait partie de l’Assemblée nationale de 2015, une instance qui a été déclarée en rébellion contre l’ordre constitutionnel par la Cour suprême de justice du Venezuela (TSJ) en 2016, ce qui a impliqué la nullité de tous ses actes, a décidé de mettre fin à la prétendue présidence de Guaidó et a dissous son « gouvernement intérimaire ».
Les anciens députés de l’opposition, qui sont recherchés par la justice vénézuélienne pour avoir usurpé des fonctions publiques et s’être attribué des fonctions dans une institution de l’État, ont également décidé que la fausse présidence par intérim serait à la charge d’une autre fugitive : l’ancienne députée Dinorah Figuera, qui réside actuellement en Espagne et fait maintenant des démarches pour s’approprier les ressources de Caracas à l’étranger comme les biens de la raffinerie CITGO, la filiale de Petróleos de Venezuela S.A. (PDVSA) aux États-Unis.
Sur cette désignation de la faction extrémiste d’opposition – qui agit contre les intérêts du Venezuela – le Royaume-Uni a estimé que cet acte de « l’Assemblée nationale du Venezuela de 2015 » s’est produit grâce à un « vote démocratique » et que la dissolution « du poste de président par intérim constitutionnel occupé par Juan Guaidó », était sans effet à partir du 5 janvier 2023.
Dans ce cas, Londres a décidé de respecter « le résultat » de ce « vote » de prendre noter du fait que ce soit-disant organe allait prolonger « son mandat d’une année de plus » et a affirmé qu’ils continuaient à considérer « l’Assemblée nationale élue en 2015 comme la dernière Assemblée nationale élue démocratiquement au Venezuela », bien qu’un nouveau Parlement soit en fonction depuis 2021.
En outre, le Royaume-Uni continue à ne pas reconnaître la légitimité du Gouvernement Maduro, une position qui est contradictoire car, en termes juridiques, sa délégation diplomatique installée à Caracas fonctionne après avoir donné son aval au mandat du chef de l’État vénézuélien, comme l’a fait en 2018 l’ambassadeur de l’époque, Andrew Soper, qui a officiellement présenté ses lettres de créance « au président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro, lors d’une cérémonie au palais de Miraflores », pour occuper sa charge jusqu’à mars 2021.
Pourtant, la position ambiguë de Londres, qui a maintenant comme représentant à Caracas la chargée d’affaires Becks Buckingham, soutient qu’ils continuent à « travailler » avec leurs « partenaires internationaux » pour « encourager toutes les parties impliquées à faire tout ce qui est nécessaire pour parvenir au retour à la démocratie au Venezuela et organiser des élections présidentielles libres et justes en 2024, conformément aux standards démocratiques internationaux. »
« Le rétablissement des institutions et des pratiques démocratiques au Venezuela est essentiel et contribuera à mettre fin aux multiples crises qui frappent le peuple vénézuélien », a affirmé en janvier dernier le ministre britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement pour les Amériques et les Caraïbes, David Rutley, dans une déclaration écrite sur la position britannique sur le Venezuela.
Quelle a été la dernière décision de la justice britannique ?
La justice britannique a statué, en juillet 2022, en faveur d’une prétendue « direction ad hoc » de la Banque centrale du Venezuela (BCV) nommée par Guaidó, ce qui s’est traduit par le refus à l’État vénézuélien de l’accès aux 32 tonnes d’or qui restent retenues à la Banque d’Angleterre par le biais du mécanisme de sanctions appliquées contre le pays.
La décision a été prise par la juge Cockerill, qui, après un procès de quatre jours qui s’est achevé le 18 juillet 2022, a déclaré qu’elle ne considérait pas comme valables les résolutions du TSJ qui ont déclaré nulle et non avenue la désignation du faux conseil d’administration de la BCV par Guaidó, car au Royaume-Uni il n’y a pas de base légale pour le faire.
Cependant, Cockerill n’a pas non plus autorisé l’équipe de Guaidó, qui s’est proclamée anticonstitutionnellement « président en charge » en 2019, à accéder aux réserves d’or, bien qu’elle ait jugé valide le faux conseil d’administration désigné par l’opposant parce qu’il était reconnu par le Gouvernement britannique comme soi-disant président légitime.
La juge britannique Sara Cockerill
Après avoir pris connaissance de la décision de la juge Cockerill, le Venezuela a qualifié ce fait de « décision insolite » qui crée un dangereux précédent qui inquiète le marché international, car à tout moment, le Royaume-Uni pourrait s’emparer des ressources d’autres États sans gros problème.
La vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez a déclaré que la décision du tribunal britannique était « soumise, subordonnée, aux décisions de la couronne britannique et bâillonnée », qu’elle était « irascible » et prise sans aucune « sorte de contrôle judiciaire » sur la base du mensonge de Guaidó, afin de « s’approprier de façon illégitime le patrimoine des Vénézuéliens. »
« Le tribunal, au lieu de corriger cette situation, a fait appel à une doctrine anachronique appelée doctrine « d’une seule voix », selon laquelle un tribunal britannique ne peut pas changer les décisions irascibles de la couronne britannique », a déclaré Rodriguez, qui a rappelé que les réserves d’or vénézuéliennes ont été placées en garde à la Banque d’Angleterre par la Banque Centrale du Venezuela (BCV), et que par conséquent, c’est institution la seule qui peut administrer les réserves internationales du pays.
source : Resumen Latinoamericano via Bolivar infos
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